Rock en Seine 2012 – deuxième jour

Deuxième journée de Rock en Seine. On va pas se laisser faire : on attaque dès Speech Debelle, on chante avec Of Monsters and Men, on ne comprend rien à Toy, on est comme d’hab’ scotchés par Hyphen Hyphen, on headbang avec The Bots, on se laisse enjôler par The Temper Trap, on retrouve avec plaisir The Bewitched Hands, et The Black Keys nous laissent sur le carreau, frustrés.

Speech Debelle

Pour commencer l’après-midi, on se dirige vers la cascade voir Speech Debelle. Pendant que Corynne Elliott se démène, le public est tranquillement assis dans l’herbe à prendre le soleil. L’Anglaise, choisie – ou plutôt élue – par l’éminent label Ninja Tunes, ne se laisse pas démonter par le manque d’enthousiasme de la foule, et joue le jeu d’un horaire difficile.

Défendant son deuxième album, Freedom of Speech, sorti en février dernier, elle déroule son flow impératif. Tantôt dans la confrontation, tantôt dans la revendication, la Londonienne est en mouvement permanent, sautant d’un bout à l’autre de la scène telle une boxeuse. Pourtant, Speech Debelle baissera les gants pour son émouvante ‘Sundog‘. Pour finir, elle exprime le souhait de toucher le ciel… mais tout le monde se précipite déjà vers la Grande Scène pour Of Monsters And Men.

YouTube Preview Image Lire le live report de Speech Debelle au Point FMR

Speech Debelle sera le 9 novembre à la Gaîté Lyrique

Of Monsters And Men

Ils sont tous jeunes, ils débarquent d’Islande et ils font du folk-pop absolument adorable. Dès la première seconde on tombe amoureux de leur musique, et en trois secondes et demie on se retrouve à chanter avec eux les refrains. De fait, le public est conquis et applaudit dès l’intro de ‘King and Lionheart‘ (à noter que leur univers tourne beaucoup autour des animaux).

Enhardis par les messages d’amour balancés par le public, Nanna et Raggi nous proposent de nous apprendre la chanson suivante, ‘Mountain Sound’. Puis, alors que les six autres musiciens s’évertuent à insuffler de la magie à Rock en Seine, Nanna se rapproche du public pour le motiver sur les lalalala enfantins de ‘Lakehouse’. Of Monsters and Men conquiert alors la foule avec le solo de trompette sur le single ‘Little Walks’, et finit en beauté sur la puissante ‘Six Weeks’.

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My Head Is An Animal à paraître en septembre chez Mercury/Universal.

Interview à lire

Toy

Aguichés par une programmation alternative, nous nous aventurons jusque la scène Pression Live pour découvrir Toy. On n’avait malheureusement pas été prévenus du dress code : look gothique et cheveux longs sont de rigueur. Et en fin de compte, on a un peu envie que leur musique brusque et réverbée à outrance – rappelant les vikings débarquant dans le brouillard – s’arrête.

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Toy seront à la Maroquinerie le 16 novembre.

Toy, le premier album de Toy, sortira le 10 septembre chez Heavenly/Cooperative Music.

 

Hyphen Hyphen

Combien de fois as-t-on besoin de vous dire que Hyphen Hyphen c’est original, étonnant et époustouflant ? Entre l’énergie dégagée par les quatre musiciens et la voix bluffante de Santa, impossible de rester de marbre. C’est pas pour rien qu’on s’est baladé pendant les deux derniers jours du festival avec des peintures de guerre sur la figure ! Ils viennent de sortir leur deuxième EP, Wild Union, au son plus mûr mais toujours aussi frais.

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Lire l’interview de Hyphen Hyphen
Lire le live report de Hyphen Hyphen au Printemps de Bourges

Hyphen Hyphen seront au Café de la Danse le 12 septembre avec The Popopopops !

 

The Bots

Deux petits prodiges qui font du punk… Deux frères, Mikaiah Lei et Anaiah Lei, agés de 19 et 16 ans, ont formé le groupe The Bots il y a déjà trois ans. Anaiah, avec l’appareil dentaire et la coupe afro démente, gère la batterie pendant que son grand frère se charge des hurlements en sautant dans tous les sens. Certes c’est complètement approximatif, mais ça sonne extrêmement bien. Pas étonnant que Blur les aient choisis comme première partie.

A coups de changements de rythmes grisants, le jeune duo en fout plein la vue à tout le monde : on voit même des t-shirt de Rancid slammer la foule. On dirait un medley de ce qui se fait de mieux en termes de punk avec une énergie qui cloue le bec à tous les sceptiques. A ce train-là, c’est nous qui allons les tracker (huhuhu).

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The Temper Trap

Pour un peu de douceur, on a fait un détour par l’Australie à la Cascade. En 2010, The Temper Trap jouaient le dimanche à 15h… deux ans plus tard, ils se retrouvent calés entre dEUS et Noel Gallagher un samedi. Belle progression ! Entre temps, le groupe originaire de Melbourne a sorti son deuxième album The Temper Trap, et au fil des tournées, a réussi à roder son show. On apprécie notamment les mouvements du bassiste, qui cherche à faire danser son instruments, ou à s’en débarrasser on ne sait pas trop. Mais il semble parfois que le groupe a désormais adopté le sens des formules, perdant un peu de leur magie au passage.

Si on préfère encore les morceaux du dernier album, notamment leur single ‘Love Lust’ ou leur épique ‘Sweet Disposition’, on se laisse gagner petit à petit par leurs chants qui appellent à l’évasion, quoi qu’il arrive. Ce qui est dommage c’est qu’ils semblent parfois tomber dans un mielleux un peu écœurant, la voix de Dougy Mandagi attrapant des aigus par trop sucrés.

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The Temper Trap, le deuxième album de The Temper Trap, est sorti chez PIAS.

The Bewitched Hands

Quel kiff de retrouver The Bewitched Hands ! Surtout que les revoir en festival, signifie que la sortie de leur deuxième album Vampiric Way approche. Les Rémois dévoilent beaucoup de leurs nouvelles chansons. Déballées au milieu d’un emphatique ‘Work‘ et d’une cotonneuse mais intense ‘Hard to Cry‘ (qu’on chante par cœur quand bien même les paroles semblent un charabia pas encore démêlé malgré le nombre d’écoutes au compteur), on découvre des morceaux un poil plus psychés, mais qui gardent cette belle énergie rock qui nous avaient conquis dès leurs premiers EP.

Dans la foule, certains essaient de les rattacher à The Shoes en raison de la ville, ou à Crane Angels pour le côté chorale. Mais décomplexés d’une pop colorée, The Bewitched Hands ne ressemblent à rien. Ils étonnent encore et toujours et aident le public à se désinhiber pour danser et chanter à tue-tête, et parfois semble-t-il aussi faux que la troupe. Festif et libérateur.

En attendant une annonce de concert sur Paris, le clip du nouveau single, ‘Thank You Good Bye It’s Over’, qui reste bien accroché en tête.

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Sinon The Bewitched Hands seront à l’EMB le 9 novembre. Et leur deuxième album Vampiric Way sort le 24 septembre chez Jive/Epic (Sony).
Lire l’interview des Bewitched Hands

 

The Black Keys

Le son n’était pas à la hauteur de l’ampleur de la foule. On devine les morceaux, on aperçoit à peine Dan Auerbach se rompre sous le coup des paroles qu’il ressent et la sueur submerger Patrick Carney. Du coup on a été très frustrés…
On se console avec la vidéo de ‘Next Girl‘ (parue sur l’excellent Brothers).

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De toute façon, on ne trouvera pas de meilleure manière de décrire les Black Keys qu’après cette sensuelle et sexuelle et sensationnelle prestation à l’Olympia…

El Camino, le septieme album des Black Keys, est paru chez Warner.


Remerciements : Marion (Ephelide)

Catégorie : A la une, Concerts
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