FFS à la Maison de la Radio

Pour la fête de la Musique, la Maison de la Radio avait organisé plusieurs concerts autour du thème de la transmission. Au programme : Les Innocents qui reviennent en duo après 15 ans, Benjamin Biolay avec son nouvel album, une version à se pendre du si gai Charles Trenet, et Ala.ni pour son style imprégné des années 50. Mais le groupe que Le Transistor venait applaudir, c’était FFS : la rencontre de Franz Ferdinand avec leurs idoles, Sparks.

FFS

L’idée a germé en 2004 lors de la première tournée des Franz Ferdinand, quand ils annonçaient à longueur d’interviews que les Sparks étaient leur influence principale. Mais ce n’est qu’il y a quelques mois que les deux groupes ont enfin pu se retrouver en studio pour enregistrer cet album ensemble, après plus d’un an à échanger des compositions. Les deux groupes ne sont pas de la même génération, puisque les frères Sparks ont sorti leur premier album en 71, mais sur scène, les deux chanteurs sont animés de la même flamme.

C’est leur troisième concert seulement avec cette formation, et pourtant, les opéras de poche prennent vie assez simplement – malgré quelques légers soucis de transitions. Nick McCarthy et Alex Kapranos sont en livrée à leur sauce, quand Russel Mael a choisi de s’habillé en cliché breton. Mais le look n’a plus aucune importance quand leurs deux voix s’allient pour animer leur personnage ‘Johnny Delusional‘. Ils enchaînent avec le dance -pop ‘Call Girl‘, qui rappelle les Franz Ferdinand sur leur période Tonight.

Etonnamment, et surtout comparé à Ron figé sur ses claviers, Alex n’a pas pris une ride en dix ans. Nick a l’air un peu nerveux, Robert Hardy n’a pas l’air dans son assiette, et malheureusement, le batteur Paul Thomson est relégué au deuxième plan. On aimerait pourtant voir sa tête sur ‘Collaborations Don’t Work‘, le morceau provocateur que leur a envoyé Sparks après être tombés par hasard sur Alex Kapranos il y a deux ans dans les rues de San Francisco .

Le moins qu’on puisse dire c’est que Russel Mael a le sens du dramatique, et bientôt on se demande si le « I’m no collaborator » n’est pass un clin d’oeil à notre passé, étant donné toutes les références à la culture française dont l’album regorge (notamment sur ‘Little Guy From The Suburbs’). Mais l’humour est toujours de mise, ce qui permet de désamorcer les chansons comme ‘Police Encounters‘, qui malgré son sujet s’avère très dansante.

FFS finit sur ‘Piss Off‘, la toute première, réalisée il y a onze ans. Russel Mael n’hésite pas à faire des bons sur cet hymne, et le studio 104 se lève. Ce concert aura le droit à un rappel, avec le tube ‘This Town Ain’t Big Enough For The Both of Us‘ de Sparks, et un ‘Take Me Out‘ qui verra le plateau envahi par la foule, sur l’invitation de Nick. Une belle fête de la musique !

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Réclame

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Les FFS seront en concert au Transbordeur de Lyon le 5 juillet et à Rock en Seine 2015


Remerciements : Caroline et Christophe [Domino]

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