Printemps de Bourges – vendredi

Quatrième jour du festival. Et comme par hasard, on se retrouve au 22 d’Auron, pour la soirée rock/fusion du Printemps de Bourges : Friends, Kindness, Citizens!, Slagsmalsklubben, Django Django, Trailer Trash Tracys et Danger.

Friends

On était nombreux à attendre impatiemment le set de Friends. Nouvelle sensation du moment, il était temps de voir ce que ça rendait en live. Et le résultat est plus que surprenant. On hésite tout d’abord à savoir si cette troupe tente un remake de Sauvé Par le Gong : parce qu’avec la queue de cheval en banane, les mocassins compensés et le t-shirt de hard-rock trop grand, l’effet eighties est réussi.

Passé le choc visuel, on se concentre sur la musique. Malheureusement, on perçoit surtout une surenchère de petits cris poussés par la chanteuse, qui se meut sensuellement et descend dans la fosse pour câliner son public. Parfois ce sont des soupirs qu’on entend, parfois des oiseaux, mais c’est la seule différence notable entre les morceaux. Apparemment ils ont l’air de s’amuser, mais quand Samantha monte dans les aigues, ça atteint le nerf auditif de manière douloureuse…

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Lire l’interview de Friends

Kindness

Le Printemps de Bourges aura donné dans l’originalité ce soir. On se retrouve face à Adam Bainbrigde – aux cheveux longs rappelant fortement un clavieriste d’une série AB1 – qui anime un groupe avec un sens du kitsch éloquent. Les deux choristes, telles des crèmes glacées vanille et chocolat, s’aventurent a cappella sur des paroles inutiles sous les instructions d’Adam. Oui, ils se marrent sur scène, oui le chanteur descend dans la foule, mais ce n’est pas suffisant pour couvrir le manque d’intérêt de leurs compositions. La reprise de ‘Teardrops’ de Womack & Womack aura le don achever le peu de curiosité qui restait.

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Citizens!

Comparé à la dernière fois qu’on les avait vus, les Citizens! paraissent cette fois-ci dans leur élément. Le public danse au son des gimmicks entêtants, le jeu de scène n’est là que pour souligner les compositions accrocheuse pas pour cacher un manque de créativité. L’intensité se fait sentir sur ‘Let’s Go All The Way’ sur lesquels Tom donne de la voix, les filles commencent à miauler, l’ambiance se réchauffe. C’est alors que le groupe commence à s’énerver sur ‘True Romance’, et déterminés à apporter une différence, font monter le public sur scène pour ‘(I’m In Love With Your) Girlfriend’ : Tom doit alors s’accrocher aux amplis placés en hauteur pour finir son set. Un show haut-en-couleur digne des Franz Ferdinand !

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Lire l’interview des Citizens!

Slagsmalsklubben

Ces Suédois ont décidé qu’ils donneraient dans blip-hop. Bon, en fait, derrière ce nom un peu prétentieux, leur musique n’est pas non plus révolutionnaire. C’est de l’electro pop un peu house avec des touches de 8-bit. Parfois ça sonne comme des remix déjà éculés… On se laisse emporter par la cohue et on quitte la salle pour se préparer à Django Django.

Django Django

Quand on les avait découverts au festival des Inrocks il y a quelques mois, on avait manqué de s’endormir tellement leurs compositions étaient linéaires et leur jeu de scène statique. Ce soir, pour parer à cette éventualité, les Django Django ont opéré un large déploiement de batteries. La salle est blindée, on se bat pour pouvoir les apercevoir. Et non, ils n’ont pas changé, toujours ce look de geeks moustachus affublés de t-shirts relativement hideux. A part ça, leur rythme demeure hypnotique et ils restent maladroits dans leur performance scénique.

Ceci dit, les morceaux ont cette fois-ci l’air d’avoir été plus travaillés pour la scène. Le public en tous cas est en train de prendre un pied intersidéral, levant les bras et dansant comme pour le dieu de la pluie qui a honoré cette édition du festival. Les musiciens n’hésitent pas à mêler des maracas à des sons de jeux vidéo, le spectacle devient assez prenant, surtout sur l’impressionnante ‘WOR’ qui clôt le set. Intéressant, mais pas conquis pour autant.

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Trailer trash Tracys

Après la tempête Django Django, la salle est désertée. Sur scène, une femme immuable assène des ambiances et interprète des mélodies insoupçonnables. Noyées sous des vêtements sans forme, sa voix ne perce pas la couche de réverbération. Seule lumière au bout de ce tunnel : la basse omniprésente, mais ne serait-ce pas pour mieux nous enfoncer ? Les compositions virent à l’obsessionnel, l’ambiance se fait plus sensuelle, la température monte de quelques degrés. Et la torpeur s’empare du public. Il faut à tout prix s’arracher à ce spectacle.

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Lire le live report de Trailer Trash Tracys au Fireworks! Festival

Danger

Pour finir, on pourrait s’aventurer et écouter Danger. Mais après toutes ces émotions, on a pas eu la force de passer le seuil de la salle. Ca avait l’air violent.

 


Remerciements : Antoine (Opus 64)

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