Camille au Printemps de Bourges

Quand Camille joue à Paris, c’est complet des mois à l’avance. C’est pourquoi Le Transistor s’est réjoui de pouvoir la voir en concert au Printemps de Bourges. Et comme en plus on avait aimé son dernier album ilo veyou, on s’est régalé.

Camille arrive habillée d’un drap et raconte son accouchement avec ‘Aujourd’hui’ tout en préservant une lumière. Elle se sert ensuite de cette lumière pour avancer dans la nuit et conte sa dramatique chanson ‘Le Berger’. « Si tu gardes à l’intérieur ce qui te guide à l’extérieur, tu ne changeras pas ». On se laisse alors hypnotiser par l’ampoule qui se balance.

Camille au Printemps de Bourges

Camille au Printemps de Bourges

Notre prêtresse continue, pieds nus, avec sa dilettante ‘Etourderie des amoureux’ tout en jouant avec la corde de l’ampoule. Et la revoilà à jouer avec ses onomatopées et à se répondre à plusieurs voix a cappella sur ‘ilo veyou’. Chaque chanson a une ambiance différente, avec une mise en scène bien à elle. Libre de ses mouvements, elle parcourt la salle, tente le grand écart, joue avec les ombres, avec les caméras…

On passe de moments ludiques en faisant des bulles sur ‘Bubble Lady’ à d’autres encore plus espiègles avec ‘Message’, mais le meilleur clin d’œil à l’enfance reste sur ‘Allez Allez Allez’ avec sa rythmique si réelle. Puis vient ‘La France’, pour laquelle Camille devient Yvette, qui fait monter une dame du public et la fait danser avec un mec de la sécu. Sa voix année 40 est assez inquiétante entre deux tours des élections présidentielles, mais on se prend au jeu de l’humour.

Elle nous revient simple femme avec ‘My man is married but not to me’ pour laquelle elle interprète un danse intense, directe et flippante. Essoufflée, elle s’élance dans le noir et sans fil sur ‘Pleasure’. Si au début, on s’intéresse à la technique, on se laisse porter par les morceaux. Adossée au rideau, timide, elle clôt le set sur ‘Tout dit’ que le public suit, subjugué, sans dire un mot. Puis elle disparaîtra derrière le rideau dans une révérence.

Camille attend patiemment que les applaudissements se calment puis elle offrira ‘Ta Douleur’, avec un final très rock pour encourager le public à se lever. Après son ode à ‘Paris’, elle transformera la salle en chorale à imiter des animaux sur ‘Cats and Dogs’. Enfin, quand on pensait être à court de surprise, elle reviendra comme autour d’un feu de camp, paroles à la main, reprendre ‘Que Je t’Aime’ de Johnny. Un concert édifiant !

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Réclame

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Camille sera aux Déferlantes d’Argeles, à la We Love Green en septembre, et à l’Olympia le 23 et 24 octobre.

 


Remerciements : Antoine (Opus 64)

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3 réactions »

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