MaMA 2021 – Structures, David Numwami, Gargantua

Retour à Pigalle pour une deuxième soirée de concerts. KOVA s’est faufilée dans toutes les salles pour voir Lulu Van Trapp à la Machine, VIKKEN au Backstage by the Mill, Gargantua à la Machine à nouveau, David Numwami aux 3 Baudets et enfin à la Machine pour Structures.

Lulu Van Trapp


Il ne font que monter en puissance les Lulu Van Trapp avec leur album I’m not Here to Save The World, et ont ainsi allumé la mèche de la Machine en ce deuxième jour de Festival. Alignés sur la scène, à égalité, faisant front face à la fosse, nos quatre musiciens chantent entre anglais et français, jouent, et semblent ne pas vouloir donner de limite à leur création. Ils ont une force de vie dans le live qui est débordante, maîtrisée ceci dit et communicative. Rebecca la chanteuse n’a pas hésité à descendre, sauter presque, dans le public pour instiguer un pogo cathartique. Lulu Van Trapp c’est aussi ce regard de fou, ce fil dangereux, on ne sait pas ce qu’il peut se passer et ça c’est précieux.
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VIKKEN


Découverte du MaMA, j’ai beaucoup aimé le son entêtant de ses machines un peu non pas stressant, mais qui témoigne d’une certaine urgence, d’une volonté de s’exprimer avec force face au monde, un monde dur, empli d’injustice. VIKKEN avec son regard profond qui vous hypnotise se veut néanmoins rassurant en nous disant que C’est OK“, titre issu de son album Joie. On valide le nom, et même si ce n’est pas le live le plus dansant auquel j’ai assisté lors de ce festival, on était saisi par la pureté des vibrations métalliques et du flow de VIKKEN. Mention spéciale pour l’ingé-lumière qui a téléporté l’artiste dans un halo blanc ambiance “lumière au bout du tunnel”… Beaucoup de beauté qui a conquis le jury des Inouïs du Printemps de Bourges.

Gargantua


“Fédérant adeptes et néophytes en une seule et même marée humaine qui fête ce moment de choix où tout est permis.” Voici ce que l’on peut lire sur le site du duo “electro-mystique” Gargantua. Je ne peux que valider cela au vu de la fièvre qui a envahi la Machine lors de leur concert. Maquillage, Vogging, accessoires, eau bénie (ou maudite), grosses machines, techno, paroles engagées, ironie, humour, critique de la société et déhanché satanique… Voilà le programme d’un set de Gargantua. Pogo, sueur dans la foule… Toute cette danse et frénésie salvatrice témoigne de la volonté de libérer les corps et les esprits et si tout ce que l’on aime est immoral et illégal ici, ça ne fait certainement pas grossir.
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David Numwami


Découvert il y a quelques temps maintenant à l’Eglise St-Merry à l’occasion du “Qui va piano va sano” de Microqlima, David Numwami est un artiste admirable, admirable par sa capacité à toucher à tout (nous compris ?), par la qualité de ses textes au regard plein d’humour, de bienveillance, de recul sur notre quotidien et sur les rapports humains. Puis bien entendu par sa musique, une pop francophone qui fait des petits bonds dans votre tête, bien loin de la niaiserie, avec une fraîcheur et une authenticité forte. Son concert aux 3 Baudets m’a donné une impression de discussion avec un ami très cher, un live que l’on vit autant que l’on contemple qui apaise et qui enthousiasme à la fois.
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Structures


Pour le dernier concert de la soirée c’est une tout autre ambiance que nous retrouvons à la Machine, on ne contemple plus mais on sent et on saute ! Avec les incandescents Structures qui ont cloturé cette folle soirée ! La salle était en ébullition avant même le début du premier son de guitare. Ca a pogoté, Slammer (en est témoin le bleu sur mon front, sachez qu’un carnet à dessin ne vous protège pas d’un coup de coude ou de talon !). Pour les avoir vus en 2019 au festival Biche je note que j’avais déjà aimé mais… là je me suis prise une petite claque (en plus du coude), le chanteur à un charisme renversant (je ne m’en suis toujours pas remise), une voix au timbre brûlant… Le groupe arrive à fédérer même les plus réfractaires au post-punk grâce aux lignes de basses et des rythmes urgents. Un live vibrant qui vous attrape comme une caresse puis une étreinte.
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Lire le compte rendu de Structures au Point Ephémère

Réclame

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Remerciements : Cécile Legros

Catégorie : A la une, Reportages
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