Black Lips au Café de la Danse

On a toujours plaisir à retrouver les Black Lips. Déjà parce qu’on apprécie les mélodies pop suintant de leur garage-rock cradingue, mais aussi parce qu’avec eux les concerts sont un bordel hilarant. Les quatre garnements d’Atlanta n’ont pas vraiment d’actu, mais comme ça fait plus de dix ans qu’ils sont en tournée internationale quasi non-stop, les revoici à Paris. La fosse du Café de la Danse est présent remplie à ras bord d’un public assez jeune et prêt à se défouler comme des gamins dans la cour de récré.

Dame Blanche

En première partie, les Français de Dame Blanche. Dans un son un peu brouillon, on découvre leur style degingandé sur un chant nonchalant. Du rock lo-fi comme il y en a beaucoup, mais avec quelques refrains et riffs entêtants. Il manque toutefois un élément pour que la sauce prenne vraiment, ou peut-être est-ce dû à la timidité du groupe ?

Black Lips

Les Black Lips déboulent comme s’ils étaient chez eux, et sont accueillis comme des rois. Depuis des années, la réputation du groupe sert de prétexte aux fans de garage-punk pour faire tout et n’importe quoi pendant leurs concerts. Et comme les quatre Black Lips ne sont plus aussi provocs qu’à leurs débuts, c’est le public qui se charge de retourner la salle !

Et bim ! Les tubes garage s’enchaînent déjà et tout le monde reprend à tue-tête les classiques ‘Family Tree’, ‘Modern Art‘, ‘Justice After All‘, ‘Ô Katrina‘, ‘Drive-by Buddy‘, ‘Drugs‘, ‘Bad Kids‘, ‘Hippie Hippie Hourrah‘… Bref, les habitués les connaissent par coeur et reprennent les refrains en hurlant. Mais justement, on ne voit rien poindre de nouveau… Heureusement, dans la fosse, c’est bien entendu la grosse teuf.

Quelques pogos se créent mais ça reste encore gentil, et toujours joyeux. Régulièrement, certains gars ou filles montent sur scène pour danser, embrasser Jared le bassiste-chanteur, et finissent par slamer sur une fosse de plus en plus déglinguée, attisée par l’équipe du groupe. Au milieu du concert, les désormais classiques rouleaux de PQ blancs sont balancés sur la foule. C’est rapidement la bataille, les rouleaux virevoltent au dessus des têtes, voire même dedans…

Sur l’attendu ‘Bad Kids‘, le public envahit la scène comme de grands enfants espiègles : c’est une véritable marée humaine agitée dont le nouveau/ancien guitariste Jack Hines devient le radeau. Il fait la planche au-dessus de la foule sans toutefois s’arrêter de jouer. Belle perf’ ! Enfin, vers la fin du live, ça pogote sévèrement, presque violemment. Mais tout se calme et on finit gentiment sur le joli ‘Bow Down and Die’, créé pour leur autre formation The Almighty Defenders (avec l’élégant King Khan).

La récré est désormais terminée, tout le monde doit quitter la cour. Même si on adore toutes les chansons, on est tout de même un peu déçus car le set était trop court, sans réelle nouveauté. Et surtout, personne n’a montré sa bite, volé le micro pour y chanter n’importe quoi, ou n’est arrivé avec un extincteur pour refroidir la scène (chose qui s’était produite encore récemment à Paris). Cela dit, on ne peut pas avoir toutes les attractions possibles en une seule sortie de classe.

Au passage, on plaint la dame de service qui devra ramasser les centaines de mètres de papier toilette disséminés aux quatre coins de la salle…

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Réclame

Underneath the Rainbow, le dernier album des Black Lips, est paru chez Vice Records.
Lire le compte rendu des Black Lips au This Is Not A Love Song
Lire le compte rendu des Black Lips au Primavera Sound Festival




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