Festival des inRocKs 2013 – dimanche

Veille de jour férié au festival des inRocKs, Le Transistor a pu s’arranger pour jongler entre la Cigale et la Boule Noire, histoire de pimenter la soirée. Donc une fois les chorégraphies de la Danoise et de Christine and the Queens apprises, on a pu découvrir Findlay. Puis quand AlunaGeorge se trémoussait, on a eu (du) Casual Sex, et enfin, pour clore la soirée après Laura Mvula, on s’est lâchés sur Drenge – la découverte de ce festival !

Avec sa tresse plantée sur le haut de son crâne et son look de majorette au sortir d’un casse de banque, Karen Marie Ørsted a de la personnalité à revendre. Ses chansons ont beau être douces, ses chorégraphies sont un mélange de différents arts martiaux. Sa gestuelle est même vulgaire par moment, comme si elle n’assumait absolument pas ses paroles romantiques. Mais peu importe si ses enchaînements paraissent calculés, semble investie d’une mission. C’est pourquoi elle se roule à terre et descend dans la fosse pour chauffer la salle comme il se doit… Après tout, elle n’a pas collaboré avec Major Lazer pour rien !
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Christine and the Queens

La dernière fois qu’on l’avait croisée, Héloïse Letissier assurait seule le show, avec seulement quelques amis imaginaires en guest. Cette fois-ci, son groupe ne s’est pas forcément étoffé, puisque la batterie électronique se tient en retrait et un ordinateur branché à un ampli s’occupe de tout le reste. Mais pour animer le plateau de la Cigale, Christine a invité de réelles Queens pour les chorégraphies. On n’a toujours pas compris si Christine & the Queens chantait en anglais ou en français – car elle articule aussi bien dans une langue que dans l’autre, et on ne sait toujours pas si ses envies sont electro, r’n’b ou pop. La vérité se trouve ailleurs, dans la danse apparemment.
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Findlay

Pour donner le la, Natalie Findlay s’offre une intro a cappella en mode blues des années 30. Puis les guitares font leur entrée et on verse soudainement dans les années 50. Certains phrasés sonneront r’n’b mais l’énergie est belle et bien rock. De sa voix sensuelle, la chanteuse en nuisette de satin raconte comment boire du gin et simuler des orgasmes. Avec une attitude défiante et pourtant très séductrice, elle sait crier pour se faire entendre puis jouer avec ses cheveux pour faire fondre l’assemblée. L’ensemble est fracassant et très catchy en même temps !
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AlunaGeorge

Avec Aluna, tout réside dans la tenue. Le public l’écoute certes sur ‘Kaleidoscope Love’ et ‘Best Be Believing’, mais tout ce que la salle attend, c’est que la chanteuse retire son imperméable rouge transparent pour dévoiler le fameux mini-short. La demoiselle compte pour des prunes, ses immenses jambes l’éclipsent. Alors que dire de George, l’autre moitié du groupe, qui ne pipe pas mot aux claviers ? Et malgré tout le mal qu’AlunaGeorge se donne, il faudra attendre ‘You Know You Like It’ pour que la foule commence à bouger. Ensuite, il suffira d’un clin d’œil à la reprise de Montell Jordan sur ‘This Is How We Do It’ pour foutre le feu… à moins qu’on ne retombe dans une soupe r’n’b…
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Casual Sex

Malgré leur allure de cowboy, les Casual Sex ne donnent pas dans la country. Ce serait plutôt un mélange de noise et de funk. Et finalement, contrairement à ce que leur nom peut laisser sous-entendre, ils parlent plus de politique que de sexe. Une chose est sûre, ils aiment à faire crisser leurs guitares. La preuve : l’un d’eux s’aperçoit à peine qu’il a cassé sa corde !
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Laura Mvula

La caution classe de la soirée, c’est cette Britannique de 25 ans qui en paraît 40 de par son calme et son charisme. Drapée de noir comme une cantatrice, la tête rasée comme ces femmes à la féminité à toute épreuve, elle gère, comme un chef d’orchestre, les élégantes cordes qui l’entourent. Si sa voix chaude donne dans la soul, elle s’amuse au niveau des compositions à taquiner le jazz. Un sourire d’invitation et rêverie accroché aux lèvres, son chant se détache avec grâce de l’ensemble enveloppant créé par les chœurs. Et pour créer un lien avec le public, elle n’hésite pas à clore une de ses compositions par un ‘One Love’ de Bob Marley. Mais c’est quand elle se retrouve seule au piano qu’elle est la plus émouvante.
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Drenge

Des duos batterie-guitare qui font du bruit comme cinq, on en a vus un paquet, mais des aussi grunge dans l’esprit, il y en a peu. Certaines compositions vont droit au but, d’autres ressemblent à des patchworks, les mélanges de genres sont surprenants, mais l’ensemble du set est cohérent : le public est tenu en haleine, excité par les changements de rythmes.

Et contre toute attente, sur les grosses disto et au-dessus des larsens intégrées aux compositions, le chant, légèrement blues, se tient ! La voix chaude d’Eoin surfe la noise, tandis qu’à la batterie, Rory roule sur des envolées latentes, jusqu’à ce que la guitare éclate dans un rugissement salvateur.
Ca fait un bien fou ce genre de concerts !
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Remerciements : Mickaël et Abi (inRocKs)

Catégorie : A la une, Concerts
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