Art Brut au Nouveau Cas pour la Custom

Pour la deuxième Custom du mois de Mai, les Inrocks nous proposent trois groupes. Les Danois de When Saints Go Machine, les fleurissants Jonquil et le groupe qui n’est plus à présenter : Art Brut. Un mélange étonnant à nouveau, qui culmine sur un humour des plus british : savoureux !

When Saints Go Machine

Pour ouvrir les festivités, When Saints Go Machine sert, d’une voix éthérée, une ambiance assez lourde avec des touches electro. Un look à la Iggy, un son parfois kitsch, comme un mélange entre Bowie et Therapy ?, qui dérive en pop à la frontière inimaginable entre Tahiti 80 et Midlake. Surprenant, qui mériterait peut-être une écoute à tête reposée.

Jonquil


Vient ensuite Jonquil, tout ce qu’il y a de plus indie-brit dans le genre. Originaires d’Oxford, ils ont déjà sorti un album, Lions, en 2007, et un tout nouvel EP, One Hundred Suns, vient de paraître.
Malgré le niveau des musiciens, leur musique a un goût de déjà-vu. Leurs guitares font penser aux Vampire Weekend, Hugo Manuel, le chanteur, a des intonations piquées aux Rakes, certaines tournures de phrases musicales ressemblent aux Two Doors Cinema Club. Ils confirment ces impressions avec une reprise d’‘Infinity‘ de The XX, légèrement relevée avec l’aide de la trompette.
Cependant, leur set passe à vitesse grand V et leur musique s’avère très entraînante. La foule se retient encore de danser, mais une ou deux chansons de plus, et on se serait laissé prendre. Surtout avec ‘Baby Steps‘ qui aurait pu figurer sur la bande son de La Petite Sirène !

Art Brut


Enfin, la tête d’affiche, le groupe à absolument voir en live, mais armé de bouchons d’oreille : Art Brut. Eddie Argos arrive et lance de grands coucous à la foule avant d’entamer ‘Clever Clever Jazz‘. Premier choc pour ceux qui n’ont pas encore pu écouter leur dernier opus, Brilliant ! Tragic !, Eddie chante maintenant ! Enfin, qu’on se rassure : il gueule toujours plus qu’il ne chante. Le contraste punk est frappant après l’insatiable recherche de mélodie du groupe précédent.

En l’espace de deux chansons à peine, Eddie a la foule à ses pieds en train de sauter et de reprendre ave lui « My little brother just discovered rock’n’roll » ! Sur scène comme dans la fosse, tout le monde agit comme des dégénérés, sautant dans tous les sens, un énorme sourire en travers du visage. Eddie se marre à chercher la direction de Los Angeles pour ‘Moving to LA’, et le voilà à mimer l’avion et chantonner ‘Leaving on a Jetplane‘… Puis sur ‘Modern Art‘, il descend dans la foule pour improviser un nouveau couplet : le thème sera sa visite du musée Van Gogh à Amsterdam. A court d’idée, il fait s’accroupir tout le monde, pour mieux rebondir !

Art Brut, c’est jouissif parce que complètement absurde mais pas prétentieux pour deux sous ! Vous en connaissez beaucoup des chanteurs qui jouent à la corde à sauter avec le fil du micro ? qui chantent ‘You Sexy Thing‘ au milieu d’une de leurs compositions ? Qui s’arrête au milieu du concert pour laisser au public choisir les chansons ? On finit dans un tintamarre pas possible, avec la certitude d’avoir enfin vu un vrai groupe de punk-rock. Et on espère presque que le groupe ne grossisse plus, pour pouvoir encore assister à des concerts aussi bordéliques.

Réclame

Art Brut vient de sortir son quatrième album, Brilliant! Tragic!
Lire l’interview Art Brut


Remerciements : Marie (Disc-Over)

Catégorie : Concerts
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  • Entretien avec Art Brut - Le Transistor | Le Transistor :

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