Printemps de Bourges 2017 : audition rock des Inouïs

Chaque année, le Printemps de Bourges présente une sélection des meilleurs espoirs de France, Suisse, Belgique et Québec. De janvier à mars, des auditions se déroulent dans chaque région, pour déterminer ceux qui joueront au 22 lors du festival. Le Transistor s’est rendu à une des soirées rock-pop d’Île de France. Le Centre Barbara – FGO a fait découvrir Ryder the Eagle en pop, Howlin’ Jaws en rockabilly, Whacks en punk et Rendez-Vous en cold wave.

Ryder the Eagle

Le batteur de The Dodoz et Las Aves a décidé de se lancer en solo. Restant dans la thématique des oiseaux, Adrien choisi comme nom de scène Ryder the Eagle. Sur scène, il faut dire que le tatoué méthodique se défend bien. Son jeu est bien développé pour mettre tout le monde à l’aise, avec par moment le cri qui vient des tripes, et d’autres le côté crooner – facilité par son physique – qui reprend le dessus. Les enchaînements ont été travaillés, l’espace est bien occupé, et Adrien est très chaleureux avec le public venu tôt pour le voir. Certes, il est encore un peu maladroit, encombré par moments de sa guitare qui l’empêche de mimer les paroles, mais une telle préparation scénique doit être encouragée.

Howlin’ Jaws

Instantanément, Howlin’ Jaws plonge la salle dans un univers des années 50, mais de manière tellement radicale que certaines reculent. La contrebasse blanche ressort au milieu des musiciens habillés en noir de pied en cap, d’autant plus quand le chanteur la fait tourner, entre deux déhanchés de bassins piqués à Alex Turner. Leurs références sont mieux digérées que Théo Lawrence (présent aux dernières sélections de Inouïs), et leurs solos de guitare savent clouer le bec aux plus sceptiques. En dix minutes les voilà déjà en nage, et ça fonctionnent : ils arrivent à bien foutre l’ambiance, avec notamment des sauts de contrebasse qui déclenchent des cris dans l’assistance.

Whacks

Sur scène, les références sont affichées clairement : on joue plus dans la catégorie perfecto, avec un t-shirt de Black Flag pour le batteur, et Ramones pour le guitariste. Quant au chanteur, il cherche à casser ses traits juvéniles derrière des regards durs de mauvais garçon, et se donne des allures à cracher de l’eau sur le premier rang. Les Whacks sont plus fragiles scéniquement que leurs concurrents ce soir, mais ils compensent leur manque d’assurance par une belle efficacité. Petit à petit, ils créent à coups de pression une ambiance un peu bordélique qui donne bien envie de danser.

Rendez-Vous

Pour clore la soirée, c’est les Rendez-Vous qui venaient cracher dans les amplis. Bien énervés, ils maltraitent le matériel, allant jusqu’à taper du pied de micro pour exprimer leur rage. Le public bien échauffé se met à danser sur leurs rythmes 80s, mais un problème technique vient couper leur introduction coup de poing (peut-être une revanche du matos ?). Après une pause trop longue pour être éclipsée, Rendez-Vous surenchérit, sentencieux au possible et à l’unisson pour imposer leur ambiance cold bien sombre. Faisant grimper l’intensité encore d’un cran, ils arrivent à foutre la pression avec un chant qui se rapproche du flow hip-hop sur fond de synthétiseurs glaçants.




Catégorie : Concerts
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  • The Mystery Lights à la Maroquinerie | Le Transistor :

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