The Dandy Warhols et Happyness au Electric Ballroom

En dépit d’une faiblesse en grammaire anglaise, les Happyness sont bel et bien britanniques. Le Transistor les avait loupés à la Mécanique ondulatoire, en première partie des Hooton Tennis Club. Pour se rattraper, l’équipe s’est rendu à Londres pour les choper sur leur tournée européenne en première partie des Dandy Warhols. En prime, on a retrouvé notre pote Paul des Cheers qui les accompagnait sur scène. Attention, le groupe sera le 19 octobre prochain au Point Ephémère.

Happyness


Dès le début du set, des chœurs enjôleurs commencent à saisir le public. Coincés au milieu des synthés des Dandy Warhols, le groupe ne se démonte pas, et le chanteur affiche même des lunettes en forme d’étoiles, tandis que le guitariste arbore une jolie casquette fleurie. Après cette intro en douceur, c’est la légèreté qui l’emporte : même si quelques titres sont mélancoliques, l’insouciance générale les empêche de sombrer. On se retrouve comme face à un coucher de soleil sur la plage, un dimanche soir, la veille de la reprise…

Bientôt Happyness passe la seconde, le batteur réveille les guitares qui se mettent à gentiment rugir, mais le chante reste séduisant. A aucun moment, les Londoniens ne souhaitent renier leur patronyme : ils dégagent un bonheur, un peu années 90, avec solo de guitare Gibson, et tup-tup sucrés mais assumés au passage. Cependant le chanteur Jon EE Allan n’articule pas toutes les paroles, ce qui est étonnant parce qu’ils ont justement reçu un NME award pour meilleures paroles de l’année (pour le titre ‘Montreal Rock Band Somewhere’).

Enfin, le batteur, tout sourire, donne le signal, et Benji s’énerve sur sa six-cordes, pour faire basculer un morceau rêveur en léger chaos. Happyness ne cherche pas à bousculer, ce n’est pas leur but, mais cette fin joyeusement bordélique crée des limbes enjôleuses, comme un bain relaxant, dans lequel on se prélasserait bien encore un peu…

The Dandy Warhols


Les guitares montent longuement, pour petit à petit prendre tout l’espace. Enfin, Courtney Taylor-Taylor se retourne pour faire face au public et les paroles commencent à se fondre dans des chœurs fantômes. The Dandy Warhols embrayent sur ‘Crack Cocaine Rogers’ et les guitares s’accrochent dans les aiguës, pendant que Zia McCabe s’excite sur son tambourin. Le chanteur se paie même un petit saut à la fin du morceau même s’il commence à accuser le coup du poids des années…

De morceaux devenus tubes comme ‘Get Off’ aux incantations de ‘I Love You’, la foule du Electric Ballroom baigne dans leur harmonies, dont la force est surprenante. Le public – dont la moyenne d’âge est bien nostalgique – se laisse aller à reprendre les chansons les plus connues. On se régale à voir leurs chorégraphies pas piquées des hannetons, ou à juste admirer Zia qui rayonne sur ‘We Used To Be Friends’. Clairement les anciens tubes sont toujours aussi efficaces, dommage que le nouvel album Distortland n’apporte rien de plus…

Réclame

Weird Little Birthday, le premier album de Happyness, est paru chez Moshi Moshi / PIAS.
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