Yak – Alas Salvation par Oli Burslem

Lors de l’interview de Yak au Printemps de Bourges, Oli Burslem, le chanteur et leader s’est emballé. Sans aucune aide, il est parti dans un monologue pour raconter le premier album du groupe, Alas Salvation. Au fur et à mesure, ce soliloque a pris la forme d’une chronique. Et finalement, c’est pas souvent qu’on a la chance d’avoir une chronique d’album réalisée par son auteur même. Et comme elle paraît juste, sans décalage avec la réalité, Le Transistor a choisi de vous la livrer telle quelle.

Yak – Alas Salvation par Oli Burslem

Oli Burslem (Yak) : “On l’a fait sous forme d’album à deux faces. Parce que si tu veux qu’un album physique sonne bien, il faut pas plus de 22 minutes par face. Donc on a enregistré beaucoup de matériel, tout en sachant qu’on ne voulait pas plus de 44 minutes en tout. La première partie, on la voulait rentre-dedans, surtout pas commerciale, clairement pas le truc avec les hits. On voulait commencer sur un sentiment fort, et donc on peut dire que les chansons sur la première partie sont aiguisées et agressives, avec un côté victorieux. Probablement dirigée vers les Tories – parce qu’on est pas trop fans de leur politique, avec la manie qu’ils ont à nous bander les yeux avec leur terrorisme… Mais c’est des indices, on est pas un groupe engagé politiquement non plus.

La deuxième partie est un peu plus introspective, l’album finit sur un sentiment plus agréable, bienveillant. Avec le dernier morceau ’Please Don’t Wait For Me un peu plus vulnérable, un peu plus fini dans la forme, avec une instrumentation un peu plus intéressante. Et pour nous, finir sur ce sentiment plus doux est d’autant plus courageux. On l’a enregistré avec un seul micro, en une seule prise. Ce morceau, c’était pour montrer qui je suis. Tout ce dont tu as besoin c’est un étranger, et tout le monde peut être un étranger, en fait… On a fait cette chanson simplement, c’est pas une chanson de Yak, mais en fait ça l’est, parce qu’au moins je suis honnête…

Je l’ai écrite alors que je rentrais chez moi, et j’avais juste envie d’aller me coucher. C’est pour ces moments, où “tout ce dont on a besoin c’est un étranger”. On s’est dit que le plus étrange pour moi serait de pouvoir finir l’album de cette manière. Ce qui est assez génial comme idée. Tous ces gens que tu vomis, l’un d’entre eux pourrait s’avérer important dans ta vie, et l’un d’entre eux pourrait avoir écouté l’album.

L’album se finit sur “please call the alas salvation help” avec mon numéro de téléphone perso. Il y a des gens qui m’appellent pour me dire qu’ils ont détesté, mais au moins j’ai été honnête. Et en tant que musiciens, on a eu l’honnêteté de faire quelque chose qui va de l’agressivité à la vulnérabilité. Peut-être qu’au niveau du style on est pas resté dans les clous du groupe garage – psyché – rock’n’roll, ou progressive post-rock, ou peu importe, mais au moins, on est restés ouverts.”

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Réclame

Alas Salvation, le premier album de Yak, est paru chez Kobalt / [PIAS].
Yak sera en concert à Garorock,
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Remerciements : Valérie [PIAS]

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