Olivier Mellano au Point Ephémère

Au printemps dernier, Olivier Mellano sortait son premier album solo : MellaNoisEscape. Malgré une bio longue comme le bras comptant des collaborations sur tous les fronts artistiques, cette sortie n’a pas eu beaucoup d’écho. Le Transistor n’ayant pas eu la chance de pouvoir le voir aux Trans Musicales, c’est au Point Ephémère que l’on s’est rendu pour voir ce qu’Olivier Mellano avait à nous enseigner.

Après des projets pharaoniques, Olivier Mellano a voulu travailler seul. C’est donc tout seul qu’il se présente sur la scène du Point Ephémère, pour le plateau partagé avec Jozef Van Wissem. L’exercice n’est pas forcément évident, puisque l’album est fourni en guitares et machines, en chœurs… On ne cesse de se demander d’où viennent les sons, qui les active ? Car il n’est pas en train de courir d’un bout à l’autre de la scène comme Jessica93.

Entre noise et post-rock, l’album est fascinant et varié, on sent son travail avec Miossec et Yann Tiersen, mais on voit aussi des similitudes d’influences type Arno sur ‘Karaoke Kid ou Limousine sur ‘In Fire’s Shade. Et malgré une pochette en couleurs, MellaNoisEsape est aussi noir, comme s’il voulait quelque part se débarrasser de ces pensées qui l’empêchent de continuer d’avancer. Le compositeur annonce la couleur d’un fort accent français dès ‘The Best Death’ : « I want to forget ».

Avec son expérience, on était en droit de penser qu’Olivier Mellano allait ici nous livrer des secrets de post-rock… Mais MellaNoisEscape, c’est surtout un artiste qui se balade en noise. Les morceaux s’enchaînent, avec une légère gêne, et surtout peu de place à l’envie spontanée. Certains effets perdent de leur poids, les répétitions de ‘So Wide’ semblent vident de sens, et les explosions paraissent montées de toute pièce comme sur ‘Fix Time’, moins prenantes que sur l’album. Dommage.


Remerciements : JP Martingale

Catégorie : Concerts
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