Pixies à l’Olympia

Ce concert ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices : avec le départ de Kim Deal et le souvenir du zénith de 2009 en tête, seuls les plus grands fans étaient réellement excités à l’idée de revoir Franck Black et sa clique. Néanmoins, les Pixies faisant partie des pierres angulaires du rock, le cadre chaleureux qu’offre l’Olympia et l’apparition d’un EP au début du mois de septembre auront convaincu les plus sceptiques.

Pixies olympia

Et de fait, c’est un nouveau groupe qui se révèle sur la scène de l’Olympia. Les débuts sont calmes, avec ‘In Heaven’ pour souligner le doigté de David Lovering à la batterie… Ne laissant en rien présager de ses breaks ravageurs sur ‘The Holiday Song’, qui déclenche déjà de léger pogos chez les trentenaires. Les morceaux s’enchaînent, doux et violents à la fois, à l’instar de ‘Indie Cindy’. L’intensité monte, pour enfin exploser sur ‘Crackity Jones’. Des cris de jouissance accueillent l’intro de ‘Isla de Encanta’, mais c’est sur ‘Debaser’ que le balcon se lève enfin.

« I hope everything is alright » lance le chanteur. Malheureusement il ne s’adresse pas à la foule sur l’intro de ‘Mr. Grieves’ : à peine le dernier accord plaqué qu’il se plonge dans la longue setlist à ses pieds. Sauf que par rapport au Frank Black que l’on a connu si froid lors de son dernier passage sur la capitale, le leader lâche ici ses tripes sur ‘Nimrod’s Son’, et laisse même le public chanter sur ‘La La Love You’.

Le final prend la forme d’une sublime succession de tubes, entre ‘Is She Weird’, ‘I Bleed’ et ‘Dead’ sur laquelle on ne peut détacher ses yeux du batteur, réelle brute tout en finesse. Le public est à genoux, après une vingtaine de morceaux dans la gueule en l’espace d’une heure à peine, mais trouve encore la force de hurler sur ‘Bagboy’ et de slamer sur ‘What Goes Boom’. Frank Black s’aventure à faire un geste de la main à la foule, la bassiste se fait fébrile et le batteur frétillant, pour ensemble balancer un ‘Tame’ puissant.

Dégoulinant de sueurs, le groupe salue longuement la foule en délire. Après un court rappel composé de ‘Caribou’ et ‘U-Mass’, les Pixies reviendront pour un ‘Where Is My Mind’ inattendu. Et la rage contenue dans ce concert est telle qu’elle donne des envies de proférer des insanités.

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Remerciements : Diane @lactualaloupe

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3 réactions »

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