FNAC Live 2013 – Morceaux choisis (suite)

Deuxième volet de l’édition 2013 du festival FNAC Live sur la place de l’Hotel de Ville. Le soleil était plus qu’au rendez-vous, assommant une belle centaine de milliers de Parisiens. Heureusement on a pu se réfugier au Salon des Arcades pour quelques concerts plus intimistes. Au final, on a pu voir les juvéniles Concrete Knives, le courageux Superpoze, la touchante Maissiat, le bavard Alex Beaupain, et l’époustouflante Sophie Hunger.

Concrete Knives

Les Concrete Knives ont l’art de jouer sur scène. Désormais décomplexés sur scène, ils s’amusent entre eux, miment leurs héros favoris tirés de mangas… La présence scénique est là, mais leurs délires n’incluent pas le public. Nicolas Delahaye essaie pourtant de communiquer, mais se perd dans des réflexions quelque peu arrogantes. Et quand enfin ils laissent leurs énergies parler et qu’une montée bien rock, bien électrique commence à gagner le public, ils cassent tout pour se lancer dans un solo presque acoustique… Et leurs chœurs a cappella deviennent soudainement plus frustrants qu’émouvants.
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Superpoze

Il est difficile d’animer une scène quand on se retrouve seul face à une dizaine de milliers de personnes. Surtout sans autre instrument qu’une machine sous les mains. Et d’autant plus quand il s’agit de faire bouger un public en une fin d’apres-midi d’un dimanche ensoleillé. Mais Superpoze étonne et son Iceland Sound est contradictoirement chaleureux. Sans paroles ou presque, il arrive à nous entêter de ses mélodies irrésistibles.
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Maissiat

Pour cette date intimiste dans les salons de l’Hotel de Ville, Maissiat a dû délaisser la batterie et c’est Katel qui l’accompagne à la guitare. « Mais quelle moiteur » s’exclame Amandine de manière sensuelle, et il est vrai que cette chaleur est le climat parfait pour son album intitulé Tropiques. Cela dit, cette version minimaliste fait ressortir sa voix, changeant la manière d’aborder les morceaux, et le classique rappelant Schubert doit laisser la place à des chansons qui frisent la variété par moments comme sur ‘Havre Caumartin’. Petit à petit, on cède face à la mélodie de ‘Trésor’, et on choisit alors de se concentrer sur les paroles de ‘Le Départ’. On a hâte de voir comment ça rend en formation complète le 19 novembre prochain à la Maroquinerie.
YouTube Preview Image Lire l’interview de Maissiat

Alex Beaupain


On peut dire que le chanteur n’a pas choisi le titre de son dernier album, Après Moi Le Déluge, par hasard. Entre son arrivée en costard, se moquant de tous les bermudas qui l’entourent, ses blagues sur ses musiciens (qui ne sont « que des techniciens du spectacle »), ses interludes promos intempestifs (« C’est gratuit donc on fait pas tout, faut payer pour avoir l’intégrale ») et ses anecdotes qui racontent comment il explique la musique à Julien Clerc… N’en jetez plus, cher Louis XV !

Sophie Hunger

Difficile de passer après Cali, ce fou de scène qui aime à en envoyer plein les yeux (et qui lui a grignoté vingt minutes de scène au passage). Mais si Sophie Hunger joue dans la cour de la pop, elle vient du jazz où elle a notamment fait un petit bout de chemin avec Erik Truffaz. Et elle fait partie de ces passionnées qui sait ne pas en rajouter, pour pouvoir justement communiquer ce qui l’anime, l’habite. Chantant tour à tour en suisse-allemand, en allemand, en anglais ou en français (pour reprendre ‘Le Vent Nous Portera‘ de Noir Désir), elle sait pourtant, de par son esprit rock, rallier les troupes. C’est comme ça que portée par le très prenant ‘City Lights’, la foule l’accompagne sur le solo de trombone sur ‘LikeLikeLike’. Et contre toute attente, les cris accompagneront son ‘The Fallen’. Un beau retournement de situation qui n’était pas joué d’avance !
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Remerciements : Pauline Le Tallec

Catégorie : Concerts
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