Les inRocKs VW – Pulp et Tristesse Contemporaine

Après une semaine complète de concerts et plus de 40 artistes passés en revue par les inRocKs, le festival s’offrait un bonus à l’Olympia : Pulp. En fait, comme Jarvis Cocker le précise, c’est l’hebdomadaire très rock qui leur avait offert leur premier concert hors îles britanniques en 1991, donc en retour, Pulp venait célébrer la 25e édition du festival en grande pompe. En première partie, Tristesse Contemporaine se défendait devant une salle pleine à craquer de fans nostalgiques.

Tristesse Contemporaine

Le trio est assez étonnant : une Japonaise, un Suédois et un Anglais se rencontrent à Paris et décide de faire de l’electro à tendance trip-hop. Sur scène, on voit donc un âne black en costard brillant qui se balance, une reine d’Asie aux claviers et un guitariste impassible à la chevelure dorée. Il y a un petit côté Donnie Darko qui se dégage de la scène, quelques cris mettent même légèrement mal à l’aise. Derrière le trio, on distingue les grandes lettres lumineuses qui annoncent PULP, mais le chanteur, derrière son masque, l’âne se mesure à la foule d’impatients.

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Pulp

La foule est déjà en ébullition, mais Pulp s’amuse à faire encore monter la pression en balançant des inepties à l’aide d’un laser vert. Quand enfin le rideau s’ouvre, et le groupe entreprend de rafraîchir la mémoire à tout le monde avec ‘Do You Remember The First Time?’. En un instant, tous les souvenirs refont surface, les yeux s’illuminent, les paroles s’imposent d’elles-mêmes. Jarvis Cocker commence déjà à se déhancher, le sol de l’Olympia rebondit, l’alchimie est immédiate.

Ca aide aussi d’avoir un leader peu timide. Il met tout le monde à l’aise, incarne à merveille l’animateur agaçant, se met en quatre pour le public : il mime les paroles, s’éclate sur des chorégraphies improbables, séduit la foule. Entre les chansons, il joue avec le public : il fait deviner les titres, improvise des quizz, raconte une soirée parisienne armé de son humour britannique irrésistible et de son peu de français après dix années passées dans notre capitale… A croire qu’il essaie, par le biais de cette tournée de reformation, de relancer sa carrière solo qui peine un peu à percer.

Peu importe ce que l’avenir réserve, la foule s’excite sur ‘Pink Glove’, ‘Razzmatazz’, ‘Disco 2000’ et ‘Sorted for E’s & Wizz’, rajeunit à l’écoute de ‘Something Changed’, assume le côté kistch de ‘Acrylic Afternoon’, brandit une allumette sur ‘Have You Seen Her Lately’, s’émeut sur ‘Babies’, fait mine d’être choqué sur ‘This Is Hardcore‘, balance les bras en rythme sur ‘Bar Italia’ et slame sur ‘Common People’.

La setlist ne pourra jamais être parfaite, comme ‘She’s A Lady’, qui, constamment réclamée par le public, manque à l’appel. Mais pour parfaire ses adieux, Pulp aura donné un impeccable set de deux heures, et n’aura même pas eu besoin d’utiliser sa sirène de stade pour motiver le public à chanter un bon anniversaire à Mme Cocker, présidant au balcon.

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Remerciements : Abigail (Les inRocKs)

Catégorie : A la une, Reportages
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4 réactions »

  • Jeremie :

    Concert de ouf, Jarvis en forme olympique, sauf que contrairement à la vidéo on n’avait ni Richard Hawley ni un sosie de Russell au violon 😉 Mais ça, c’était avant ! 😉

  • Eurocks 2013 – Jour 4 | Le Transistor :

    […] pourquoi le bassiste gesticule autant et le chanteur s’égosille dans une jolie chemise à fleur. Comment Steve Mackay de Pulp a-t-il pu tomber dans le panneau de ces chansons composées au sortir d…Mais au fur et à mesure du set, l’agressivité du bassiste, surnommé Chilli, se devine comme un […]

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