King Charles au festival Chorus

On l’avait découvert au MaMA il y a plus d’un an et on avait eu la joie de le revoir en première partie de The Do à la dernière édition du festival Chorus. Aussi, quand on a appris que King Charles revenait au festival pour présenter son premier album à paraître, Le Transistor se devait d’être là. Le jeune homme était une fois de plus chargé de chauffer la salle, mais c’est un réel set de festival qu’il nous a livré ce soir.

Ce qui nous avait frappé chez King Charles, c’était ce mélange de genres : ces envolées baroques électroniques et ces flows reggae sur de furieux solos très hard rock. Tous ces éléments étaient bien évidemment présents sur Loveblood, son premier album, mais de manière plus distillée, moins frontale que sur scène. C’est donc avec impatience qu’on attendait de le voir remonter sur scène – surtout annoncé comme de la pop baroque.

 

L’artiste au style à toute épreuve démarre son set avec une réelle attitude de rock star – mais ce masque s’effrite tout au long du concert pour divulguer un jeune homme pas très à l’aise, même sur son single, ‘Mississippi Isabel’. Cependant, l’accueil est chaleureux et le public attentif ; sa voix se fait alors plus assurée sur ‘Lady Percy’ : il peut commencer à se faire plaisir sur scène.

D’un morceau à l’autre, on a l’impression de se balader dans Londres : visitant les quartiers Irlandais au Nord avec ‘Brightest Lights’, Notting Hill aux accents des caraïbes à l’ouest avec ‘Loveblood’, avec des gimmick hard rock sur ‘Love Lust’ digne des salles cradingues de Old Street et des paroles revendicatrices sur sa reprise de Billy Joel ‘We Didn’t Start The Fire’ tres Brick Lane. Sous le vernis de l’intégration, les minorités se font entendre et l’apparent dandy se révèle décadent.

Si les compositions sont donc impossibles à rassembler sous un même drapeau, l’unité de cet album reste avant tout les femmes. Ces étranges créatures qui ont toutes (ou une seule Mississippi Isabel aux mille visages) brisé le cœur. Le pauvre britannique chante son respect de l’amour et réitère sa foi envers le plus noble des sentiments. Et dans la salle, cela suffit à rendre toutes les jeunes filles rêveuses, car non content d’avoir le charme inhérent aux Rosbifs, le jeune homme est beau garçon.

Le concert est pourtant un peu inégal. Parfois, les musiciens s’excitent sans que la salle n’ait réellement compris pourquoi : les changements de rythmes sont quelque peu trop hasardeux. De plus, le jeu de scène du chanteur est trop appliqué, il en rajoute sans l’assumer : jusqu’à monter sur un ampli pour sa chanson de rebelle sans réussir à sauter pour en redescendre. Cependant, il a le mérite de ne pas se laisser pétrifier par la peur et d’élaborer un show sur scène ! Avec le temps, il aura la possibilité de le roder.

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Réclame

Loveblood, le premier album de King Charles, sortira le 30 avril chez Barclay.

King Charles sera au Printemps de Bourges le 26 avril et à l’EMB Sannois le 27 avril. Il sera aussi les 20, 21 et 22mars aux Combustibles, à Paris.

Compte rendu de son concert au MaMA en octobre 2010

Compte rendu de son concert en première partie de The Do pour le festival Chorus 2011


Remerciements : Alexandra (conseil général des Hauts-de-Seine)

Catégorie : Concerts
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