Brent DeBoer de The Dandy Warhols

Le Transistor lance un nouveau concept : l’interview à l’arrache. Quand à la fin d’un concert, on se retrouve face à un musicien qui vient de nous faire vibrer et qu’on décide de lui poser les questions qui nous passent par la tête. Alors bien entendu c’est pas préparé et c’est très impulsif, mais ça ne peut se faire qu’avec le consentement (ou le taux d’alcoolémie favorable) de l’artiste.

Brent DeBoer de The Dandy Warhols (c) sfllaw

Brent DeBoer de The Dandy Warhols (c) sfllaw

Certains groupes sont pressés à la sortie des concerts, d’autres aiment à flâner au bar du coin pendant que les roadies remballent le matos. The Dandy Warhols sont plutôt du genre à envoyer de l’amour entre chaque chanson, aussi, après le concert, les fans étaient postés à la Fourmi, le bar à côté de la Cigale. Pendant que les demoiselles s’amusaient à poser avec la casquette de Peter Holmström, pendant que Courtney Taylor-Taylor se faisait payer des verres, pendant que Zia McCabe signait des autographes à des jeunes gens béats devant sa beauté, mes acolytes et moi tapions la discut’ avec Brent De Boer, le brillant batteur.

Démarrage en douceur : parlons de leur concert. Il assure tout sourire que c’était un des meilleurs : « Si le concert avait été bof, je t’aurais dit que c’était bien, si il avait été nul, je t’aurais dit que c’était pas mal… mais là, c’était génial ! » Est-ce que le Greatest Hits a rameuté plus de public ? « Non, pas plus. On retrouve toujours les mêmes têtes au premier rang. »

D’ailleurs, pourquoi avoir sorti un greatest hits, Capitol Years ? « En fait, c’est juste parce qu’on avait un deal avec Capitol. On devait leur faire quatre albums et un best of. Donc même si on s’est nous-mêmes occupés de notre dernier album …Earth to The Dandy Warhols…, ils ont sorti le best of. Ensuite on est libres. »

Heureusement, cette compilation n’est pas qu’une affaire de label, elle aura aussi été bénéfique : « Ca permet une sorte de respiration. Ca aide à faire le point. Ca rappelle des chansons qu’on a faites, ça permet aussi de se replonger sur le pourquoi et comment on avait composé ces chansons ».

Cette déclaration serait-elle annonciatrice d’un nouvel album en chantier ? Brent ne se prononce pas. « Qui sait comment tout ça va évoluer. » Sûrement le fait de se retrouver en tournée tous ensemble permet une dynamique créatrice ? « On a pas de pression, on fait comme on veut, on possède nos albums maintenant. »

Comment se déroule le processus de composition ? « Courtney arrive avec un squelette de chanson, et nous on rajoute notre beat psychédélique. » C’est justement ce qui a fait vibrer l’assistance ce soir. « Si c’est ce qui t’a fait kiffer, alors tu aimes ce qu’on fait tous ensemble – parce qu’on compose tous. »

Au détour d’un compliment sur sa performance, il m’explique que la batterie c’est pas super pratique pour jouer autour d’un feu de camp. « La guitare, c’est plus facile, on a pas besoin de ramener les fûts. Remarque, y’a pire, imagine ramener ton piano sur les bords de la rivière ! » Il commence à mimer le musicos qui transporterait son korg sur l’épaule pour aller taper un jam sur la plage.

Je lui aurais bien posé des questions sur son nouveau groupe, Immigrant Union, et sur son premier album solo, The Farmer, sorti en avril dernier sur son propre label Headness Record. Difficile pour un batteur de sortir de derrière la batterie pour se mettre en avant. Sauf qu’ici il a récolté des chansons qu’il a composées ces dernières années pour une bonne cause : les bénéfices de cet EP seront reversés à une association qui lutte contre la sclérose en plaque.

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Mais une interview à l’arrache ne peut abuser du temps de son hôte. Si j’arrive à me rendre aux Nuits Secrètes ce weekend, j’essaierai d’en savoir un peu plus !


Remerciements : Laurent (Allomusic)

Catégorie : Entretiens
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