Housse de Racket à La Maroquinerie

Depuis presque dix ans, Housse de Racket nous avaient habitués à leurs joyeuses pop-songs aux gimmicks imparables – sûrement aussi parce que les publicitaires en étaient assez friands… Mais dernièrement, le duo s’était fait plus discrets pour fignoler son troisième album, ‘The Tourist‘, sorti fin octobre. Le single éponyme étant vraiment jouissif, et en prime doté d’un clip merveilleux, Le Transistor n’a pas résisté à l’envie d’aller voir les deux rock-stars de Chaville à la Maroquinerie.

Adrien Soleiman


En première partie, on retrouvait le Parisien Adrien Soleiman, sosie du chanteur de Foals. Entre douce rythmique synthétique et chant plaintif en français, la soirée débute sous des hospices plus langoureux que prévus. D’autant que son timbre de voix particulier, à la fois caverneux et léger, est propice à de plaisantes ballades mystiques. Entouré par un trio on-ne-peut-plus délicat, Soleiman effleure les touches de son Rhodes pour nous évoquer des images emplies d’une nostalgie plutôt inattendue ici. Son titre ‘Rue des Etoiles‘ est un petit bijou poétique à fort pouvoir mélancolique, qui nous a fait voyager très loin. L’imprévu a parfois du bon.

Housse de Racket


Les Housse De Racket entrent en scène dans une Maroquinerie blindée. Finie l’époque du premier album ‘Forty Love‘ où le duo formé par Pierre Leroux et Victor Le Masne débarquait grimé en tennismen. Désormais, tout se passe dans la pénombre, mais avec faisceaux lasers à tout va. Les premiers titres font la part belle au dernier album, avec notamment ‘Encore‘, assez funk, mais aux sonorités typées musique traditionnelle japonaise.

On comprend mieux la profusion de rayons lasers lorsque le duo entame le refrain de ‘Rayon vert‘, très langoureux et avec final épique. Mais on reste un peu perplexe sur quelques titres un peu mollassons et longuets, comme le récent ‘Satellite‘ ou le plus ancien ‘Les hommes et les femmes‘. Dans cette lignée, ‘SOS‘, plus chaloupé avec nappes de synthés analogiques glaciales, fonctionne mieux.

Contrairement aux fans qui hurlent et ondulent, on attend impatiemment les titres plus pêchus. Heureusement, Pierre lâche sa guitare pour nous demander d’agiter nos bras en l’air. S’en suit alors un des singles du premier album, ‘Chateau‘ qui nous redonne le sourire. Ce joli titre romantique est chanté en choeurs par la foule qui sautille, tandis que Pierre en profite pour arborer des poses de guitar-hero.

Après le titre ‘Boys’, sympa mais qui trainasse un peu, Housse de Racket enchaîne trois morceaux qui fait décoller le concert en mode teuf. ‘The Tourist‘, tant attendu, est ovationné comme un standard de la pop, tout comme ‘Oh Yeah’, leur premier tube, puis ‘Roman’, titre Phoenix-ien d”Alesia‘. Pierre harangue la foule avec son vocoder lo-fi, Victor finit debout pour malmener ses pads, tandis que toute la fosse s’éclate.

Aquarium‘, extrait d’Alesia, est gardé soigneusement pour le rappel. Le morceau commence mollo mais est idéal pour finir un live, avec sa grosse patate et sa batterie électro alambiquée. On maintient le rythme pour ‘Synthetiseur‘, ancien titre presque drôle, type parodie de tube tendance Jean-Michel Jarre. On reconnaît bien là les Chavillois, dans l’humour et la dérision.

Mine de rien, les Housse De Racket disposent d’un arsenal de petits singles pop aux refrains entêtants. Pour nous, ils restent toujours au top dans les gimmicks funky, les mélodies rapides, les textes second degré avec des parties instrumentales épiques. Néanmoins, l’album ‘The Tourist‘ est plus introspectif, doué d’une certaine maturité. Tout simplement plus lent, il semble moins propice à enflammer le dancefloor…

Réclame

The Tourist, le troisième de Housse de Racket, est paru chez Animal Factory
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