Hellfest 2015 : samedi

Après la dure première journée sous le cagnard, le réveil a été difficile. Mais cette deuxième journée du Hellfest 2015 s’annonce resplendissante avec les déjantés Airbourne, les vétérantes L7, les maléfiques Killing Joke, les barbus de ZZ Top, les impressionnants Faith No More, et le personnage Marilyn Manson. Sans oublier une flopée de découvertes et un magnifique feu d’artifice pour fêter l’anniversaire du festival qui fête sa dixième édition.

Pour le gigantesque feu d’artifice des 10 ans du festival, les gros moyens ont été mis et le moment est même assez émouvant avec des vidéos touchantes de remerciements défilant sur les écrans géants. L’intro se fait sur ‘Thunderstruck’ d’AC/DC, suivi de ‘Bohemian Rhapsody’ de Queen et grand final sur ‘South of Heaven’ de Slayer, pour le feu d’artifice le plus rock qu’on ait connu.

Arrivés sur le site, on traîne alors un peu sur les scènes couvertes Temple et Altar dédiées au black metal. Les Suédois de Craft en imposent, surtout leur massif chanteur presque bestial, puis les Français Mütiilation qui reviennent après 6 ans de break : énorme présence de leur leader et slams en pagaille des aficionados.

Craft


Mütiilation


Puis on suit quelques groupes de death et de trash venant des quatre coins du monde : les Anglais de Onslaught, les Japonais de Coffins, ou les Américains de Skinless. Finntroll, la formation black metal finlandaise tirant vers le folk est un des groupes les plus grimés : les longues oreilles pointues de trolls sont donc de sortie, tout en restant hyper flippants.

Onslaught


Coffins


Finntroll


Airbourne


On entame les gros morceaux du jour sur les scènes principales. A commencer par Airbourne dont le hard-rock à la AC/DC promet toujours des live sans répit ; et c’est bien le cas aujourd’hui, avec son leader Joël O’Keeffe courant dans tous les sens pour jouer ses solos de guitare sur l’immense avancée de scène au milieu du public. Avec sa petite touche perso : se taper ses cannettes de bière contre sa tête afin que leurs jets arrosent la foule, qui forcément en redemande. Gros slams, gros show, mais une longue coupure du son en façade vient interrompre le joyeux bordel. Mais après dix minutes, le concert reprend, sur les excuses d O’Keeffe, confus !

L7


On ne gardera pas un souvenir impérissable des L7, même si ces anciennes égéries des débuts du grunge se démènent comme des folles sous leurs atours de daronnes déjantées. Mais dans la foule, la sauce prend, surtout chez les quarantenaires, voire plus.

Killing Joke


Slash, le guitariste mythique des années 90, est ici épaulé par le chanteur Myles Kennedy ; mais écouter quelques reprises des Guns n’ Roses ne nous émeut pas. Par contre, on est resté scotché sur les mouvements, les hurlements et le regard maléfique du chanteur de Killing Joke. Il a envouté et retourné toute la mainstage pendant qu’un cracheur de feu faisait le malin sur un côté de la scène juste au-dessus du public. On ne compte plus les slams et les circle pit dans les premiers rangs.

ZZ Top


C’est alors qu’enchainent directement les ZZ Top sur la mainstage opposée qui est comble pour accueillir les fameux barbus. Et dès le premier titre, les deux gratteux jouent le jeu à fond: solos dos à dos sur l’avancée de scène, choré synchronisée avec balancement de guitare à droite et à gauche… Le gros tube ‘Gimme All Your Lovin‘ vient assez rapidement et fait son petit effet, accompagné du solo de guitare de Billie Gibbons. Mais le show reste assez sobre et propre, pas de quoi s’emballer.

Faith No More

Le gros morceau de la soirée était bien l’énorme concert de Faith No More : musiciens en blouses blanches, déco avec fleurs partout comme dans une espèce d’Eden (ou un magasin de fleurs), et la voix de Mike Patton qui fait trembler la mainstage archi-blindée. Le set est à la fois punchy et très peace and love, avec quelques titres plus doux. Surtout que le chanteur, après le mythique morceau ‘Easy’, descend de scène pour faire un câlin à un mec de la sécurité et lui chiper son t-shirt jaune pour finir le live avec !

Triggerfinger


Tandis que la première scène principale se remplit d’un public plus senior pour Scorpions, nous retournons sur notre scène préférée, la Valley, où jouent les groupes plus stoner, comme ici les Belges de Triggerfinger. La patate du chanteur/guitariste – qui n’hésite pas à slamer tout en jouant ! – associée au look costard à rayures et rayban aviator fumées de leur hallucinant bassiste, donne un live de haut vol, énorme et sans temps mort ; juste jouissif.

Sur cette même scène s’étaient également enchaînés aujourd’hui des groupes typés stoner qu’on a adorés : les américains Asg, puis Brant Bjork (ancien de Kyuss et Fu Manchu !), ou les Anglais d’Orange Goblin ; ils ont tous proposés des concerts dantesques et déclenché moults pogos et slams hystériques. A côté, sur les scènes dédiées black, suivent certains des groupes les plus emblématiques comme les Norvégiens de Mayhem, puis les Américains d’Orbituary. La foule y est hyper dense, l’atmosphère hyper sombre et poisseuse, avec pogos et headbangs à gogo, et sans parler des hurlements de leurs chanteurs respectifs.

Asg

Orange Goblin


Orbituary


Mayhem


Marilyn Manson

Un détour par la scène plus hardcore Warzone pour voir le début du set des hyper énervés Biohazard et on termine cette journée par Marilyn Manson sur la mainstage2 : son set est plutôt propret, voire sobre. Ce soir, il joue sans slip de cuir et sans atrocités faites à des animaux. Finalement, le seul animal ayant souffert du micro/couteau du chanteur est une tortue gonflable envoyée vers la scène par le public : Brian demande qu’on lui apporte, pour la planter aussi sec. Il joue ses classiques comme ‘Mobscene’ et peu après ‘Sweet Dreams’. D’ailleurs, c’est ce qu’on va aller faire avant la suite demain.

Biohazard

A noter un gros hic sur la petite scène Warzone : son goulot d’étranglement a empêché des milliers de festivaliers d’assister au live d’Ice-T et Body Count. La foule compactée en est devenue presque dangereuse…


Remerciements : Roger

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