Bayonne au Pop Up du Label

Avec Bayonne, ça a été le coup de foudre à la première session live (chez Deezer). Le Transistor se serait bien méfié, mais comme c’est City Slang qui a signé Primitives, le dernier album de Roger Sellers, on était en confiance. Aussi quand le Texan (mais d’Austin, donc c’est bon il a pas voté Trump à priori) annonce un Pop Up du Label, Le Transistor est au rendez-vous. En première partie, Tonus en avait beaucoup moins que Bayonne.

Bayonne


Casque sur les oreilles, Roger Sellers a l’air concentré sur sa table de mixage, et on redoute un concert statique… C’est heureusement loin d’être le cas, car Bayonne construit organiquement les morceaux sous nos yeux en jouant de chaque instrument. Après une intro, le chant nous emmener grâce à la réverbération vers des profondeurs, puis les batteries nous ramène à nos racines, et puis il s’agite sur le plateau tel un cuistot qui choisit chaque ingrédient en frémissant des moustaches.

Avec l’enivrante ‘Waves’, on plonge dans une ambiance à la fois tendue par les batteries, mais nonchalante, délassante par la mélodie. Bayonne vit intensément chaque son, d’ailleurs son implication et son enthousiasme ne tardent pas à gagner le public… Pour s’en assurer il pousse un gros cri primaire, que la foule s’empresse de reprendre avec ferveur. Nous voilà désormais à la frontière entre un Cosmo Sheldrake et un Animal Collective.

Roger Sellers commence à se détendre, et prend une photo du public, avant d’annoncer une potentielle catastrophe sur le prochain morceau. En fait, la nouvelle ‘Fallss’ est légère et entraînante, plus pop et pourtant loin des conventionnelles chansons. Le Pop Up du Label baigne bientôt dans de joyeuses ondes positives… et à force de mimer du Shakespeare aussi intensément sur scène, Bayonne parvient à convaincre les plus réticents.

En nage, dégoulinant des moustaches, Roger Sellers finit le dernier morceau d’un râle, sûrement exténué de devoir calculer méticuleusement chaque entrée d’instrument… Après avoir remercié, il tente de quitter discrètement la scène, qui n’a malheureusement pas de coulisses. Puis, devant les encouragements du public, accepte d’en jouer une dernière.

Sous ses allures de maître tout-puissant, de force créatrice, Bayonne est en fait sous le joug de la musique qu’il produit… et nous aussi !

Réclame

Primitives, le troisième album de Bayonne, est paru chez City Slang.
A la fin du concert, Roger Sellers a promis de revenir souvent… on attend de pied ferme


Remerciements : Aymeric [City Slang]

Catégorie : A la une, Concerts
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  • Bayonne à la Boule Noire | Le Transistor :

    […] complices, des premiers rencards timides, et même un bébé, plongent dans ses limbes mélodiques. Ce concert est moins impressionnant qu’au Pop-Up, et Bayonne croule moins sous ses instruments… Mais l’intensité est toujours aussi palpable […]

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