Puggy : de l’indie à la major

Après plusieurs années à enchaîner les premières parties (Smashing Pumpkins, BB Brunes, Incubus…), Puggy a finalement signé l’année dernière pour un second album chez le label français Mercury. Un choix non sans conséquences pour l’avenir du groupe. En positif, ou non.

Madjo

Quand on signe chez une major, s’il y a bien une chose qu’on ne choisit plus, c’est ses premières parties. Preuve en est, la présence de la charmante Madjo déjà en première partie de Yodelice lui même chez Mercury– qui peine un peu à convaincre un peu public bruyant et peu attentif. Néanmoins, la bande à Madjo fait le taf, se fait plaisir et livre 25 minutes de concert de bonne facture.

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Puggy

Petite musique, petite ambiance. Puggy sait mettre l’ambiance quand il faut pour la plus grandes joie des 5/6 premiers rangs qui semblent même connaître les paroles des morceaux de l’EP Teaser sorti l’année dernière voire même du premier album. C’est d’ailleurs les titres du puissant EP qui mettent l’ambiance jusqu’ à l’aube du balcon de la Cigale : la fin de ‘How I Needed You’ fait balancer des têtes, ‘I Do’ fait sautiller et ‘Teaser’ fera même bouger le sol sur vérin de la Cigale.

C’est d’ailleurs cette capacité à composer des titres efficaces sans surproductions qui fait de Puggy une formation intéressante -autant en acoustique qu’en concert-. A travers le Teaser de ‘Something You Might Like’, on pouvait aisément sentir le potentiel radiophonique du trio franco-belgo-suedo-saxon (ouf!), certains titres comme ‘I do’ ou ‘Teaser’ semblant taillés pour rentrer en playlists tellement ils sont rythmés, mélodiques et faciles à retenir. Enfin de la fraîcheur dans la pop !

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A partir de là, la question de l’influence du label -une major qui plus est- se pose. Le choix du single, ‘When You Know’, semble loin d’être le plus judicieux, de même que de produire une mini-tournée avec un album repoussé à la fin de l’été pour la seule raison -apparente- que ce n’est pas commercialement viable de lancer un album avant l’été. On pourrait ajouter à ces remises en question la surproduction de certains titres de l’album pour dramatiser les derniers refrains qui est loin d’être constamment justifiée, mais on s’éloignerait du concert.

Parce que la musique, avant d’être un support à vendre, c’est surtout super à vivre (sauf quand on assiste à U2 au Stade de France ou à Cali à la Maroquinerie). Et c’est probablement ce qu’on ne peut pas reprocher à Puggy. Malgré une setlist parfois peu judicieuse qui se termine avec des titres inconnus et peu dynamiques ainsi que deux longueurs, le groupe parvient à faire bouger toute la salle -dont le public venu pour voir– et à garder une ambiance constante, même sur des titres plus lents.

La suite ? Rendez-vous le 8 novembre au Bataclan, pour voir si Matt, Ziggy et Romain seront capables de tenir un foule plus importante tout en se renouvelant. Un vrai défi !


Remerciements : Lucie, Serge

Catégorie : Concerts
Artiste(s) : ,
Salle(s) :

3 réactions »

  • Rod :

    A partir de là, la question de l’influence du label -une major qui plus est- se pose. Le choix du single, When you know, semble loin d’être le plus judicieux

    Pas mieux.

    Pour moi, Mercury a flingué le projet … mais bon, c’est leur choix. Avec Goddess Gladys, ou Teaser … ils vendaient un nouveau son.

    La ils vendent juste un autre groupe pop gentil. Ce qui est quelque part, ne rend pas honneur au groupe, quand on connait leur niveau.

  • Anonymus magnus :

    je te propose d’écrire au Directeur Astistique directement Rod.
    Quand on ne sait pas de quoi on parle… on se tait 😉

  • Rod :

    Au moins je signe avec mon nom. N’est ce pas.

Et toi t'en penses quoi ?