Yodelice se fait plaiz’ à l’Olympia

Yodelice fait parti de ces formations dont on ne sait pas trop quoi penser. C’est beau, bien fait, agréablement interprété, un peu lisse parfois, très mis en scène, bien brandé, ça sonne bien, mais on se demande parfois où tout cela mène…

Madjo

Alors que l’Olympia peine à se taire, Madjo commence son petit set accompagnée de ses 3 musiciens/choristes. Malgré une mise en scène approximative -une première partie restera toujours une première partie-, la magie opère. Rapidement ça tape dans les mains, ça sourit et ça tape du pied. Madjo a fait son taf. Bien loin de ce qu’elle pourrait faire sur une scène à elle toute seule.

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Yodelice

Le soleil se lève sur l’Olympia, dessinant sur scène l’ombre d’un homme avec un chapeau et une plume. Derrière lui une fille virevolte. De l’autre côté, un arbre trône devant une batterie dirigée par une sorte de clown pleureur monochromatique.

La mise en scène est impeccablement bien pensée. Parfois un peu trop. Yodelice pose son concert entre animation circassienne, conte pour adulte et exhibition musicale. Les transitions entre les numéros sont souvent brusques et brouillonnes, mais le fond musical reste travaillé et fort intéressant.

Yodelice parle peu. On le sent timide, presque autiste dans un monde qu’il a lui même créé. Un monde dans lequel il se sent bien. Oui, il se sent bien. Il se fait plaisir et ça se voit. C’est même communicatif. A tel point que sans parler -ou très peu- Maxim -ou Yodelice , on ne sait plus très bien- arrive à entrainer dans ses délires musicaux tout son Olympia.

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Délires musicaux. Voila qui qualifie bien le style de Yodelice. Malgré quelques envolées de guitare peu appropriées dans son show -mais on y sent du plaisir, Nucci lie les gen(re)s de manière tout à fait étonnante. Entre ses plagiats/reprises/hommages à peine voilés -comme celui de ‘La Fille du Père Fouettard‘-, Yodelice cale des moments au lyrisme magnifique et maîtrisé mais également des titres totalement expérimentaux. Et c’est bien là, la force et la magie de son spectacle.

Sans tomber dans le mauvais gout et tout en évitant la caricature, Nucci se livre sur scène à travers Yodelice. On sent derrière son personnage triste un véritable personnalité de Maxim Nucci. Touchant, vivant et cohérent, son spectacle se termine lorsque tombe la nuit sur l’Olympia. Au dessus de Simone, interprétée par la délicieuse Marion Cotillard, la lune apparait. Et puis Yodelice disparait… jusqu’au prochain concert.




Catégorie : Concerts
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2 réactions »

  • ESTEP :

    j’étais à l’olympia pendant 2 heures debout dans la fosse à 40°, j’ai pas regretté ! le show ça valait le déplacement. ambiance pink floyd, bowie par moment, mais une personnalité originale bien à eux !

  • Concerts – Puggy : de l’indé à la major | Le Transistor :

    […] plus, c’est ses premières parties. Preuve en est, la présence de la charmante Madjo -déjà en première partie de Yodelice lui même chez Mercury- qui peine un peu à convaincre un peu public bruyant et peu attentif. […]

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