Concert privé Pression Live : Iggy & The Stooges

L’avantage avec une icône rock, c’est que personne n’a le droit d’en dire du mal. Avec Iggy Pop & the Stooges, Pression Live était sûr de pas se planter. Et effectivement, l’Iguane en a foutu plein les mirettes aux jeunes acnéiques aussi bien qu’aux vieux fans des Ramones. Au Casino de Paris, les pogos étaient violents.

Sur de grosses guitares bien cacophoniques en guise d’ouverture, Iggy Pop – frais, pimpant et blondeur au vent-, faisait gentiment connaissance avec le premier rang qui réagit au quart de tour. Sur ‘Search & Destroy’, les slams ne tardent pas à déferler, voire à entrer en collision. Et dès que la langue de lézard apparaît, le poing fermé se lève : « force et honneur, les punks toutes générations vont suer à tes pieds ». Sur le côté de la scène, Steve Mackay s’essouffle sur son saxo, mais on ne l’entend pas.

Iggy Pop commence par la démonstration de force sur ‘Gimme Danger’ : et que je jette le pied de micro au sol, et que je me frappe le torse, et que je me tords dans tous les sens. Il invite même dès le début du concert les trente plus motivés à le rejoindre pour s’époumoner sur ‘Tight Pants’. Un bon échauffement avant d’entreprendre le saut de l’ange dans la fosse sur ‘Fun House’. Malgré l’effort que ce jeu scénique représente pour lui, que ce soit en raison de son âge ou de son handicap physique (sa jambe droite est considérablement plus courte que la gauche), le parrain du punk se démène comme un beau diable.

Cependant, on ne peut s’empêcher de retenir son souffle quand on voit qu’après un énième plongeon dans la fosse, il met un peu trop de temps à se relever. Par la suite, on remarquera une légère faiblesse : même s’il réclame, la hanche défiante, une émeute, il se cache derrière les amplis et s’accroche parfois au rideau pour récupérer ses esprits. Mais la scène est sa raison de vivre, comme il nous le confie en intro de ‘Dirt’. Et pour le rappel, il est le premier sur scène à rappeler The Stooges qui peinent à remonter sur scène.

Chaleureux et souriant, Iggy Pop n’hésite pas à offrir ses plus grands tubes au public : la calme ‘The Passenger’ fait l’effet d’une bombe entre ‘I Wanna Be Your Dog’ et ‘No Fun’. Et dans un sens, on est soulagé qu’il n’ait pas entrepris d’entonner de grands classiques de la chanson française (cf. son album Après qui reprend Gainsbourg, Brassens, Salvador, Piaf et même Joe Dassin !) en guise de remerciement.

Avant de quitter la salle bouleversée, Iggy Pop, pour prouver qu’il assume ce concert marketing, se renversera le contenu d’une cannette Kronenbourg à son effigie sur le corps. Il part alors en faisant des doigts aux caméras comme pour rassurer ses fans : l’Iguane restera, quoi qu’il arrive, un rebelle.

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Remerciements : Charlène (Stage of the Heart) et Julien !

Catégorie : Concerts
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    […] expérience, Albin de la Simone s’est même frotté à Iggy Pop ! « Une fois qu’on a rencontré Iggy Pop et qu’on a joué avec lui, on sait ce qui est rock […]

  • Entretien avec Peter Von Poehl | Le Transistor :

    […] je travaille depuis longtemps, et Larry Mollens, qui à la base est un percussionniste classique, mais a tourné avec Iggy Pop, et dernièrement avec Nick Cave aux claviers. Après, sur la tournée actuelle, on est à quatre. […]

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