Entretien avec Im Takt

Révélé par le tremplin Jeunes Charrues 2010, le groupe brestois Im Takt était aux 33e rencontres Trans Musicales de Rennes. Depuis la sortie de leur premier EP, Im Takt a fait quelques remarquable premières parties et une petite tournée au Japon. Malheureusement, la salle de l’Ubu était blindée donc Le Transistor a pas pu les voir en live. Heureusement, on a pu papoter quelques minutes avec eux.

Im Takt

Sur leur premier EP, les titres des chansons indiquaient leurs influences. « Oui, ‘Afrika‘, ‘Vampire‘, c’est clair. C’était pour trouver un nom aussi. ‘Buttons‘ c’est en référence à Fuck Buttons. Avec les Vampire Weekend, c’est des groupes qu’on a écoutés et nos morceaux nous y faisaient penser. Et puis un premier maxi de toute façon, on savait qu’on aurait pas notre patte direct, donc on allait pas cacher les influences. Maintenant les chansons ont des vrais titres. »

Entretien avec Im Takt aux Trans Musicales 2011

Entretien avec Im Takt aux Trans Musicales 2011

Depuis ce premier jet, les Im Takt ont beaucoup travaillé – notamment le chant. « Le deuxième EP devait sortir pour les Trans, c’est ce qu’on a annoncé partout ! Mais on en était pas satisfait. Sur le premier EP on chante pas encore, mais là, ça y est on a mis du chant… Mais c’est pas non plus des morceaux pop avec des textes. C’est juste quelques passages, des bribes de chant. »
S’ils ont attendu pour ajouter des voix à leur compos, c’est parce que le groupe n’était pas encore prêt. « Le groupe était tout jeune et on savait pas chanter – on apprend encore d’ailleurs. Mais on a toujours voulu des voix. On a commencé à avoir un micro en répèt et on a mis déjà trois mois à approcher les lèvres du micro. Et puis après, on s’est dit qu’il fallait penser à écrire des textes… mais y’a tellement de travail, qu’il était pas question encore du chant ! »

C’est leur expérience live qui les a poussés à ajouter des paroles. « A l’epoque on travaillait sur l’esthétique du groupe. Et là on commence à trouver vers où on veut aller artistiquement. Une fois la base établie, on a senti qu’il manquait quelque chose : on arrivait pas à faire des sets uniquement instrumentaux. On nous a dit que ça marchait pas, qu’il y avait des longueurs. Sur le maxi, c’était facile, y’avait que quatre titres, mais en concert, quarante minutes sans chant, c’est dur à tenir quand même. »
Im Takt a la philosophie de prendre son temps pour évoluer dans la bonne direction. « On a pratiquement jamais fait deux fois le même set. De semaine en semaine, on garde toujours à peu près la même base, mais on change toujours la structure. Du coup, comme on a pas encore trouvé notre identité, on continue à expérimenter, et en ce moment ça passe par la voix… et puis on a pas envie de se poser de limite en restant purement instrumental… »

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Im Takt est donc un groupe breton avec un nom allemand, qui chante en anglais et qui revient d’une tournée au Japon. « C’est la plus grosse tournée qu’on ait faite, sept concerts en dix-douze jours ! Ca nous a bien fait bosser en tous cas… à l’étranger, dans des salles, dans des endroits différents. On a joué devant un public nouveau, complètement neutre, qui nous connaît pas. Ils ont toujours bien apprécié… En même temps ils sont très polis : je vois pas un Japonais nous dire que c’était nul. »

S’ils n’ont pas encore signé en label, Im Takt a trouvé un très bon tourneur. « En tourneur on a The Talent Boutique, c’est lui qui nous a trouvé la première partie de Metronomy. Depuis qu’on est chez ce tourneur, on a eu la chance de jouer dans des super conditions, dans des supers salles, et blindées en plus : l’Aéronef à Lille, la Cité à Rennes, la Vapeur à Dijon… et puis l’Olympia en première partie de Catherine Ringer. Et que ce soit Catherine Ringer ou Metronomy, le public était super réceptif à chaque fois, il était là à 20h, et à chaque fois c’était mortel. »
Le trio a eu la chance que la production The Talent Boutique, filiale de Corida, leur fasse confiance.« Ils étaient venu nous voir jouer à Paris au Bus Palladium. On venait juste de commencer à intégrer les voix. Donc du coup, il nous a fait confiance. Pendant tout l’été on a rien eu, parce que – et c’était un peu notre politique aussi – ils voulaient pas nous faire jouer partout, beaucoup et n’importe où. On a préféré, d’un commun accord, qu’il nous place sur des plans intéressants. »

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Pour préparer ces grosses dates, Im Takt a beaucoup bossé le live. « Une première partie c’est trente minutes… il faut être impec du début à la fin ! Du coup on avait essayé de bosser un set efficace, pour rentrer direct dedans, pas perdre de gens en route et bien finir. » C’est pour cette raison que leur deuxième EP a été mis de côté. « Ces dates nous ont motivés à bosser le live. Parce que même si on a cette touche électro, on veut garder le côté live : on a les claviers, on a les guitares, puis les voix aussi. On veut tout jouer. »

A noter qu’au passage, Robin Foster, une des têtes d’affiche de cette édition des Trans, s’est arrêté pour leur dire bonjour.

Réclame

Après les Trans Musicales, le jeune groupe se présente pour les Découvertes du Printemps de Bourges. Mais en attendant, Im Takt sera en première partie de Tom Vek le 9 décembre au Nouveau Casino.

Lire le live report de Tom Vek à la Flèche d’or


Remerciements : Vianney (Disc-Over) et Maxime (ATM)

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