Hawksley Workman à la Maroquinerie

Hawksley Workman fait partie de ces artistes surproductifs, qui ne peuvent s’empêcher d’écrire : à son actif, une douzaine d’album pop de qualité en dix ans. Reconnu par la profession, il a aussi collaboré avec Jane Birkin ou Marion Cotillard. Pourquoi un artiste à la carrière aussi impressionnante et accessible se retrouve à la Maroquinerie qu’il peine à remplir ?

KIM

En prélude du songwriter acharné canadien, son pendant français, KIM : la même fraicheur, la même qualité musicale. KIM discute, raconte, se livre au public avec une facilité étonnante ; il aborde un panel de sujets aussi vastes que sa famille ou l’anorexie, tout en gardant le sens de l’humour. Le personnage m’a conquise tout autant que sa musique. Mais alors pourquoi n’entend-on pas plus parler du multi-instrumentiste ?

Nouvel album Mary Lee Doo

Hawksley Workman

Là où d’autres trempent l’orteil dans l’eau du bain pour tester la température de la salle, Hawksley Workman se jette à l’eau et sacrifie son tube ‘We Will Still Need a Song‘ dès les prémices du concert. Intense dès le départ, il s’agit maintenant de tenir la distance.

Hawksley prend plaisir à être sur scène : il étire les chansons, part en improvisation, invente des paroles sur ‘This City is a Drag’ pour les adapter à Paris. Il rit, il partage avec le public, raconte des anecdotes amusantes, souhaite un joyeux anniversaire au passage… Le public le lui rend bien, l’ovationnant à chaque fin de chanson.

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Accompagné seulement de Mr Lonely au piano, il imite les ouvertures de charley entre les strophes. Hawksley m’a subjuguée par son talent : il joue avec sa voix, attrapant des notes de tête étourdissantes et ses solos de guitare sont un exemple de dextérité.

Si la peur de ne pas connaître la discographie du Canadien sur le bout des doigts aurait pu rebuter, il est facile de se plonger dans le bain : scotchée dès la première chanson un énorme sourire s’est affiché sur mon visage pour ne plus me quitter de tout le concert.

Tous les ingrédients d’un musicien de qualité, de musique accessible et d’un showman exceptionnel sont là, la question est donc : faut-il rendre la pop insipide pour programmer trois Olympia d’affilée ?

Réclame
Album :Milk/Meat sorti chez Naïve


Remerciements : Ivox

Catégorie : Concerts
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4 réactions »

  • Guimauve :

    Vu en 2003, il m’avait soufflé !un super showman, une voix chewing gum qu’il sait triturer pour faire passer toutes les émotions, crooner, rocker, charmeur a coup sûr…

  • JOky :

    J’approuve ! Hawksley est juste énooooorme ! Il a une voix que beaucoup peuvent lui envier, et une sacré présence scénique.
    Sa discographie est vraiment très complête, il a toujours su se renouveler et milk/meat montre encore la complexité du personnage 🙂

    Je l’ai vu la veille à Mulhouse, et j’ai été surpris du peu de monde. J’étais aux Solidays en 2002, le contraste est marquant…

  • Concerts – Eels à Madrid | Le Transistor :

    […] boulot en tant que fan – un EP et un album ça fait pas une discographie bien lourde. Cela dit, Hawksley Workman va vous coûter cher en éditions illimités et autres. Ah et au fait, être fan d’un chanteur […]

  • Le Transistor » Gagnez des places pour The Phantom Band le 10 février à la Maroquinerie :

    […] Mercredi, c’est pas le choix qui manque. Pour ceux qui aiment le metal industriel, y’a Combichrist au Divan du Monde. Pour l’électro dub, Asian Dub Foundation est au Nouveau Casino. Un penchant pour les singer-songwriters ? Fyfe Dangerfield est à la Boule Noire. Pour les nostalgiques de Téléphone, Louis Bertignac présente son nouvel album au Bus Palladium. A la Flèche d’Or, c’est soirée KongFuzi avec NLF3, Red et Benoît Pioulard. Au Scopitone, soirée Music Expo 2011 avec Ginger Ninja et The Surgeries. Mais à l’Inter, ce sera Dax Corrector et KIM (petit génie qu’on avait vu en première partie de Hawksley Workman). […]

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