Hanni El Khatib au Silencio

Premier album fraîchement sorti, Hanni El Khatib est déjà annoncé pour jouer au festival des Inrocks Black XS, aux côté de Saul Williams. Il faut dire que sa musique décape dès la première écoute ! Aussi, lorsque Le Transistor a eu l’occasion de le voir en petit comité au Silencio, on a sauté sur l’occasion.

Hanni c’est un vrai, c’est un dur, ça se voit à tous ses tatouages qui lui recouvrent les bras. Faut dire qu’avant de faire rocker, Hanni était skateboarder à San Francisco. Puis il a troqué la planche pour la guitare et déverse son cœur dans ses chansons, avec son pote de lycée, Nicky Fleming-Yaryan, aux fûts.


Très vite, les déclarations enflammées fusent ! Il faut dire que ses origines philippines et palestiniennes font rêver les filles. Et à chaque chanson, c’est comme s’il abattait une carte de séduction différente : jouant la force virile, le brun ténébreux, le lover blessé, le solitaire, l’étalon qui se cabre…

Pour une formation en guitare/batterie, les deux garçons font du bruit comme cinq. La batterie manquerait même presque de nous déflagrer les tympans… Le son cru est orné de paroles brutes de décoffrage. « Ain’t no future » clame-t-il sur Build. Destroy. Destroy. Les mélodies sont bien nerveuses, Hanni se canalise vraisemblablement par la musique. Et son style rock’n’roll fait irrésistiblement bouger la salle – comme des insouciants dansants sur les cendres de ses sentiments.

Comme des surpiqûres au rythme, les paroles ressortent ostensiblement. Quelques insultes ici et là crachées, beaucoup de rage, de comptes à régler… Sur ‘Loved One’, il alterne entre la folie furieuse et la folie douce, et le public ronge son frein en attendant qu’il n’explose.
Pourtant, on a pas l’impression qu’il ne se sente délivré après avoir crié, pas plus qu’on ne le sente affecté quand il s’énerve à gueuler « Don’t talk to me that way », mais peut-être parce que c’est déjà son deuxième concert de la soirée.

En tous cas, le public est unanime ! Et aux cris en délire de la gent féminine, se joignent des fréquences plus graves. La foule aurait été plus nombreuse qu’un pogo aurait forcément éclos.

YouTube Preview Image

 

Réclame

Will The Guns Come Out, le premier album d’Hanni El Khatib est déjà disponible chez Because.

Hanni El Khatib sera en concert le 3 novembre à la Boule Noire


Remerciements : Emilie (Because)

Catégorie : Concerts
Artiste(s) :
Salle(s) :

2 réactions »

  • Marquis :

    Cool les concerts au Silencio! Moi je serais bien partant pour y assister mais c visiblement reservé à “la communauté creative” parisienne.

  • agnes (author) :

    non, c’est juste réservé à des gens qui ont beaucoup beaucoup d’argent… :/

Et toi t'en penses quoi ?