Days Off avec I’m From Barcelona

Pour cloturer le festival, Days Off a invité les Suédois de I’m From Barcelona. En première partie, c’est la jeune Soko qui avait l’honneur d’ouvrir le bal. Une soirée à la Cité de la Musique qui promettait d’être déjantée.

Soko

Avec son bonnet rayé et son manteau, Soko est là mais a l’air de vouloir partir. Sa voix d’enfant trahit parfois une certaine vulnérabilité qu’elle essaye de cacher par son enthousiasme. Et ce n’est pas dans sa langue maternelle qu’elle nous raconte sa triste vie, mais en Anglais, comme pour se détacher de sa réalité. Mais si ce jeu est touchant au début, il devient rapidement fatiguant. Surtout quand elle commence à taper sur la batterie telle une gamine qui fait un caprice pour attirer l’attention des adultes.

I’m from Barcelona

La troupe débarque sur scène et instantanément, I’m From Barcelona donne envie de danser. En même temps, à quinze sur scène, chacun bougeant dans tous les sens, difficile de résister. Surtout sur ‘Get In Line’, qui mélange la douce impulsion d’une révolte et la joie de faire partie d’un mouvement. S’ils sont vingt-neuf au sein du groupe, I’m From Barcelona ne se déplace qu’à une dizaine, pour ne pas monopoliser tout le monde, ce qui permet de garder une fraîcheur et une spontanéité qui fait plaisir à voir.

Donc quinze à clapper des mains sur ‘Always Spring’, ça encourage à les suivre. D’autant plus que les chansons mêlent la préoccupation des paroles et l’insouciance de la mélodie. Rapidement, c’est le joyeux bordel, avec les choristes qui se marrent à inventer de petites chorégraphies. Et les voilà, après seulement quelques chansons, en train de faire chanter la foule sur ‘This Boy’. Ils sont tellement ravis de la performance du public, qu’ils explosent littéralement avec énormes ballons et confettis à la clé. Ainsi, pendant qu’Emanuel nous raconte de manière positive ses problèmes de dépression sur ‘Dr Landy’, on voit d’énormes ballons que la foule se renvoie survoler la salle.

Parce que I’m From Barcelona c’est des canons de bonne humeur et cuivres de positivisme : sur ‘Come On’, ils nous recommandent de Take It Easy, parce qu’on va bosser jusqu’à nos 65 ans, et sur ‘The Painter’ ils nous disent de ne jamais renoncer à nos rêves ! En fait, c’est juste un concert entre amis : Soko, qui a participé à leur deuxième album, les rejoint pour les chœurs, et Emanuel admet même qu’il engueulait les guitaristes depuis trois concerts alors que c’est lui qui se plantait. En plus, le public est constamment mis à contribution : sur ‘Jenny’, on se retrouve à faire la tour Eiffel les bras au dessus de la tête, et sur ‘Tree House‘, tout le monde mime le refrain.

Chaque chanson a des airs de final, mais on a pas envie que le concert se finisse. Le temps est passé à la vitesse de l’éclair – aussi parce que ça n’a duré qu’une heure. Mais au final, un concert de I’m From Barcelona, c’est exactement ce à quoi on s’attendait, avec le côté bisounours en plus ! Quand ils partent, ils nous font tous des cœurs avec les doigts pour nous exprimer leur amour.

Réclame

Forever Today, le troisième album de I’m From Barcelona, est disponible chez EMI. Lire l’entretien avec Emanuel Lundgren de I’m From Barcelona.

Soko a annoncé la sortie de son premier album le 31 octobre.


Remerciements : Hamid (Cité de la Musique)

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  • 3 jours à Paris avec Rova | Le Transistor :

    […] Musique où j’étais venu en touriste avec Agnès et deux gagnants d’un concours pour faire la fête à I’m From Barcelona. Sur le parvis de la hypissime salle nord-parisienne, je croise Philippe Astruc, créateur et […]

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