Black Eyed Peas au Stade de France

On nous l’avais péter, répéter, re-répéter : c’est au Stade de France qu’il fallait être les 22, 24 et 25 juin pour y applaudir les Black Eyed Peas. On s’est donc rendu, samedi soir, du côté de Saint-Denis, pour y voir le groupe qui aime tant la France.

Habitué au grosses productions dans des infrastructures comme le Stade de France (U2 avec la tournée 360° Tour), quelle ne fut pas notre surprise de votre cette si petite scène, dans un si grand endroit…

Les Black Eyed Peas, groupe dont la carrière décolla grace à des tubes tels que ‘Let’s Get It Started‘, ‘Shut Up‘, ‘Don’t Phunk With My Heart‘, choisissent – inconsciemment ou pas – en 2009 de se tourner vers le public français  avec l’album The E·N·D, fortement imprégné de son à la french touch. L’Hexagone mort à l’hameçon rapidement avec ‘Boom Boom Pow‘.
Un an après seulement sort The Beginning, dernier album en date du groupe, de bien moins bonne facture que le précédent, martelé par l’entêtant ‘The Time (Dirty Beat)‘ – reprise d’un titre tiré de la BO de Dirty Dancing.

Remplissant d’une facilité enfantine le Palais Omnisport de Paris-Bercy l’année dernière, le groupe – poussé très certainement par la production – se lance dans un projet de un, puis deux, et enfin trois Stade de France, tous rapidement complets. La France est donc l’heureuse élue pour voir le groupe dans des conditions assez exceptionnelles. Encore faut-il, pour donner un show dans de tel lieux, des conditions techniques suffisantes. Et pas besoin d’être un assidue des salles sombres pour se rendre compte que les moyens techniques déployés par la productions, qui avait évidemment les moyens pour plus, n’étaient pas suffisants.

Les performances vocales de Fergie – la seule du groupe ‘qui en voulait réellement ce soir là – restent inaudibles au vue de la qualité plus que médiocre du son. Will.I.Am s’improvise DJ en récitant de façon assez massacrante ce qui a pu être ses influences. On aura vu défiler en quelques minutes, des bouts des Stones (dont ils ont fait la première partie quelques années auparavant), de Blur, le tout ficelé bien plus maladroitement que ‘Swing In The Mood‘ de Jive Bunny & The Masters Mixers.

Le Stade de France fut une consécration pour le groupe – à sens unique.

Le spectacle se résume à une histoire drôle – d’assez mauvais goût – en quelque sorte, à une blague incomprise, à un bal monté de 14 juillet, au point de se demander ce que nous faisons là.


Remerciements : Coralie Kerbellec (Polydor)

Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) :
Salle(s) :
Production(s) : , ,
Ville(s) :

Et toi t'en penses quoi ?