Saez au Zénith : le concert qu’on n’a pas vu

Révélé en 1999 grâce à un single qui lui sied encore à merveille, Jeune et con, Saez était hier soir et ce soir au Zénith de Paris pour défendre en live J’accuse, son dernier album commis en début d’année. L’album n’est guère plus supportable que les précédents, mais l’artiste aimant bien que l’on parle de lui, il m’a semblé nécessaire de chroniquer son concert. Dommage, j’avais autre chose de prévu. Alors faisons comme si…

Damien Saez

Néant. Saez arrive machinalement sur la scène sur Zénith plein à craquer. Dans un silence religieux, il vomit ses anarchitectures comme un pape débitant ses psaumes. Devant lui, les enfants de chœurs récitent avec lui. Tronche de premier de classe -celui qu’on n’aimait pas trop-, Saez balance ses inepties. Quand il arrive à sa phrase préférée “les féministes manquent de couilles”, il insiste du le C de couilles. C’est ça être un artiste engagé. Un vrai. Et Kevin 18 ans trouve ça vachement osé.

Seul contre tous, le martyr de la chanson française se lamente sur Alice. C’est beau. Sa voix d’adolescent intolérant en pleine mue insulte la société qui n’est pas à son image quand il entame les titres de son plagiat zoléen J’accuse. Le public a déjà subit une dizaine de titres et pourtant il en veut encore. Syndrome de Stockholm -appelé syndrome guevarresque en politique- oblige, il admire son dictateur d’opinion heureux de beugler sur le système et cajoler les pauvres. Et les pauvres -qui ont payé 35 euros leurs places- sont contents.

Après une vingtaine de titres, engagé jusqu’aux poils de cul, Saez entame une flopée d’hymnes guerriers et révolutionnaires devant une foule aux poings levés en guise de rappel : les jeunesses saeziennes sont en route. Ils sont ils sont “la nation de la tolérance”, hurlent-ils pendant les -interminables- rappels. Ils sont ils sont “à l’heure de la résistance” lancent-ils avant de reprendre en chœur la comptine politique raffinée de Saez humblement nommée J’accuse dont les premiers mots sont “Faut du gazoil dans la bagnole. La carte bleue dans la chatte”. Loin de ses chansons d’amours de Varsovie-L’Alhambra-Paris, Saez délecte son public en parlant des Petits Sous, une ode à l’image de Saez : démago et hypocrite.

Faussement provoquant, radicalement dans le moule marketing de la musique, Saez sort de scène comblé. Le public aussi. Mission accomplie : il a fait bouger les choses, les gens l’ont entendu, il est un artiste un peu plus engagé que la veille. Satisfait de cette victoire -pas de la musique-, il se sent un peu plus courageux pour affronter une nouvelle foule déjà convertie demain. Oui, parce que se dire provocateur et engagé dans un concert où les gens payent pour venir, c’est comme accuser Benoit XVI de faire du prosélytisme en venant visiter Lourdes (la ville, pas la fille de Madonna).

Qu’importe. A coups d’uppercuts vocaux, Damien Saez, persuadé de vilipender la bonne parole tel un islamiste sur le vol AA11, continuera contre vents et marées à se battre contre sa société individualisme et uniforme. Mais faire tout seul un combat ce que beaucoup font en groupe, n’est-ce pas finalement l’apogée de l’uniformisation individuelle ? Utiliser la provocation-marketing et la censure comme moyen de promotion, n’est-ce pas l’allégorie même du capitalisme et du consumérisme ? Des notions pourtant peu éloignées des propos de Saez.




Catégorie : Concerts
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31 réactions »

  • José :

    Comment peut on raconter autant de conneries ? Vous n’aimez pas Saez, soit. Alors passez votre chemin et allez cracher votre frustration ailleurs que sur un artiste qui n’a plus a prouver son talent. Et ça vous ne pourrez pas lui enlever.

  • libro :

    Le rédacteur (donc journaliste) qui donne un avis , voir une critique ou plutôt un compte rendu sans se déplacer est ce une allégorie du “journalisme”?
    Benjamin Lemaire est journaliste ? Veut il le devenir ?
    il est certain qu’il doit croire en son étoile, un grand avenir lui tend les bras, car ce qu’il vient d’écrire (en annonçant la couleur, en toute franchise, du compte rendu sur une actualité dont il n’a pas été spectateur) est digne du journalisme d’aujourd’hui.
    C’est un peu comme quant on nous a vendu par le biais journalistique un traité européen ou des guerres en Irak à des buts elles, capitalistes.
    Je dis pas bravo, mais bon vent, car je me répète, il a de l’avenir le petit “Benji”.

  • Tweets that mention Le Transistor » Concerts » Saez au Zénith : le concert qu’on n’a pas vu -- Topsy.com :

    […] This post was mentioned on Twitter by Agnès Bayou, Le Transistor. Le Transistor said: On n'a pas eu le temps d'aller au concert de Saez, mais ça nous a pas empêcher de le chroniquer http://bit.ly/bhiVdi […]

  • Benjamin O. :

    Clap clap clap. Je dis bravo. Il y a beaucoup d’artistes qui me font vomir et si je dois faire une critique les concernant je crois que ma meilleure arme serait le second degré. Là c’est vide, c’est plat, c’est mal écrit, c’est votre sensation Monsieur Lemaire, c’est nombriliste à souhait comme article, ça c’est des journalismes ? Merde, vous faites honte à la profession… Etiez vous au même concert que moi ? 35e ? Non, 29e… Je ne suis pas sur que vous les ayez déboursé d’ailleurs, une honte… Pour finir, je me demande bien où vous avez entendu Alice pendant ce concert ? Dans votre mp3 dans les toilettes en train de vomir votre article à cinq francs quarante ? J’arrête ici les critiques parce que je n’ai pas fini de lire votre article. Vive internet, sinon on vous aurait imprimé sur du papier toilette !

  • Benjamin O. :

    Je viens juste de me rendre compte que vous aviez chroniqué un concert où vous n’êtes pas allé. Je suis con mais alors vous encore plus à mes yeux maintenant que je m’en suis rendu compte ! Bouarf !

  • Benjamin :

    “Il y a beaucoup d’artistes qui me font vomir et si je dois faire une critique les concernant je crois que ma meilleure arme serait le second degré.” Je ne sais plus bien qui a dit ça mais je me reconnais dedans.

  • Le Transistor » Concerts » Alkaline Trio à la Boule Noire :

    […] qu’un Français défendait une révolution anti-consumérisme avec ferveur, des punk-rockeurs américains nous parlaient d’amour. Je les avais vus en 2008 au Fillmore […]

  • Christophe Bonnefoy :

    Juste honte d’être moi-même journaliste quand je lis ça et que je me vois malheureusement assimilé à ce genre de personnage. Je ne rappellerai pas à ce monsieur les règles de base de la profession, qu’il a dû mettre de côté depuis longtemps.
    J’ai eu, moi, Damien Saez au téléphone. J’ai vu, moi, Damien Saez sur scène. J’ai donc écrit, moi, sur ce que j’ai vu, entendu… Certains scribouillards ont l’air d’oublier que le journalisme est un métier noble, sérieux…

  • anelor :

    Chapeau à Saez qui a su faire sortir un pseudo-journalieux de son ennui. Le bourgeois est titillé, agacé, presque outré. j’adore ça! Plongé dans cet état, le bouregois est décevant, sa plume est médiocre, l’argumentation creuse, on croise l’amalgame à chaque coin de chronique. C’est si bon de te voir te debattre avec tant de mal petit Benji!

  • NotSoBlonde :

    Un billet pareil qui critique Saez : mais n’est ce pas ici même que se trouve la provocation facile et gratuite? L’envie de faire un buzz autour d’un petit évènement-qui-à-bien-y-réfléchir-n’en-est-pas-un? C’est un point de vue, pourquoi pas après tout mais pourquoi user des armes que vous critiquez?

  • gizmo :

    je comprend vraiment qu’on puisse ne pas aimer saez.
    Par contre, écrire une critique sur un concert qu’on a pas vu est une chose qui me dépasse!
    Tu critique la posture “défonceur de portes ouvertes ” de saez. Et toi, que fais tu avec cet article si ce n’est “enculé des mouches?”
    Tiré sur l’ambulance est facile surtout lorsqu’on utilise tout les stéréotypes relayés par certains médias. Créer un véritable article sur un sujet que l’on connait en est une autre.
    Dommage pour toi, tu écris sans étudier, sans essayer de comprendre.

  • Benjamin N. :

    Peut-être que tu ne l’aime pas, mais Saez sait beaucoup mieux écrire que toi.

    “Et les pauvres -qui ont payé 35 euros leurs places- sont contents”
    Je ne suis pas pauvre, mais oui je suis content. Je ne trouve pas cher de payer 35 euros pour 3 heures de concert. Surtout que j’ai adoré.

    Et puis t’sais quoi j’ai même plus envie de finir mon commentaire, de te montrer pourquoi tu as tort et que fera une carrière minable dans le journalisme si tu n’es pas virer d’ici là, tu es tellement loin de la vérité.. Cet article n’en vaut même pas la peine.
    Pauvre de toi

  • moulinwood :

    “Damien Saez, persuadé de vilipender la bonne parole tel un islamiste sur le vol AA11″… Je crois que Monsieur Lemaire n’est pas journaliste, ni quelqu’un d’intelligent, sinon comment expliquer la presence de cette phrase mise en exergue? Un terroriste n’est pas obligatoirement un islamiste. Je crois que le monsieur n’aime ni les jeunes, ni les autres, ni le social, ni l’art, ni la provocation, ni le soutient, mais il doit certainement s’aimer beaucoup et pourvu qu’il reste le seul.

  • Benjamin :

    L’islamisme est la principale source de terrorisme, je suis bien désolé de vous l’apprendre… Il s’agit d’une interprétation radicale de l’Islam visant à faire de la charia le seul texte de loi applicable.

    Et pour info, Monsieur Wood -et pour les autres- je ne suis pas journaliste, je n’ai pas de carte de presse et je n’ai pas vu le concert -enfin pas celui là.

  • anelor :

    Vous êtes un ignorant de première classe Benji. Les mouvements islamistes ne sont pas, et de loin, la “principale source du terrorisme” dans notre monde. Les mouvements les plus actifs sont très variés et ne défendent pas la charia. ex: l’ETA espagnol, le PKK kurde, le TLET tamoul, le FLP et autre mouvements palestiniens, le PARTI DU KAMPUCHÉA DÉMOCRATIQUE des Khmers rouges, le PIRA irlandais, le SENTIER LUMINEUX péruvien…
    Le HAMAS, le HEZBOLLAH ou le FATAH ne sont pas les plus actifs et puissants mouvements terroristes et armés! Vous regardez trop la télé et n’allez pas assez à des concerts de Saez pour réussir à débiter autre chose que des préjugés erronés et déverser sur le net une pensée stérile.

  • Stephane :

    Merci ça recoupe un peu mon propos (un peu moins bien écrit) sur Saez :

    http://www.christinereviens.com/saez/

    1/ Je ne suis et serai pas journaliste. J’ai donc le droit d’écrire moins bien que Saez, moins bien que Benjamin et de faire ma critique.

    2/ Saez n’exaspère pas un côté bourgeois en moi, ce qui m’exaspère c’est qu’il stimule une mauvaise foi caché dans les têtes de ses fans, et qu’on ne peut plus rien faire contre la mauvaise foi.

    3/ Je ne suis pas allé a un concert de Saez, par contre j’ai vu son poing levé à la télévision lorsqu’il crie “résistance !” devant des milliers de fans, et j’ai failli vomir de honte devant les restes pourrissants du cadavre national français.

  • Chris :

    “Dommage, j’avais autre chose de prévu. Alors faisons comme si…”

    Bah tout est dans cette phrase quand même… Si BL n’était pas allé au concert et qu’il ne l’avait pas dit, oui on peut parler de mauvaise foi…
    Mais là, c’est clairement dit “faisons comme si”.
    Pas de journalisme, juste un billet d’humeur. Contrairement à tous les journalistes qui “critiquent”, “chroniquent” des spectacles/livres/concerts qu’ils n’ont pas vus/lus/entendus,
    c’est dit en préhambule…

    Et perso, je n’aime pas trop la zic de Seaz, mais je m’en cogne aussi.
    Par contre, “faisons comme si” lui colle bien à la peau…

  • Roul :

    Aaaah j’adore ce second degré agressif et gratuit ! Je partage cet avis, et je ne pense pas que ce soit un coup de pub.. L’article est bien écrit, un peu facile mais foutrement bon.
    Saez est une raclure de bidet, j’ai pris la peine d’écouter ses différents albums -jamais en entier par manque de courage-, et à chaque fois la même conclusion : mais bordel quand c’est qu’il mue ? On dirait un jeune ado qui reprend la voix de Cantat avec ses variations aléatoires, créant de pseudos hymnes révolutionnaires, se prenant pour un poète contemporain..
    Cet artiste est tellement facile à critiquer que ça me surprend même que les fans continuent à s’offusquer, en faisant preuve d’une mauvaise foi assez incroyable. Laissez les gens parler, et appréciez le travail du journaliste de façon “objective”. Certes l’article est très méchant et attaque bas, mais est d’une qualité indéniable.

    Merci, donc.

    (et j’assume à mort)

  • Stephane :

    moi j’adore quand ça passe à la radio ! en bagnole, je monte le son. Je chante sur les paroles, tout en éclatant de rire. Notre époque a besoin de comiques. le propre du comique est d’être proche des réalités et de nous faire rire de nous même. Là, ce comique me fait rire ce notre jeunesse post-historique si pitoyable, quel lyrisme Saez, c’est magnifique ! Je le répète, on ne le dit pas assez souvent actuellement : RÉSISTANCE ! J’ACCUSE ! JE SUIS CONTRE LES MÉCHANTS ! JE SUIS POUR LES GENTILS ! LE MAL ET LA DOULEUR C’EST PAS SUPER COOL ! LES GENS PLEINS DE THUNES SONT AVARES, OUAI, ILS POURRAIENT M’EN FILER UN PEU ! J’ACCUSE !

  • Ugo :

    Stephane :
    “3/ Je ne suis pas allé a un concert de Saez, par contre j’ai vu son poing levé à la télévision lorsqu’il crie « résistance ! » devant des milliers de fans, et j’ai failli vomir de honte devant les restes pourrissants du cadavre national français.”
    Ça, c’est Cali.

  • Cézz :

    tombé ici par hasard alors que je recherchais, pour renchérir sur la “Résistance” par rapport à la “grève de l’équipe de France de football”, car OUI c’est à Saez que j’ai pensé en trouvant méprisable de foutre la honte à tous les français en manquant de Couille, et se prendre pour des Dieux alors qu’ils sont payés pour être des Héros ! Un Héros a des devoirs !

    Damien Saez, dont j’ai découvert son nom bien après avoir apprécié qqs chansons, “Accuse” ce qu’il utilise lui même, et c’est vrai que sur le coup … mais en prenant du recul, c’est bien en connaissant qu’on peut se permettre d’avoir une parole qui a du poids, tel les plus engagés de la résistance, qui ont parfois été jusqu’à tuer leur proche pour s’intégrer, pour ensuite se tuer soi-même pour son prochain…

    Je ne dirais pas que Saez est un Héros, ni que je suis un “fan”, mais je le cautionne, comme d’autres artistes “engagés”, pendant que d’autres “criaient vive Pétain”, un “chanteur à parole française” n’a pas, selon moi, à être critiqué sur sa voix, d’adolescent ou d’agonisant, mais sur ses textes et accords.

    Puisse-t-ils résister au succès et utiliser leur charisme pour des causes justes, et accuser les abus et dérives de notre société !!

  • Roux :

    Dans la chambre sans bruit
    Le nuit nous faisons route.
    Amoureux solitaires
    Sans regarder derrière.
    Nous fuyons tous les deux,
    Tu me fis qu’on est fou ;
    Alliés, là dans l’ombre
    Tu éclaires
    Dans les draps de satin
    Noires étaient nos nuits blanches.
    Toi, tu m’ouvrais la voie,
    Moi, je cambrais les hanches.
    Au brûlant de la peau,
    Au puissant des parfums
    De la sueur de l’autre
    Comme deux sans abris
    Au milieu de l’orage
    Sous les coups, sous la pluie
    Nous joignons nos visages
    Au-delà des réels
    Mon amour avec toi,
    Allez viens on s’arrache,
    Allez viens on se crache !
    Evadés, Clandestins Allez viens…
    Allez, envoie le corp, au défi de l’hardcore
    Aller envoie tes rêves aller envoie tes lunes
    Allez crame mon âme que nous brûle passion que nous
    Mène l’union aux hallucinations,
    Que la peur dans tes yeux fasse monter l’acide jusqu’au bord
    De tes lèvres aussi noires que la nuit qui nous emmène
    Au large sur des terres sacrées où l’on aime à saigner,
    Où l’on aime à s’aimer.
    Que l’on meure maintenant dans ce lit, fugitifs,
    Accrochés à nous-mêmes, perdus dans le récif ;
    Que s’arrête le temps! Que continue l’instant !
    Et que s’ouvre l’abysse devant toi mon amour
    Aller délivre moi du plaisir qui nous ronge
    Allez libère toi au violent de nos songes
    Allez, transe avec moi sans jamais t’arrêter,
    toute nue sous l’orage, je veux te voir pleurer
    Hors de moi !
    S’évader Clandestins, Dérapés.

    Pour moi SAEZ c’est sa aussi ! ET t’inquiète pas il fais pas de bénefice ; on peut rentré dans ces concerts sans payer les 29.9€ (Yannick Noah 90€) car des potes ont testés et avec un sourire sa marche ;)et en plus on peut écouter des morceaux gratuits sur son site ; si t’aime pas passe ton chemin ; J’accuse ! 😉

  • Près De Chez Toi – A bas les Vieilles Charrues ! Vive le Glaz’Art | Le Transistor :

    […] Francofolies, c’est à la Rochelle. Jacques Dutronc, Eiffel, Saez, BB Brunes, -M-, Gaëtan Roussel, Emilie Simon, Alain Souchon, Phoenix, Wax Tailor, Dominique A, […]

  • Annelise :

    Cet article est excellent. Les pro Saez, cessez de critiquer l’écriture, le journalisme ou autre, Benjamin Lemaire s’en sort ici comme un chef. Laissez votre amour pour Damien Saez de côté, et appréciez la qualité de cet article même si vous n’en approuver pas le contenu. Pour avoir vécu ça, sachez qu’en tant que bloggeur on n’est pas censé écrire pour faire plaisir aux lecteurs. Certes en temps normal j’aurais tendance à dire qu’on écrit selon le ressentit, mais on peut aussi parler de goût, tout simplement.

    Que Benjamin ai vu Saez en concert ou pas, au final peu importe: je l’ai vu moi, Saez en concert. Et Monsieur Lemaire a bon sur toute la ligne. Pas la peine, au final, de payer 35 euros pour écrire: on est tous capable de s’imaginer un concert de Saez. Ses textes laissent entre-voir la couleur et l’ambiance qu’il peut se dégager quand on l’a face à nous.

    “Ou sont les procès, ou est la démocratie?”. Cet artiste est horripilant, imbu de sa personne. Il ne fais rien partager, que vous ayez payé 35 euros pour lui ou pas. Heureusement que ses musiciens sauvent l’affaire, car eux sont sacrement bons.

  • Jeanne :

    Ah là là… Saez fait caqueter les petits coqs de basse-cour, confits dans leur haine injustifiée, Mr Lemaire (comme les autres pérore) et s’indigne qu’on puisse critiquer l’existence qu’il mène et qu’on ose crier à la révolution.

    Quand vous aurez dépassé l’ironie, qui est l’arme la plus commune de la mesquinerie, et que vous atteindrez l’humour, gage d’intelligence et de lucidité, alors peut-être vos articles auront-ils enfin un intérêt. Celui là n’en a malheureusement aucun.

    Vous devriez aussi sans doute perfectionner votre sens de l’objectivité. Parce qu’en somme, cet article, en plus du fond, c’est surtout la forme qui pèche. Je comprends tout à fait qu’on puisse critiquer Saez. Mais ne vous rendez-vous pas compte qu’un tel article est la meilleure reconnaissance que vous puissiez lui offrir ?

    Beaucoup de gens détestent Saez. Mais pourquoi ? En lisant votre article, cela me semble clair. Vous détestez Saez parce qu’il vous vexe. Chaque mot qui sort de sa bouche vous vexe jusqu’à la moëlle. Vous ne supportez pas qu’on vous mette dans un moule aussi facilement. Vous avez envie de rétorquer “Oui, je bouffe de la dinde pour Noël, et oui je veux bronzer pendant les vacances, connard.” Mais devinez quoi ? Saez s’en fiche pas mal que vous bouffiez de la dinde ou pas. Le seul maître mot de “J’Accuse” est le “FAUT”. Si vous être trop niais pour comprendre cela, personne ne peut rien pour vous.

    Je ne défendrais pas Saez bec et ongles, parce que premièrement, il n’en a pas besoin. Je lui dis merci d’être ce qu’il est, d’agacer, comme il m’a beaucoup agacée aussi. On peut ne pas l’apprécier, mais dénier son talent relève de la plus simple stupidité.

  • boussole :

    J’ai vu Saez en concert il y a qq années, contrairement au “bloggeur” qui écrit l’article, et il est vrai que c’est dur de rester tout le concert. Je suis parti avant la fin à l’époque.
    Par contre son dernier disque est très bon, à l’image d’une (ex)jeunesse qui à grandit dans un monde ne lui offrant plus qu’un horizon terne fait de crise, de chomage, de sida, de vache folle, de Paris Hilton, et de blaireaux s’abrutissant devant secret story! Saez fait plus qu’accuser, comme Zola à son époque, il décrit.
    Pour ce qui est du concert à 30 euros, il me semble que c’est le prix normal d’un concert dans un Zenith.

  • nico :

    il y a ceux qui le comprennent, et les autres… t’as rien compris à l’emotion derrière le son, c’est parce que tu ne la ressens pas et p-e ne l’a tu jamais ressenti…tu te complains ds ton ptit monde rassurant et tu veux surtout pas en changer, parce que t’es incapable d’en imaginer un autre! pour reconstruire, il faut démolir…

  • Le Transistor » 2010 : musique et découvertes :

    […] en téléchargement illégal d’Hanna Les SK*wat Sessions en soutien à Jeudi Noir P20RIS Le concert de Saez qu’on n’a pas vu Le compte rendu à quatre mains de Muse au Casino de […]

  • Cedric :

    Que tu aimes ou pas n’est pas la question. Chacun ses goûts. Mais, sans déconner, cite m’en un autre qui dénonce ce que tout le monde sait avec autant de poésie ? Yannick Noah peut-être ? Euuuh, non !! Cette vielle carcasse de Johnny peut-être ? Euuuh, non !! Qui alors ? Eh ben on sait pas !! Personne en fait n’est là pour se joindre au “petit peuple” que tu semble si bien mépriser. Moi, ça me fait rien de donner 30 ou 40 euros pour entendre Saez cracher la même haine que je ressens à l’encontre des chantres du Cacapitalisme et consorts. Par contre ça me démonterait le cul de payer pour un autre concert de merde de Halliday (60 euros dans un festival en Ardèche cet été !!!) ou de tous les foireux qui prétendent soulager la populace en vendant leurs saloperies d’albums des enfoirés. Eux portent bien leur nom !!! Et m^me si leur concert était gratuit, je me battrais pour ne pas y aller.
    Si demain je me mettais à chanter, tout le monde s’en branlerait (avec raison d’ailleurs). Saez a une tribune et je trouve qu’il s’en sert bien. Si tu n’aimes pas, ne va pas à ses concerts, n’achète pas ses albums….
    Saez te dérange parce qu’il brise ton “petit monde” avec quelques mots… Il t’encourage à balancer ton i-phone par la fenêtre et à ne plus satisfaire aux diktats de ta chère société de consommation dans laquelle tu te complais…
    Des critiques aussi moisies que la tienne me foutent la chiasse. Pourtant je suis pas ce qu’on appelle un Grand Fan de Damien Saez.

  • agnes :

    Bah justement, on y est pas allés à ce concert 🙂

  • L'Homme Parle en concert à Chaumont - Le Transistor | Le Transistor :

    […] Contrairement aux poseurs comme Saez, L’Homme Parle sont des militants du quotidien. Tout simplement. […]

Et toi t'en penses quoi ?