Depeche Mode Remixes 2 : 81 – 11 vu par Re/Ec

Sept longues et pénibles années se sont écoulées depuis la sortie du premier opus de remixes de Depeche Mode. Sobrement nommé Depeche Mode Remixes 81 – 04, les 37 titres présents sur cette compilation avaient déjà à l’époque fait la quasi unanimité auprès des fans du groupe.
Qu’en est-il alors de cette deuxième édition si attendue ?

Là, je dois vous avouer quelque chose. J’ai découvert Depeche Mode par cet album de remixes en 2004. A ce moment, j’étais encore un bébé qui se cherchait musicalement et qui, écoutant attentivement les conseils de ses proches, jetait son oreille tantôt ci, tantôt là. Mon meilleur ami avait donc fait son job à la perfection en m’ordonnant d’écouter ce triple album. Coup de coeur. Pour la puissance du Split Remix de Never Let Me Down Again, la douceur de Goldfrapp sur ‘Halo‘, la détresse ressentie dans ‘Question of Lust‘ revue par Flood, le sourire retrouvé dès les premières notes du Rio Remix de Policy of Truth. De là m’est venue l’envie d’approndir l’univers du groupe que je ne découvrais (à part les grands classiques) qu’à partir de remixes. Pari réussi, donc.

Vous imaginez donc quelle était mon impatience face à la sortie de ce Remixes 81 – 11. Décryptage.

Depeche Mode Remixes 2 81-11

Depeche Mode Remixes 2 81-11

Rappelons tout d’abord le principe : il s’agit d’une compilation exclusivement faite de remixes. Le titre est un peu mensonger car le plus ancien remix de cette édition date de 1990 (la version dub de ‘World In My Eyes‘). Le casting de remixeurs est, à première vue, un sans faute : Trentemoller, Jacques Lu Cont (Stuart Price), Röyksopp, Digitalism, M83… En tout, 37 titres, une fois de plus, dont 14 datés de 2011. A quoi ressemble donc ce deuxième opus ?

Les attendus :
‘Wrong‘ (Trentemoller Club Mix) : très dansant, il arrive à capturer l’intensité du titre en le dédramatisant.
‘Personal Jesus‘ (The Stargate Mix) : le single qui porte l’album, avec en prime un clip. Pop et enjoué, efficace.
– ‘Never Let Me Down Again‘ (Digitalism Remix) : sorti en 2006, ce remix détient la vraie patte du duo allemand : des basses fortes et un son electro-indus cher aux deux groupes.
– ‘Everything Counts‘ (Oliver Huntemann & Stephan Bodzin Dub) : ça, c’est la claque. Et beaucoup de souvenirs de soirées au Pulp, notamment joué par Jennifer Cardini.
– ‘Puppets‘ (Röyksopp Remix) : aérien et punchy à la fois, quelques sonorités kraftwerkiennes, Röyksopp a su garder l’énergie new wave du début de Depeche Mode.

Les vraies bonnes surprises :
– ‘Lilian‘ (Chab Vocal Remix Edit) : le discret producteur suisse Chab signe là un remix parfait, sensuel et puissant.
– ‘Ghosts‘ (Le Weekend Remix) : peu d’informations sur l’identité de “Weekend” mais ce qui est sûr, c’est qu’on tient une très très grosse bombe.
– ‘Never Let Me Down Again‘ (Eric Prydz Remix) : avec Prydz, on peut s’attendre à du très bon comme à du très mauvais. Ouf ! Des loops house, certes, mais terriblement bien menées !
Et aussi : ‘Suffer Well‘ (M83 Remix) et ‘John The Revelator‘ (UNKLE Reconstruction)

Les quelques déceptions :
– ‘Fly On The Windscreen‘ (Death Mix)
– ‘The Darkest Star‘ (Monolake Remix)
– ‘Fragile Tension(Peter Bjorn & John Remix)

L’art du remix réside dans la capacité du remixeur à transposer son univers personnel à celui de l’artiste remixé, sans pour autant renier le titre original ni lui retirer son essence. Par ce nouvel album de remixes, Depeche Mode prouve une fois de plus qu’ils savent très bien s’entourer et qu’ils représentent, encore aujourd’hui, une vraie source d’inspiration pour les artistes de musiques électroniques.

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Xavier Paufichet s’occupe de Regardez / Ecoutez : faites ce qu’il vous dit !!

Réclame

Remixes 2 : 81 – 11 de Depeche Mode est disponible depuis le 6 juin chez EMI




Catégorie : Albums, Tribune libre
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