Local Natives au Point Ephémère

En 2010, Le Transistor est tombé, comme beaucoup, dans les filets de Gorilla Manor tendus par Local Natives. Les batteries obsédantes, les choeurs enivrants, les yeux fermés quand on chante, tout y était. Mais parfois les mélodies un peu trop sucrées nous rendaient nauséeux… Aussi, Le Transistor a passé son tour pour le dernier album Sunlit Youth. Et finalement nous n’étions semble-t-il pas les seuls, car c’est au Point Ephémère* que les Californiens venaient présenter leur nouveau Violet Street.

Local Natives

Le concert ouvre sur le tout nouveau single, ‘Café Amarillo’, qui n’est pas sans rappeler leurs efforts du premier album : des éléments rythmiques similaires, avec notamment la batterie qui mitraille en rimshot. Le chant est légèrement geignard mais ça groove. Puis Kelcey Ayer part attraper ses aiguës sur l’incontournable ‘You & I’, pendant que Matt Frasier reste très concentré derrière ses fûts et que Taylor Rice ondule.

Au cours du concert, les Local Natives reviennent souvent à Hummingbird, le sommet de leur carrière, paru en 2013, et ce, pour le plus grand plaisir des fans. Pour alléger cette intensité, les incartades se font vers la dansante ‘Dark Days’, écrite – fait rare pour le noter, par Ryan Hahn, le bassiste. Ou vers du R’n’B avec ‘Coins’ – seule apparition de leur album précédent Sunlit Youth de la soirée. Cette dualité, entre anciennes pénétrantes et nouvelles légères, se retrouve parfaitement en la chanson ‘Megaton Mile’.

L’ambiance est au câlin, avec notamment ‘Mt. Washington’, que les Local Natives enchaînent habilement avec la nouvelle ‘Garden of Elysia’. Le public les encourage, alors le groupe aiguise ses plus belles baguettes pour ‘Breakers’. En réponse, la foule se fait chorale sur ‘Sun Hands’. L’intensité monte encore de quelques crans avec ‘Heavy Feet’, ‘Who Knows, Who Cares’, pour finir sur ‘Tap Dancer’, une nouvelle en mode 3T (mais si ! Les neveux de Michael Jackson).

Les lumières se rallument, mais le public refuse de partir, et entonne le refrain de ‘Who Knows Who Cares’ pour les faire revenir. Alors le groupe se résout à ressortir ‘Wide Eyes’ pour clore en beauté ce concert de retrouvailles avec les fans. Rendez-vous en septembre pour savoir si l’épreuve du feu de ce nouvel album Violet Street a été réussie.

*Bien évidemment, le Point FMR a très rapidement affiché complet, mais leur prochain concert parisien est annoncé pour le 30 septembre à la Maroquinerie, une salle à la jauge somme toute modeste

Réclame

Violet Street, le quatrième album des Local Natives, est paru chez Loma Vista Recordings/ Caroline International
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Remerciements : Bérengère Rabier

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