Solidays 2018 – Juliette Armanet, The Kills, Lysistrata…

Dernière journée du festival Solidays 2018. Encore pléthore d’artistes, et souvent le choix est cornélien ! Pour cette journée du dimanche, Le Transistor s’est régalé aux concerts de L’Impératrice, l’incontournable Juliette Armanet, les rebondissants Jungle, les incandescents Lysistrata, le grand duo The Kills, les nouveaux cowboys Two Door Cinema Club, la touchante Clara Luciani pour finir avec les anciens : IAM.

L’Impératrice

L’Impératrice, à 17 heures sur la grande scène Bagatelle, sous un beau soleil, ça claque. Le groupe commence à être programmé un peu partout et on comprend pourquoi : disco-funk hyper chaleureux comme ‘Mata-Hari’, parties instrumentales langoureuses comme sur ‘Vanille-Fraise‘, chanteuse de charme à la voix suave, basse très en avant, paroles qui font voyager bien au-delà du Bois de Boulogne avec ‘Agitations tropicales‘… On a bien regardé : les milliers de spectateurs dansaient tous. On trouvait le disque un poil froid, mais en live le groupe ajoute un supplément d’âme et un réel groove.

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Juliette Armanet

La référence de la chanson française, paraît-il ? C’est vrai qu’en mode piano-voix, elle est assez troublante, comme dans ‘L’amour en solitaire’. Epaulée par son groupe, elle sait faire sautiller le public sur le quasi disco ‘L’Indien‘. Son set est varié, la grande scène Paris est comble, et le public pouffe à toutes ses blagues. Oui parce qu’en plus Juliette Armanet est drôle… Finalement son seul défaut est d’avoir été programmée en même temps que le phénomène Therapie Taxi

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Jungle

On a l’impression de voir les Anglais partout depuis des années, pourtant ils n’ont qu’un album à leur actif – sorti en 2014. La scène Dôme est bien remplie et danse sur leur espèce d’électro-funk-rock (?). Les deux leaders semblent à fond, limite tendus, derrière leurs pupitres où trônent synthés voire guitares. Ils sont accompagnés de musiciens additionnels et de choristes (rare !). Jungle groove toujours pas mal, ils envoient même quelques nouveaux titres. Mais ceux-ci ne nous font guère oublier un bon vieux tube comme ‘Busy Earnin‘, qu’ils n’omettent heureusement jamais dans leur setlist.

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Lysistrata

Enfin ! Enfin ce dimanche s’enflamme ! Le petit chapiteau César Circus résonne sous les coups de boutoir du tout jeune trio basse-guitare-batterie. Disposés face à face sur scène tels des duelistes, Lysistrata fusionnent post-rock, math-rock, hardcore, avec changements de rythmes, parties instrumentales, transitions rapides, chant hurlé en anglais… Sur scène, la tension est palpable, et dans le public, les pogos s’enchaînent. Un set prenant, poisseux, limite grosse claque.

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The Kills

Sur la grande scène Paris, les stars du rock paraissent bien proprets après Lysistrata. Pourtant le charme agit toujours : Jamie Hince avec son son de gratte dégueulasse qu’on adore, et Alison Mosshart en séduisante panthère blonde explosive. Le set rassemble des titres phares de tous leurs albums depuis 2003, comme ‘Tape song‘, ou ‘URA Fever‘. Pas de nouveautés, donc… dommage.

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Two Door Cinema Club

La scène Bagatelle est bien garnie pour accueillir les Nord-Irlandais, et va même rameuter en courant les festivaliers qui entendent de loin le tube ‘What You Know‘ qui a servi à la pub Euromillions. En fait, ce groupe ne nous a jamais vraiment emballé; même sur scène, on n’y trouve pas vraiment de point d’accroche.

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Clara Luciani

On avait un peu peur que les live de Clara Luciani se lissent et se formatent pour le grand public, vu le battage médiatique qui la devance. Mais elle s’en sort plutôt bien, sans trop en faire, même si c’est clair qu’elle n’est pas du genre à slamer. Son groupe la sert vraiment bien, et porte ses textes avec un son pop sixties chaleureux.
On retiendra surtout les titres qu’on a trouvé les plus touchants: ‘Les Fleurs‘, ‘Eddy‘, ‘Drôle d’époque‘, ‘La Grenade‘. Le chapiteau était comble, le public en a redemandé ! Mais Clara Luciani, après un micro-rappel, a bien signalé qu’elle n’avait plus de chansons. 45 minutes en tout… Dommage. Rendez-vous après le prochain album.

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IAM

Les Marseillais, grands habitués de Solidays, fêtent eux aussi vingt ans, mais les vingt ans de leur album L’Ecole du micro d’argent. Et comme c’est le dernier concert, la fête s’annonce dantesque sur la scène Paris, d’autant que des titres d’autres albums sont envoyés, comme ‘Je danse le Mia‘.

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On quitte le festival juste après, accompagnés de près de 70 000 autres personnes venues ce soir; ce qui sur les trois jours permet à Solidays de battre son record avec 212 000 entrées. La faible affluence de l’an dernier est oubliée. Et grâce aux associations, au village solidarité, aux speechs de sensibilisation avant chaque concert… Les festivaliers ont été abreuvés d’informations sur le SIDA, mais pas que. Solidays est donc bien reparti, et reste de toute façon définitivement indispensable.


Remerciements : Victoria Levisse

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