Warpaint et The Garden au Trianon

Les Warpaint sont ici en fin de tournée et en concert de rattrapage, car les quatre Californiennes devaient initialement venir au Trianon en novembre dernier. Elles avaient du annuler au dernier moment une bonne partie de leur tournée européenne et sont donc de retour pour finir de défendre leur dernier album éponyme sorti il y a déjà plus d’un an. En première partie, le très attendu duo The Garden.

The Garden

Depuis que ces jumeaux également californiens ont participé à une campagne pour Saint-Laurent il y a deux ans, un buzz arty-fashonista les précède. Sur scène, et à priori aussi dans la vraie vie, leur look et leur attitude intriguent, intéressent, voire font flipper : pantalons taille haute, manteau long en cuir noir, mimiques de jeunes énervés en rébellion, ambiguïté sexuelle, chansons neo-punk assez dark dont la longueur excède rarement la minute…

Les jeunes frères Shears ne jouent qu’à deux, mais envahissent immédiatement l’espace. Fletcher assommant sa batterie de breaks et de roulements de toms ultra-vénères, et Wyatt se tordant sur sa basse sonnant disto-crado, la délaissant parfois pour déguster sa banane et la brandir au beau milieu d’un titre. Les frangins peuvent aussi se retrouver au milieu de la scène pour bondir dans tous les sens, sur fond de beats électro criards.

Bonne expérience, bien freaky.
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Warpaint


Après un changement de plateau de près d’une heure, les Warpaint arrivent enfin sur scène. C’est la liesse dans le public, mais principalement à cause de l’interminable attente. Visuellement, c’est toujours aussi simple, avec l’artwork du dernier album en image de fond ; la bassiste Jenny Lee camoufle sa chevelure rose sous un hoody, et la chanteuse Emily est presque classe dans son fut’ méga taille haute pour aller au bureau tout en restant arty.

Le début du set avec le titre ‘Warpaint’ est de suite envoûtant et magnétique. Dans la même veine mais en plus rythmé, on a ensuite droit à ‘No Way Out’ extrait du futur troisième opus. Mais après deux albums, les filles disposent déjà de morceaux qui sonnent désormais comme des classiques de l’indé, tendance art-rock, et qui sont les plus attendus en live. Chacune de leurs intros déclenche directement les « hourras » du Trianon. C’est le cas sur le trio imparable ‘Love is to Die’, ‘Keep it Healthy’ et ‘Disco//Very’. Viendra ensuite ‘Elephants’ avec son intro en arpèges de guitare claire très reconnaissable et réjouissante, qui tendrait presque vers du Amadou et Mariam

Mine de rien, les Warpaint ont l’air de bien se marrer pendant leur set et plaisantent pas mal entre elles. Peut-être que le prochain album sera un peu plus jouissif ? Sans être fou, le concert est assez captivant, lancinant, mais on attend de futures prestations un peu plus scénographiées.


Remerciements : Sébastien [Beggars]

Catégorie : A la une, Concerts
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