Summer Here Kids : Oiseaux-Tempête et Jean Jean

Pendant tout le mois de juillet, le Trabendo a ouvert ses portes sur un principe de concerts à prix libres. Alors que le festival FNAC Live battait son plein sur le parvis de l’Hotel de Ville, Summer Here Kids invitait le tourneur Kongfuzi pour une programmation très post-rock.
Face aux Casseurs Flowters et autres Entourage, le Transistor a préféré aller jusqu’à la Villette voir Oiseaux-Tempête et Jean Jean.

Oiseaux-Tempête

Alléché par les références du trio (pour rappel on citera FareWell Poetry), Le Transistor avait jeté une oreille sur les élégants enregistrements de Oiseaux-Tempête. En live, l’orchestration free-rock s’avère un peu plus lourdes : les longues introductions poussent à l’introspection, avec pour seul horizon un accord de guitare blues qui résonne… Envoutant l’espace de quelques morceaux, les compositions se risquent à l’épique.

On se laisse porter, le goût de l’aventure aux lèvres, par une batterie qui roule et une basse qui slappe de plus en plus fort. La montée se fait presque menaçante, jusqu’au fracas. Des bruits de pas, un chien aboie, traversée du désert, avec la corde métallique qui résonne, et devient limite stridente. Le groupe propose une nouvelle cavalcade, mais la poursuite devient plombante, le trio s’énerve, les cris fusent, mais l’inspiration est essoufflée.

Malgré leur look, ces cowboys du rock ne sont pas aussi libres qu’ils en ont l’air. Oiseaux-Tempête a malheureusement réussi à s’enfermer dans un style, qu’il semble condamné à répéter d’un interminable morceau à l’autre.
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Jean Jean

Après les lourds arrangements de Oiseaux-Tempête, l’énergie de Jean Jean réveille immédiatement. Ici, pas de longs préambules, le trio rentre dans le vif du sujet. D’ailleurs les morceaux paraissent parfois tellement courts, qu’on souhaiterait un épilogue.

Malgré sa couronne de fleurs en plastique, le batteur ne fait pas dans la dentelle. Pourtant, au milieu de cette rythmique survoltée et saccadée, les touches de synthé appellent à une rêverie mouvementée.

Les styles se retrouvent pêle-mêle au sein d’un même morceau, qu’on ne saurait les dénombrer. La rythmique est plus que destructurée, titillant la chorégraphie improvisée sauf qu’on ne saurait sur quel pied danser. Les retournements de situations deviennent excitants, si bien qu’on se retrouve à l’affût de la prochaine surprise.

Chaque genre musical est comme malmené : on passe d’un murmure frôlant l’emo-core à une valse violente, prise dans un élan romantique. Les musiciens semblent alors en plein corps-à-corps avec leur instrument, encouragés par les cris du public. La batterie se transforme alors en batucada pour virer au bon vieux punk en guise de final. Un set revigorant ! A voir à Rock en Seine !

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Remerciements : Dali Zourabichvili

Catégorie : Concerts
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