Eurocks 2013 – Jour 2

Deuxième jour des Eurocks, le soleil se fait moins timide. On s’est marré en matant Fidlar, on a dansé avec Jupiter & Okwess International, on a subi Woodkid, on est retombé en adolescence avec The Smashing Pumpkins, on est allé checker Action Bronson, on a chopé sur Gesaffelstein, partis voir Electric Electric, puis pas convaincus par The Bloody Beetroots, on a fini sur Archive.

Lilly Wood & The Prick sur la scène Greenroom

Lilly Wood & The Prick sur la scène Greenroom

Fidlar

Pour mettre les choses au clair, Fidlar commence par son hymne ‘Cheap Beer’ et Zach se lance déjà dans une roulade pendant que le premier slam éclot. Le concert se transforme bientôt en espace de jeu : les échanges entre scène et fosse sont libres. Tout le monde s’amuse, se détend : « on est pas habitué à la scène : normalement on joue chez des potes » expliquent-ils. Le groupe passe sans complexe d’une reprise de The Descendents à insulter celle qui leur a brisé le cœur sur ‘Whore’, d’un gros son disto, qui dégrade sévèrement l’audition à des tonalités plus légères, voire sucrés, en se marrant. On clame l’insouciance, on provoque gentiment à réclamer du LSD. Sous leurs airs skate punk, à se frapper la tête sans arrêt, leurs influences rock’n’roll se font de plus en plus claire à mesure des écoutes. Mais aucun compromis ne sera fait : Zach ne lâchera pas sa bière pour pouvoir jouer.

Jupiter and Okwess International

On est arrivés à la fin, donc on a pu profiter que de la fin d’un morceau mais clairement ce groupe congolais vaut le détour. Ne serait-ce que pour l’ambiance réellement festival qu’ils ont réussi à créer sur la plage. Faire danser, voire zouker, des rockers, là est le vrai défi qu’ils ont relevé.
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Woodkid

C’est une réelle prise d’otage. Non, le déferlement de batteries synchronisées et de cuivres n’arrivent pas à cacher le fait que cet album repose sur seulement quatre accords. Il a beau créer une sorte de haka musical, ça n’enlève rien au fait que Woodkid chante faux.

The Smashing Pumpkins

Le groupe de Billy Corgan a complètement changé. Tout d’abord, en ce qui concerne la formation, même son batteur Chamberlin, qui malgré les déboires l’avait suivi jusque dans l’aventure Zwan, a déserté le champ de bataille. Et à l’écoute de Zeitgeist, on se dit qu’il n’a pas eu tort… Tous ces rebondissements auront peut-être mis du plomb dans la tête du leader ? Le fait est que ses nouveaux collaborateurs (avec toujours une gracieuse bassiste) ont réussi à le faire revenir à ce qui a fait le succès des Smashing Pumpkins. Certes, les nouvelles compositions d’Oceania sont moins alambiquées, frisant parfois l’emo, mais on retrouve un certain confort, une sorte d’Adore moderne.
Et sur scène, celui qui s’obstinait à imposer deux heures de B-Sides à un Zénith sidéré, et concédait à livrer d’un air presque dégoûté les singles comme ‘Bullet With Butterfly Wings‘, s’est comme métamorphosé. Après une surprenante reprise de Bowie, il s’amuse à effectuer un solo avec les dents et enchaînes plusieurs tubes dans la lignée de ‘Tonight, Tonight’, ‘Ava Adore‘ ou ‘Zero’. Le leader au physique de vampire laisse même échapper un rire. C’est la preuve que tout peut arriver !

Action Bronson

Gesaffelstein

Electric Electric

A la Loggia, les Strasbourgeois embrayent sur des envies plus rock expérimental. Sur leur album, on retrouve des sons indus, flirtant avec les déviants Liars. Mais ce soir, la subtilité est de mise. Relâchant le contrôle sur leurs compositions, le groupe se laisse aller à des improvisations pour privilégier la danse. On regrette l’angoisse libératrice qu’un son tapageur aurait pu créer en résonnant dans les cages thoracique.
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