Flanders is a Festival : Dranouter

Cette année, l’office de tourisme des Flandres a décidé de faire découvrir s belle région au monde entier. Du coup, ils ont invité pas moins de cent bloggeurs à venir couvrir un ou deux festivals et visiter les villes attenantes, pour allier culture et musique. Le Transistor a fait partie des heureux élus. On a choisi le festival Dranouter du côté de Bruges avec notamment Goran Bregovic et Seasick Steve à l’affiche.

Dranouter festival

09h50 on arrive à la Gare du Nord
10h01 on monte à bord du Thalys un café à la main
11h29 arrivée en gare de Bruxelles-Midi
11h38 retrouve Charlotte de l’Office de Tourisme et Adeline de Voyages etc
11h43 on change de quai et Charlotte nous laisse monter dans le train
11h56 avec Adeline on fait connaissance
13h17 arrivée en gare de Ieper, on attend notre taxi
13h27 on texte le numéro indiqué pour le taxi, mais ça passe pas
13h33 on se décide à appeler le taxi, et on réalise qu’en fait il était tranquilou dans sa caisse à attendre
13h57 le taxi nous dépose à Ecochique, un camping de luxe qui vient d’ouvrir
13h58 on se dirige vers ce qui ressemble à une réception, mais une dame nous fait des signes dans l’autre sens
14h01 on débarque dans un village un peu flippant de maisons toutes identiques
14h06 dans cette ville fantôme on trouve un autochtone qui nous fait signe de repartir dans l’autre sens
14h10 un peu fatiguées, on se décide à aller sonner dans la maison qui ressemble à une réception
14h11 la dame ne parle ni allemand ni anglais ni français, mais on se comprend plus ou moins : c’est pas là du tout
14h13 on rebrousse chemin, on commence à pester contre les Flamands, et on trouve l’entrée
14h15 on est accueillis par un immense sourire, on nous montre notre tente dans une tentative de français
14h17 la chambre est spacieuse, avec des vrais lits, une télé, un frigo, des chaises… tout le confort !
14h23 affamées, on demande le chemin de la ville la plus proche
14h25 on se dirige vers le village de Westouter à quelques pas de là
14h31 on atterrit sur la jolie terrasse du café ‘t Peenhof
14h32 on est à 5km de la frontière française donc l’hotesse s’emploie à nous traduire la carte
14h37 nos bières arrivent : on donne dans le régional avec une St. Bernardus
14h43 on se partage des tartines de rillettes et de jambon
15h05 il commence à pleuvoir, on se réfugie à l’intérieur
15h47 après les cafés, on retourne au camping Ecochique
16h03 le propriétaire nous fait faire un tour du domaine
16h40 on attend le taxi qui doit nous emmener au festival
16h47 on attend toujours le taxi donc le propriétaire nous offre une Vedett (une bière blanche légère)
17h03 le taxi s’était perdu
17h04 on fait la connaissance de Gregory, chronique pour un site allemand Rockblog.nl
17h23 le taxi nous dépose, on se met en marche pour le festival
17h37 on commence à avoir envie d’une bière mais on n’est toujours pas arrivés à l’entrée du festival
17h52 on retrouve Lynn devant l’entrée presse pour récupérer nos bracelets
17h59 on nous distribue des tickets de loterie à gratter et Adeline gagne un mois d’abonnement Premium à Deezer
18h11 on arrive à l’espace VIP
18h16 Jessica vient nous chercher pour commencer une visite du site
18h22 on apprend qu’on est à deux pas d’un champ de bataille de la Grande Guerre
18h24 il commence à tomber des trombes d’eau
18h26 on va chercher des tickets boisson
18h29 on se dirige vers la tente de La Chouffe (très bonne bière) mais il pleut trop, on court vers l’espace presse
18h41 on a bien mérité une bière : Grimbergen et Mort Subite au menu
20h02 on a un peu séché, on se dirige vers la Grande Scène pour Goran Bregovic

Goran Bregovic and the Wedding & Funeral Orchestra

Sur scène, les musiciens n’ont pas lésiné sur les costumes : les cuivres et les chœurs portent des tenues traditionnelles de Serbie et Bulgarie, un chanteur plus sobre joue du djembé, et au milieu trône Goran Bregovic, tout de blanc vêtu. Après quelques chansons très folklore yougoslave très No Smoking Orchestra, Goran Bregovic annonce un nouvel album : Ederlezi x Four. Les influences sont plus orientales dans le chant, tout en gardant la base des fanfares : contre toute attente, les deux genres se mélangent sans heurt.

20h22 on repère des enfants qui récupèrent les bouteilles vides qui jonchent le sol pour se faire de l’argent de poche avec les consignes

Le problème, pour les fans du Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra, c’est qu’ici il ne se passe rien. On est habitué au chanteur, Nele Karajlić, habillé en chauve-souris bleue qui slamme la foule et se balade dans toute la salle. Pas de folie, on réalise que Goran Bregovic, tout brillant compositeur qu’il est, n’a pas vraiment de voix. De fait, sur les nouvelles chansons, c’est le djembefola qui prend le relai au chant.

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20h37 on va se chercher des frites – tradition oblige !
20h42 on revient en courant parce qu’on reconnaît ‘In The Death Car’, la chanson d’Arizona Dream !
20h47 après les chants corses, Goran Bregovic s’attaque à l’Italie avec ‘Bella Ciao
20h52 on finit sur ‘Kalachnikov’, il est temps d’aller se chercher des bières
21h56 déçus par la sélection au bar VIP, on retrouve la tente de La Chouffe
21h03 on retourne s’assoir au bar VIP parce que toutes ces émotions ça nous a secoués
21h14 on est déçus de ne voir aucun combat de boue
21h23 on croise Seasick Steve au catering
21h44 re-bière, une MAES cette fois-ci, puisque c’est le sponsor
22h14 on a la flemme d’aller voir Absynthe Minded, parce qu’on aime pas
22h32 Lynn nous apprend que leur chanson ‘Envoi’ est une adaptation d’un poème de Hugo Claus
22h46 on fait un cours de Goran Bregovic (discographie et filmographie) à Gregory, parce qu’il n’a que 20 ans
23h14 il est temps de se remettre en route pour Seasick Steve
23h17 arrêt pour des gaufres, tradition oblige, mais on en trouve pas… ce sera donc des crêpes
23h23 on fait le plein de Chouffe pour le concert de Seasick Steve

Seasick Steve

Seasick Steve à Rock en Seine par Olivier Hoffschir

Seasick Steve à Rock en Seine par Olivier Hoffschir

Il est vieux, ça se voit à sa belle barbe blanche, et il fait du blues. Ses chansons parlent de femmes et d’alcool, d’ailleurs il se gêne pas pour descendre sa bouteille de rouge au goulot. A la batterie, ce qui ressemble à un rescapé du radeau de la méduse l’accompagne. Y’a rien à redire, ces mecs-là savent jouer. Ce duo fait un peu penser aux Black Keys dans 40 ans, quand ils ne parleront plus de sexe.

En même temps, Seasick Steve n’a pas l’air d’avoir de problème côté groupies : elles hurlent toutes quand le guitariste de 65 balais enlève sa chemise de trappeur canadien. Il fait même monter une jeune et jolie demoiselle du premier rang pour lui conter sa sérénade ‘Walking Man’. Ce mec a un petit côté gangsta, avec des relents de Tarentino dans le style : à la fois trash et sensuel. Mais c’est surtout le Mac Gyver du blues ! Toutes les guitares, il les a faites tout seul, à l’aide d’un bout de bois, d’un essieu de voiture ou une cannette de bière… ou alors il les a récupérée : sa guitare qualité japonaise n’a que trois cordes, mais ça l’empêche pas de faire un solo très rock sur ‘Cut My WIngs’.

Seasick Steve s’est toujours débrouillé seul, tout au long de ses années à la rue il n’a pas perdu espoir, ça se voit à ses rides autour de ses yeux rieurs en permanence. Il nous remercie chaleureusement d’être là, avale une large lampée et part dans l’explication d’un poème qui ouvre sur ‘Man From Another Time’.

Chaque chanson est comme une épopée. Sur ‘That’s All’, il nous raconte que pendant 11 mois et 29 jours, il a été pris en charge par l’état de Californie qui lui offrait un logement. Et qu’il se sentait pris comme un rat, ne rêvant que d’une chose c’est de pouvoir s’envoler. Puis sur ‘Leave Me Alone’, il parle de comment se débarrasser des puces… Et enfin, il nous raconte son enfance, avec le beau-père qui revenait de Corée du Sud et qui frappait son petit frère, et comment il s’est retrouvé livré à lui-même à l’âge de 13 ans… Loin d’être larmoyant, il nous encourage à reprendre les refrains avec lui. D’ailleurs, en guise de final, Seasick Steve laisse son roadie et son vieux loup de mer de batteur chantent ‘Back In The Dog House’ avec le public pendant qu’il traverse lentement la fosse pour quitter le chapiteau.

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01h18 il est temps de repartir, notre taxi nous attend
01h32 en chemin, on arrive à revendre nos tickets boisson non écoulés
01h47 on retrouve notre taxi qui nous attendait gentiment
02h01 arrivée au camping
02h16 on dort déjà


Remerciements : Charlotte (Visit Flanders)

Catégorie : Reportages
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3 réactions »

  • Flanders is a Festival : Bruges | Le Transistor :

    […] notre propre douche – avec un bouton de régulation de 5 minutes, pour économiser l’eau. 10h31 on récupère nos converses recouvertes de boue qui étaient en train de sécher sous la tente princ… 10h39 le taxi est en avance, on se dépêche pour boucler nos sac 10h57 on ère dans la petite gare […]

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