PIAS Nite et consoeurs

On le répète depuis longtemps. Avec Internet, les groupes ont foisonné, les styles aussi, mais plus il a de groupes, et plus il est nécessaire de les promouvoir pour qu’ils sortent de la masse. Pour réduire les coûts et maximiser l’impact, les concerts à plusieurs plateaux se multiplient… Et pour fidéliser les spectateurs avides de découvertes, on rallie les soirées sous des marques, labels de qualités.

Ainsi, les Inrocks organisent les Inrocks Indie Club et la Custom, rendez-vous mensuels qui permettent à de bons groupes de faire des têtes d’affiche : OK Go, The Boxer Rebellion, Anna Calvi, Funeral Party, Kill The Young… Qu’ils ne soient pas assez connus, ou encore en développement, ces soirées à thème bénéficient du sceau du magazine qui se veut à la pointe de l’actu musicale et attirent la foule en plus des fans. De la même manière, des sites web vont développer ce concept, comme la Not For Tourist Party ou les soirées Dirrty Music à l’International.

Après, les magazines, viennent les organisations… Les Boutiques Sonores ont pour but de promouvoir des albums qu’ils mettent en avant par des bornes d’écoutes disposées dans des bars. Puis s’improvisant tourneur pour ces artistes, la Flèche d’Or, la Loge, le Glazart, l’International et le Nouveau Casino ont déjà accueilli des BS Party. Nouveau sur la Toile, Noomiz ne s’y est pas trompé, et pour mettre en avant leurs coups de cœur, la plateforme de musique organise la mensuelle NIP : Noomiz International Party, à l’International, donc. On retrouve aussi la French Pop Mission qui a récemment déménagé du Klub à l’Inter, ou les J’aime La Belgique, les Soup Session, ou encore la Marmite.

Les tourneurs (Pousse Elvis et son Elvistronica) et autres  bookeurs (la French Toast) s’en donnent à cœur joie. Les labels s’essaient aussi à l’exercice du coup. Après la soirée Chinese Man Records, les soirées WARP ou Ninja Tunes, PIAS, la plaque tournante de distribution musicale, se devait de tenter l’expérience, c’est ainsi qu’est née la PIAS Nite !

L’organisation est lourd à mettre en place : de nouveaux groupes chaque mois, avec des têtes d’affiche suffisamment alléchantes, et un thème de soirée à respecter… LeTransistor a assisté à celle du mois de février. Au programme : The Chase, prometteur sur album, avec un style live à approfondir, mais la chanteuse manque cruellement de charisme. Eté 67, qui rehausse son album -lourd de beaucoup de longueurs- de reprises pas forcément appropriées. Et Joseph d’Anvers, qui avait l’air de s’être fait prier ce soir. Un résultat peu motivant pour un vendredi soir !

En espérant que la prochaine mouture apporte plus de dynamisme au label… Le 25 mars, la Flèche d’or accueillera Matt & Kim, The Young Knives et un DJ set d’Aeroplane.

Mais au bout du compte, s’il est vrai qu’un concert complet peut rebuter et que ces courts sets permettent de se rendre compte de ce que rend un groupe en live et de coupler les découvertes d’un seul clin d’œil, les agendas se surchargent de soirées à thèmes régulières et transforment les concerts en apéritifs. L’industrie de la musique suit le schéma du consumérisme actuel : on goûte et on passe à autre chose sans approfondir.

Play It Again Sam, Play It Again.




Catégorie : Editoriaux
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