Whitney et Phoebe Bridgers au Café de la Danse

Depuis la sortie de leur premier album Light Upon the Lake il y a un an déjà, les Whitney – échappés de Unknown Mortal Orchestra et Smith Westerns – sont en tournée non stop. Mais ces efforts n’auront pas été vains car de festival en festival, le bouche-à-oreille a très bien fonctionné, et le Café de la Danse affiche complet. En première partie, c’est la jeune Phoebe Bridgers, protégée de Ryan Adams, qui venait tester les chansons de son premier album à paraître, Stranger in the Alps.

Phoebe Bridgers

De sa voix douce, la jeune Phoebe Bridgers, vêtue d’une jolie robe à fleur, se raconte, mais dès que la musique s’arrête, c’est un florilège de fuck qui déferle. Sous ses airs fragiles, la petite Phoebe n’est pas là pour s’en laisser compter. Et en deux accords, elle replonge dans ses confidences, ses insomnies, ses angoisses magnifiquement interprétées, sur des mélodies à briser le coeur.

“C’était la plus triste, à partir de maintenant c’est de la dance, promis”, mais bien entendu, elle enchaîne avec une chanson goth sur des envies de suicide, tellement belle qu’on lui pardonne. Et même si le public est venu pour des Whitney plus légers, la foule réagit très bien. Peut-être bien que Ryan Adams a raison, et que Phoebe Bridgers est une licorne musicale.
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Whitney

Dès les premières notes attrapées dans les aigues par Julien Ehrlich, le public est captivé, prêt à rebondir au son des rythmes enjôleurs. A peine ‘Dave’s Song’ démarrée, le public se met à danser. Car si leur style est country – indéniable sur ‘No Matter Where We Go’-, les guitares sont aussi groovy qu’une basse. En même temps, ce soir, Whitney n’a pas besoin de convaincre, la moitié de la salle connaît les paroles par coeur.

Certes les musiciens ont l’air bien crevés, sans compter que ces Américains il ne sont pas habitués à cette chaleur sans air-conditionné, mais face à l’enthousiasme du public, ils ne peuvent qu’afficher leur plus grand sourire et affirmer qu’ils sont contents d’être là. D’un autre côté, le public hurle à la mort tout son amour pour leur compositions, à tel point que Julien, le chanteur/batteur qui tient la place centrale, en est lui-même un peu gêné.

Difficile de résister à ces excellentes mélodies et leur brisures de rythmes incessantes qui éclosent sur des solos de cuivres, ou de guitare. Et comme Julien le dit si bien, la plupart de leurs compositions s’apparentent à des câlins, comme la fameuse ‘Golden Days’. Les deux garçons, Julien Ehrlich et Max Kakacek, ont écrit l’album ensemble, en pleine peine de coeur, c’est pourquoi leurs chansons parviennent sans mal à décrire la nostalgie de jours heureux, d’un eden perdu.

Après la chanson éponyme, ‘Light Upon The Lake‘, Whitney repart sur des rythmes plus entrainants, et le synthé lui-même ne tient plus en place sur ‘The Falls‘. La foule ne se calme pas, même sur ‘Follow’, pourtant à la mémoire du grand-père de Julien. Pour le rappel, le groupe offrira une nouvelle chanson, l’hilarante ‘Magnet‘ qui colle un sourire à tout le monde, et bien évidemment, l’irrésistible ‘No Woman’.

Réclame

Light Upon the Lake, le premier album de Whitney, est paru en juin 2016 chez Secretly Canadian / PiAS
Stranger in the Alps, le premier album de Phoebe Bridgers, sort le 22 septembre prochain chez Secretly Canadian / PiAS
Lire le live report de Whitney au Pitchfork Music Festival Paris


Remerciements : Matthieu Blestel [Café de la Danse] et Agnieszka Gérard [Secretly Canadian]

Catégorie : A la une, Concerts
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  • Entretien avec Phoebe Bridgers | Le Transistor :

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