PiAS Nite – Octave Noire et Aliocha

Les PiAS Nite ont repris à la Maroquinerie ! Le Transistor est donc parti découvrir Octave Noire, qui a sorti en début d’année son premier album Neon. Après des débuts scéniques aux Transmusicales de Rennes, le projet – plutôt studio – de Patrick Moriceau, qui vient de la musique cinématographique, se retrouve pour la première fois à Paris. Et au passage, on en a profité pour voir la nouvelle sensation, Aliocha, frère de l’acteur Niels Schneider, qui a sorti à l’automne dernier son premier EP, Sorry Eyes.

Octave Noire

Dans l’obscurité de la salle, le thérémine tombe comme une masse de plomb ; au fond du plateau, Patrick Moriceau se donne des allures de créateur avec son joujou. Le batteur part avec élégance sur les toms basses, et l’ambiance vire dramatique : pour peu on se croirait à l’opéra. Octave Noire lâche alors son puissant instrument et revient sur le devant de la scène, pour chanter ‘Tes yeux, tes mains, tes lèvres’. Une longue introduction qui a permis de mettre tout le monde dans le bain.

Octave Noire enchaîne avec son single ‘Un Nouveau Monde’, et son chant reste en apesanteur, pour charmer son public qui se lève et se rapproche. Ses compositions, oscillant entre pop noire et chanson française, sont douces en apparence, jusqu’à ce que la répétition survienne, avec une violence magnétique. Puis s’arrête brusquement pour laisser place à quelques notes de piano désarmantes sur ‘L’envol’. L’instant d’après, on se laisse surprendre par les volutes de synthé de ‘Sur un tube disco’.

Pour une première date parisienne, Octave Noire s’en sort très bien, et la foule est conquise. Le groupe embraye sur ‘My hand in your hand’, qui mêle anglais et français (sûrement parce que ma main dans ta main ça sonne trop Françoise Hardy…) avec une très belle montée en pression – qu’il désamorce avec un naturel et une douceur imparable à l’aide de violons. Et pour l’occasion, Patrick Moriceau invite un violoncelliste pour nous emmener dans le désert bédouin avec ‘Belem Belem’. Un beau voyage.

Aliocha

Il n’y a pas à dire, ça aide d’être acteur quand on est chanteur : Aliocha est extrêmement à l’aise sur scène, et n’a de cesse de sortir des conneries pour amuser la galerie : « J’ai écrit une chanson pour un ami qui allait pas bien. Ca n’a rien changé à son problème mais ça m’a fait une chanson en plus. » En plus d’être physiquement avantagé – dont il joue à coup de grands sourires et de clins d’œil séducteurs-, quand il se plante, il explose d’un rire communicatif, ce qui fait qu’on passe sur fait l’impasse sur la naïveté de ses compositions.

Car en dehors de quelques rimes bien trouvées, ses compositions sont surtout accrocheuses. Mais ses références semblent plus ambitieuses… Son premier album intitulé ‘Eleven Songs’ ne serait pas en clin d’œil à ‘Ten New Songs’ de feu-Leonard Cohen ? Oui le jeune homme a des facilités en chant, mais ses mélodies sont assez évidentes, ses prises de risques sont toutes avec un filet de sécurité cousu de fil blanc. Cela dit, Aliocha a toutes ses chances pour réussir, il faudrait juste qu’il assume plus sa ressemblance avec Mika.

Réclame

Neon, le premier album d’Octave Noire est paru chez Yotanka / PiAS
Sorry Eyes, le premier EP d’Aliocha est paru chez PiAS
Octave Noire sera aux Solidays, au Francofolies de La Rochelle, aux Vieilles Charrues, et au Paleo festival


Remerciements : Tanguy You

Catégorie : Concerts
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