Daughter au Trianon

Le premier concert parisien du trio Daughter remonte à 2012, au festival des inRocKs, depuis Le Transistor les avait recroisés à Rock en Seine, mais le groupe a bien grandi. Notamment avec la sortie de l’ensorcelant deuxième album Not To Disappear, qu’Elena Tonra vient défendre au Trianon devant un public plus que convaincus. Si Le Transistor était quelque peu sceptique par le déferlement de douleur musicale, la soirée fut forte en émotions partagées.

Daughter

Dès les premières notes de ‘New Ways’, la fosse applaudit, et certains ferment les yeux pour se plonger dans l’atmosphère. Et même si elle confie faire de son mieux pour ne pas disparaître, Elena Tonra semble vouloir se faire aussi petite qu’une souris sur ce grand plateau. Elle chante du bout des lèvres, puis soudainement tout s’arrête pour laisser résonner sa voix, et les frissons montent. Daughter ne laisse pas le temps à la foule de se calmer et enchaîne avec ‘Numbers’, avec une fois de plus des paroles qui pourraient servir de scénario à un film Sundance.

Devant la ferveur de la foule, la chanteuse lâche un timide merci, accompagné d’un touchant petit rire gêné, puis elle replonge dans ses confessions – avec une vulnérabilité forte semblable à celle du Prince Miiaou. On a peur que sa voix ne tienne pas l’intensité du déchirement de ‘Doing The Right Thing’, mais Elena Tonra est plus forte qu’il n’y paraît, soutenue par la réverbération. Les cris des fidèles sont désormais hystériques, et vont par moment couvrir la musique, à la manière de choeurs.

Les explosions de guitare surviennent toujours pas douces vagues, post-rock dans l’intention mais sans jamais submerger. Peu importe, la fosse se met à applaudir en rythme ! Encouragé, le trio va faire décoller le concert, avec ‘No Care’, sur laquelle l’electro pourrait presque faire danser. La chanteuse s’énerve alors, pour le plus grand plaisir de ses fans, tout en gardant son approche délicate.

La chanteuse commence à se détendre, mais est visiblement ébranlée de cet accueil, surtout lorsque la foule chante avec elle sur la fataliste ‘Youth’. Pour finir, Daughter avoue ne pas vouloir partir, et fait partir tout le monde à la dérive avec ‘Shallows’. Avant de quitter la scène, le trio nous remerciera encore pour tout cet amour, avant d’enfin exploser en instrumental sur ‘Fossa’.

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Réclame

Not To Disappear, le deuxième album de Daughter, est paru chez Beggars
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Remerciements : Sebastien [Beggars]

Catégorie : A la une, Concerts
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