The Limiñanas à la Maroquinerie

Marie et Lionel Limiñana, ou comment un couple de Perpignanais sans histoires se retrouve depuis 2009 encensé par des superstars comme Anton Newcombe (The Brian Jonestown Massacre) ou Bobby Gillespie (Primal Scream). The Limiñanas tournent finalement peu dans nos contrées, et pour l’occasion la Maroquinerie pleine à craquer qui sent bon le rock français : sont présents Marlon le chanteur de La Femme, les deux frères Hushpuppies, le clavier des Wall Of Death… et même Philippe Manoeuvre.

The Limiñanas

En France, 2015 semble être enfin leur année, avec la sortie de leur album, ‘Traité de guitarres triolectiques (à l’usage des Portugaises ensablées)‘, écrit conjointement avec Pascal Comelade. Ce fut aussi l’occasion d’une réédition de ‘Down Underground‘, espèce de compilation de leurs titres sortis aux Etats-Unis.

Le duo à la ville se mue en quintet sur scène, avec Marie à la batterie sans cymbales et Lionel à la gratte avec fuzz. Leur chanteuse, Nika Leeflang, ne fait pas partie intégrante du groupe, mais son côté tigresse suave et son chant langoureux ajoutent un côté sexy à leur son d’une autre époque. Car immédiatement, on est assailli par leur pop sixties, cinématographique, psyché, garage, et régulièrement saupoudrée d’une superbe guitare nasillarde et tranchante.

Les textes, souvent en Français, ont toujours un côté désuet et drôle, comme sur ‘Votre coté yéyé m’emmerde‘, ou ‘Je ne suis pas très drogue‘. Les parties instrumentales sont enivrantes et les riffs tonitruants, comme sur ‘Down underground‘, qui fait énergiquement danser une salle logiquement devenue suintante. Et dans la pénombre de La Maroquinerie, on distingue même Philippe Manoeuvre qui devient ouf en s’agitant dans les premiers rangs.

Dès le milieu du set, leur pote bidouilleur fou Pascal Comelade les accompagne au clavier, autant dire que les sonorités deviennent de plus en plus barrées. D’autant que son acolyte habituellement à la deuxième guitare, part en solo d’arrosoir ! Oui, l’ustensile de jardinage customisé qui sonne finalement comme un kazoo disto bubbly.

Tout le monde a l’air conquis et en redemande; même après le deuxième rappel, personne ne voulait que la transe s’arrête. Vivement que The Limiñanas tournent davantage et s’acoquinent vraiment avec les quelques pointures citées plus haut.

Réclame

Down Underground, l’intégrale de The Limiñanas est parue chez Because.
Lire l’interview de The Brian Jonestown Massacre
Lire l’interview de La Femme


Remerciements : Lionel [Because]

Catégorie : A la une, Concerts
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