Metronomy au Zénith

Depuis quelques semaines, Metronomy a entamé une tournée bien chargée pour présenter son quatrième album Love Letters, qui fait suite au succès retentissant de The English Riviera bardé de tubes. En première partie, si Woman’s Hour a endormi la salle, Swim Deep a su raminer l’ambiance avec son rock lancinant et son leader charismatique torturé. A se demander qui était la tête d’affiche…

Devant un décor sur plusieurs niveaux de nuages roses reprenant l’artwork du dernier album, les musiciens entrent en scène vêtus de costumes blancs immaculés. L’ensemble est assez mignon, voire même naïf, avec un air de Village dans les Nuages spécial Eddy Barclay.

Le démarrage se fait en balade romantique avec ‘Monstrous’ et ‘Month of Sundays’, les titres peut-être les plus doux de Love Letters. Des sonorités de clavecin feutré, de guitares claires et de synthés bubbly s’entremêlent dans un Zenith encore assez sage. Mais lorsque Joseph Mount entame les premières notes du désormais célébrissime ‘The Look’, le public s’embrase, hurle et danse. La scène se constelle de lumières étoilées tournant autour de la batteuse Anna Prior, pour un moment de liesse collective imparable.

De fait, les titres phares des précédents albums, comme ‘She Wants’, ‘Everything Goes My Way’, ‘Radio Ladio’ ou encore ‘Corinne’ excitent davantage l’audience que certains nouveaux morceaux. Le soufflet retombe ainsi parfois sur certains titres moins festifs, voire plus neutres, du dernier opus comme ‘Call Me’ ou le premier single ‘I’m Aquarius’ ; le doute plane jusqu’au magnifique ‘The Upsetter’, qui rappelle que Metronomy n’a finalement pas fini de produire des petits bijoux de pop à la fois mélancolique et sucrée.

Le nouveau hit-single ‘Love Letters’ est un des titres les plus attendus de ce soir ; il déclenche instantanément un Zénith qui chante à tue-tête et sautille au rythme de ses entraînants accords de piano bastring. Petit problème néanmoins : Joseph est toujours aussi introverti sur scène, et l’interactivité avec le public est minime. On aurait aimé davantage de passion et d’investissement… Le bassiste, Olugbenga, semble même faire partie d’une autre formation tant il a pris l’habitude de se démener et se contorsionner.

Metronomy reussit à relever le niveau pour le final à l’aide de ‘The Bay’ qui fait entrer le public en transe. Des lumières spécifiques s’illuminent autour des claviers et accentuent le côté night-club de cet autre monument de The English Riviera. Pour le rappel, les musiciens, cachés dans le décor, réapparaissent sur l’intro de ‘Some Written’ suivi d’un ‘Heartbreaker‘ repris en chœur. L’ultime morceau ‘You Could Easily Have Me’, un des plus anciens, donne un côté rock’roll au concert, en parfait décalage avec le reste de la setlist, mais avec une sacrée patate.

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Metronomy ne sera peut-être jamais un pur groupe de scène, mais après avoir assisté à leurs prestations, il reste un fort sentiment d’avoir écouté ou chanté des tubes qui écrivent l’histoire de la pop.

Réclame

Love Letters, le quatrième album de Metronomy, est paru chez Because Music.
Metronomy sera, entre autres, au Primavera festival, aux Solidays, aux Eurockéennes, au Big Festival de Biarritz, au Cabaret Vert, au Reading festival et au Palais des Sports le 1er novembre.


Remerciements : Anicée

Catégorie : A la une, Concerts
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2 réactions »

  • Primavera Sound festival 2014 - Jeudi - Le Transistor | Le Transistor :

    […] On connaît bien le quatuor anglais et leurs jolies mélodies jouées dans un décor de nuages rose bonbon, reprenant la pochette de leur dernier album Love Letters. On se souvient surtout de la léthargie de leur leader sur scène. On a un petit peu peur de s’endormir vu que le concert débute à plus de trois heures du matin. Mais la scène les accueillant est un amphithéâtre qui permet de s’asseoir… Leur setlist a un peu évolué depuis la date parisienne et le tube ‘Love Letters’ est enchaîné avec ‘The Look’ quasiment dès le début et forcément, les autres morceaux phares viendront ensuite se greffer au set. Finalement, l’arène – qui doit bien contenir quinze mille personnes – chantera et dansera jusqu’à 4h passées. On attend ‘The Bay’ puis, on file à la navette qui déverse la foule fourbue dans le centre-ville. Lire le live report de Metronomy au Zénith […]

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