Theophilus London au Trianon

Hype et groove étaient au rendez-vous du très inégal concert de l’une des révélations de 2011, Theophilus London et son “Tour de Roses”.

Le terme “morceau” prend ici tout son sens puisqu’en guise de setlist, c’est à une mixtape sans fin que l’on va avoir l’impression d’assister : chaque chanson est abruptement coupée, sans logique aucune, reprise, puis recoupée, puis abandonnée au profit d’un bout d’une autre…

Pour autant, les quelques mesures balancées ici et là semblent puiser leur force dans des beats soutenus envoyés par le DJ et des lignes de basses souvent martelées de manière un peu grossière.

Theophilus London, quant à lui, assure le show de manière simple mais touche sa cible avec les indémodables “make some noooooooise” et “put your motha fucking haaaaands uuuuup”, qui viennent ponctuer chaque IVG (interruption volontaire de groove).

Ce groove imparable détecté sur le premier album se confirme sur des titres comme ‘Love is Real’, ‘Wine & Chocolates’ ou ‘Why Even Try’, même si, là encore, ces morceaux seront tronqués en plein milieu.

Lègèrement désorientés par tant de changements et revirements, les musiciens suivent mais ne semblent pas pouvoir s’investir au-delà de la minute trente de sécurité pendant laquelle ils sont à peu près assurés de pouvoir en placer une.

Ce sentiment agaçant d’être coincé dans une voiture avec quelqu’un qui n’arrête pas de zapper grandit et agace à mesure que le set progresse. Impossible dans ces conditions de se laisser prendre dans une ambiance ou un morceau, d’autant plus que les instrus balancées par le DJ pour meubler sont plus Guetta que ghetto.

Theophilus London se montre pourtant assez génial quand il se lance enfin vraiment dans une chanson comme ‘Flying Overseas’ : il mène son histoire jusqu’au bout, maîtrisant parfaitement son art ainsi que ses musiciens qui s’en donnent à coeur joie.

Après ‘All Around The World’, le concert se transforme en DJ set décousu entrecoupé de quelques skits balancés à la va-vite entre deux gros beats bien lourds.

Theophilus London annonce alors, en “hommage à Whitney”, un ‘I Will Always Love You’ remixé digne des meilleures productions roumaines et fait monter sur scène tout ce qui a des cheveux et une paire de seins. On se croirait au 15 août dans un camping de PACA. Il est temps de partir.

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Remerciements : Elsa et Tristan (Warner)

Catégorie : A la une, Concerts
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