Steve Smyth et Mrs Good au Point FMR

Certains ont découvert Steve Smyth grâce à Angus & Julia Stone, qui l’avaient fait jouer en première partie lors de leur dernière tournée. Une belle occasion de s’intéresser de plus près à la scène australienne, qui semble avoir développé un don pour le folk enchanteur. Et la surprise du jour, c’était que Mrs Good a été choisi pour chauffer la salle.

Mrs Good

Ca fait un petit bout de temps qu’on écoute l’EP de Mrs Good et qu’on cherche une occasion de vous en parler. Or là, ça commence à se bousculer pour le groupe : ils viennent de gagner le concours Lance Toi En Live par Ricard. Du coup, ils vont sortir un nouvel EP, sur lequel Samy Osta s’est penché.

En attendant leur concert à la Flèche du 9 mai, on a eu droit à un avant-goût acoustique de leur talent pour les mélodies envoutantes. Les quatre musiciens aux allures de GUSH jouent sur les harmonies, on se croirait en veillée au coin du feu. Sauf qu’on est pas prêt de s’endormir : on sent qu’ils ont très envie de se lâcher, et qu’en électrique ils sauront faire bouger les salles. Dépêchez-vous avant d’avoir à vous battre avec les groupies pour les approcher.

PS : Allez écouter ‘Moonlight‘ et ‘Less I Hear‘.
PS2 : Une interview est prévue pour très bientôt !

Steve Smyth


Notre Australien n’a rien d’un surfeur bodybuildé. Il a l’air plutôt rugueux, mangé par une barbe, tel un marin qui viendrait de débarquer en ville. Et pourtant, dès qu’il commence à chanter, c’est de délicieuses mélodies qui viennent nous lécher. Sa voix absolument indescriptible descend sensuellement dans les graves puis vient atteindre des hauteurs à la Judy Garland. Certains de ses morceaux semblent d’ailleurs revisiter les années 30-40 : on ne se remet pas de sa reprise de Louis Armstrong sur ‘St James Infirmary‘.

Attention, c’est pas du folk inoffensif. Quelque part, notre marin est tiraillé entre la nostalgie des jolies notes et le rock décapant. La preuve saute aux yeux : il a posé des guirlandes pour habiller la batterie et un précieux foulard oriental orne le pied de micro, mais c’est bel et bien des têtes de mort qu’on aperçoit sur le mouchoir qui sort de sa poche. Il ne peut même retenir un saut pour amorcer ‘No Man’s Land’.

Sa voix se déchire sous l’émotion. Mais… sont-ce des larmes ou de la sueur que l’on voit rouler le long de ses joues ? Le public est en tous cas conquis, il applaudit pour encourager Steve qui s’élance a cappella sur ‘Sylvie‘, une reprise de Leadbelly. Lentement, notre esprit s’égare : cet Australien vient de composer la bande son de notre endroit favoris, un endroit calme et paisible pour se réfugier.

La batterie se fait militaire sur ‘In The Middle’, et on réalise que Steve Smyth serait le parfait amant : beaucoup de douceur tout en sachant maintenir la barre pour plus de sensations – avec cet amour des détails sans aucun subterfuge. Il nous accordera un rappel très intense aux accents buckely-esques et la ferveur de ses remerciements trahiront un artiste hautement authentique.

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Réclame

Steve Smyth a sorti son premier album éponyme chez Teenage Riot Music.


Remerciements : Jérémy Spellanzon

Catégorie : Concerts
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