Justice – Audio Video Disco

Justice revient enfin avec son nouvel album, Audio Video Disco. Cette fois-ci, pas besoin de clip choquant pour attirer l’attention, juste des leaks dans tous les sens et des streamings de partout pour parer aux fuites. C’est cool, tout le monde l’a écouté, à quoi ça sert de faire une chronique ? On va dire que c’est pour prévenir les gens que ça y est, plus beosin de le télécharger, vous pouvez l’acheter !

Etant donné que l’album avait été mis à la disposition de tous, les critiques fusaient sur le web depuis quelque temps déjà. Difficile donc de se rendre à l’écoute en restant impartial. Mais le fait est qu’on s’est bien marré !

Justice - Audio Video Disco

Justice - Audio Video Disco

Première impression : on retrouve ces lasers à toutes les sauces, alors que ce motif a depuis été repris un peu partout… Du coup, ça donne un côté un peu pompeux qu’on ne ressentait pas sur leur premier album. D’ailleurs, l’intro de ‘Horsepower‘, le morceau d’introduction, est à l’image de son titre, très ambitieux.

Heureusement, on part sur ‘Civilisation‘ qui permet de danser et de s’éclater. Ce titre est un bon choix de single car il est aussi groovy que l’album. Parce que oui, Audio Video Disco n’est pas aussi épars que son prédecesseur, il suit un fil conducteur : en équilibre entre la bande son de série B d’action – notamment ‘Brianvision‘ en mode bataille intergalactique – et un son electro bien funky.

Bon y’a des exceptions, il semble que Gaspard et Xavier soient partis chercher leur ‘Ohio‘ bien au-delà des frontières géographiques… Les choeurs onctueux dignes des GUSH suivis par des cordes bien baroques font un peu flipper. Mais il dérive sur un sample à la Studio 54 bien consensuel pour pas faire fuir tout le monde. Le mélange est assez désarmant cela dit.

En fait, cet album rappelle dix mille références, sauf du Justice. ‘Canon‘ notamment reprend des gimmick de guitare très hard rock des années 80 et rajoute des choeurs pinkfloydiens. Le pire, c’est que pour le coup le mélange ne choque pas, et comme c’est des références qu’on a déjà dans l’oreille, on est pas désorienté.

On enchaîne alors sur ‘On’n’On‘, qui risque d’être le prochain single. Certes on s’attendait pas à ce qu’il y ait du chant, mais l’effet de surprise passé, on s’habitue et c’est presque agréable. C’est bien catchy en tous cas. Après ce titre, on commence à se lasser. Les titres paraissent bien longs, délayés… Même ‘Helix‘, qui démarre comme une chanson sur laquelle on se verrait bien faire de l’aérobic, part en sucette. On finit alors sur le titre éponyme, qu’on connaît désormais par cœur. Belle technique, comme désormais on l’aime bien (oui, c’est pas forcément qu’il est bon, c’est juste qu’on l’a écouté cent fois du fait d’un matraquage), ça donne envie de ré-écouter l’album.

En fin de compte, l’album est sympa, on s’éclate, on se tape des fou-rires sur quelques passages un peu kitsch. Cet album appelle aussi batterie et guitares, donc ça sera plus intéressant à voir sur scène. Mais par moments, on a l’impression que Audio Video Disco est bourré de clins d’oeil à une culture geek qu’on a pas forcément – comme si on se retrouvait avec des potes informaticiens et qu’on comprenait pas toutes les blagues, donc on hoche la tête en faisant mine de rire.

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Remerciements : Emilie (Because)

Catégorie : Albums
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Une réaction »

  • Augustina :

    There is a critical srhotgae of informative articles like this.

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