The Lanskies

Au détour d’un concert, surprise : Le Transistor tombe sur The Lanskies ! C’est l’occasion de faire une interview à l’arrache, parce qu’une à l’arrache vaut mieux que deux « oui, on s’appelle, on se cale une date… ». Donc Lewis, le chanteur emblématique et Augustin, le jeune bassiste, ont donné quelques nouvelles du groupe qui a sorti Bank Holiday, son premier album, en mai 2010.

The Lanskies

Lewis, personnage haut en couleur, ne résiste pas à l’envie de raconter comment Augustin, dernière recrue en date, est arrivé dans le groupe. « Gugu, il est arrivé dans le groupe parce que c’était un petit lycéen avec un appareil dentaire que j’avais croisé dans la rue et j’ai trouvé qu’il avait une gueule pas possible et là il est devenu un superbe papillon. » Augustin précise que c’était il y a trois ans déjà.
Lewis
: « En fait, notre ancien bassiste a arrêté de jouer pour des histoires personnelles, et on cherchait à le remplacer. J’ai croisé Augustin et je l’ai invité dans mon appart. A l’époque je vivais un peu dans un squat de Caen, Et pour Augustin, qui avait 16 ans, ça devait être la première fois qu’il vivait les soirées, l’alcool et les jams. Parce qu’il faisait du clavecin au conservatoire ! Donc je lui ai appris à jouer de la basse, en une journée, sur une de mes guitares acoustiques qui s’appelle Barbie. »
Augustin : « Nous on donne pas de nom à notre sexe, on donne des noms à nos guitares. »
Lewis : « C’est parce que c’était une fille qui s’appelait Barbie qui me l’a donnée. Sinon, le lendemain, il est venu à la répète et là il a cassé une corde de basse et il nous a tous impressionnés. Mais c’est là qu’il a tombé l’appareil dentaire, et après il a fourré plus que nous quoi. Maintenant c’est un peu notre malédiction. »

The Lanskies a aussi recruté son chanteur à la forte personnalité au coin d’une rue. Lewis se régale de l’histoire. « J’étais devant une boîte de nuit qui s’appelle La Cave à St Lo, et j’étais genre lycéen, mais un peu à la rue. J’avais 19 ans, et je chantais devant une boîte de nuit, genre super fort pour draguer une fille. Je trouvais ça super classe à l’époque. Je chantais rien, je braillais quoi. Ca a pas marché du tout avec la fille, sauf que Flo, le guitariste du groupe, est venu me voir. Et le lendemain, je suis arrivé à 10h à la salle de répet. Pour l’anecdote, je dormais devant la salle du Normandie. J’ai changé depuis, j’ai un appart. Voilà comment je suis arrivé dans le groupe. »

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Après un clip, Bank Holiday, qui a bien tourné sur les chaînes télé, quelques concerts jusqu’en Chine, The Lanskies prévoit un EP et un album pour l’année 2011. « L’album qu’on a sorti en mai, on l’avait déjà sorti avant, mais que localement, en Normandie. Donc ça fait 3 ans qu’on joue ces chansons. Là on a plein de nouvelles chansons qu’on a envie de jouer sur scène, mais quand on défend un album, on est obligé de chanter les chansons de l’album. Donc le plus vite on sort autre chose, le plus vite on peut changer le set aussi. » Le nouvel EP devrait sortir au printemps. « Il faut enchaîner ! C’est comme ça. Il faut que ça devienne une routine en fait : tourner, le studio, enregistrer de nouvelles chansons… Là on a une chanson qu’on a écrite sur St Lo. Qui risque d’être assez tubesque. Ca fait un peu prétentieux de dire ça, mais je pense pour les gens de St Lo on a écrit un hymne. »

Un documentaire sur Lewis est aussi prévu, avec pour thèmes les tribulations d’un Anglais en France. Lewis explique : « En fait, ça fait 8 ans que je suis ici. J’étais venu avec mes parents qui étaient des policiers à Liverpool. Ils ont quitté la police pour joindre une résidence d’artistes à Liverpool, The Bridewell Studios & Gallery, un collectif d’artistes. Ils ont décidé d’achter une caravane et de partir vivre en Europe. Après un tour du continent, ils se sont posés en Normandie, dans la Manche. Ils ont acheté une maison à rénover, comme tous les Anglais qui ont envahi la région. Et moi je suis parti aux beaux-arts parce que je parlais pas trop français, et c’était le seul endroit qui m’acceptait sans études. Je suis arrivé à Cherbourg, mais après deux ans j’en ai eu marre, et j’ai cherché la ville la plus proche avec un peu de vie, et c’était Caen. Comme j’aimais bien le rock, j’allais souvent au Normandie voir mes potes de St Lo. »

Si toutes ces histoires ne vous renseignent pas plus sur le style, Lewis résume : « A l’origine on s’était plutôt dit qu’on allait faire un groupe qui sonne comme The Cure. Mais moi j’avais déjà la voix qui sonne comme Robert Smith. Et tout le monde nous dit qu’on sonne comme Bloc Party sur Silent Alarm, on est bloqués par le Cure. Bloc Party / the Cure !! t’as compris ? ahahah ! »




Catégorie : Entretiens
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