Tunng à la Machine

Dans ce monde musical à la compétition féroce, il s’agit de se différencier. Tunng faisant de la pop-folk, les Britanniques ont choisi de miser sur des percussions particulières : des coquillages. Autour de cette spécificité, se crée un univers un peu étrange, un peu psyché, un peu hippy. Mais leur quatrième album … And Then We Saw Land promettait une soirée enjouée.

La salle est plongée dans le noir et le concert commence par les fondations du groupe : les percussions et l’ordi pour les bricolages électros dont leur musique regorge. La fascination de les voir sur scène relève aussi de rechercher les sources de certains sons qui capturent l’oreille et prennent plus d’ampleur en live. Ce début calme, qui plonge instantanément le public dans un état d’attention forcé, plante le décor ; le concert peut commencer.

Petit à petit, le groupe prend son élan et l’intensité va crescendo. Les percus, doublées par la batterie, s’avèrent très prenantes et on se retrouve à battre la mesure d’une manière ou d’une autre. Les chansons sont plus enlevées sur scène que sur album, aussi The Roadside enlève son manteau de pluie pour se transformer en danse irlandaise. Bientôt, la salle entonne le refrain de la jolie ballade Weekend Away, tout le monde est désormais dans le bain, le concert peut décoller dans une ambiance bon enfant.

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Ce soir, le temps semble comme suspendu, la complicité qui se dégage entre Becky et Sam invite le public à partager leur l’intimité. Pour mieux inscrire la foule dans leur monde, le groupe fait les guignols : Sam se déguise en fan de Mötley Crüe pour un solo de guitare électrique, aux antipodes de leur style. La chaleur qui se dégage de leurs compositions contraste drastiquement avec la température hivernale extérieure. Leur pop se révèle corsée, les airs ont quelque chose d’insaisissable (With Wishkey), qui donne envie de plus.

Au final, si on vient pour les clams, on reste pour les mélodies accrocheuses comme Hustle et Bullets qui vont parfaitement clore le set. On sort, un sourire aux lèvres, sans cette sensation de culpabilité qui accompagne la pop cheap : celle-ci est certifiée raffinée !


Remerciements : Pauline Loques (PIAS)

Catégorie : Concerts
Artiste(s) :
Salle(s) :

4 réactions »

  • Florian Sanson :

    “On sort, un sourire aux lèvres, sans cette sensation de culpabilité qui accompagne la pop cheap : celle-ci est certifiée raffinée !”

    J’aime. 🙂

    Merci pour ce report… à défaut d’avoir pu venir 🙂

  • Tweets that mention Concerts – Tunng à la Machine | Le Transistor -- Topsy.com :

    […] This post was mentioned on Twitter by Yoann_butwehavemusic, Yoann_butwehavemusic and Agnès Bayou, Le Transistor. Le Transistor said: [Article] Tunng à la Machine – http://bit.ly/csVApm […]

  • Twitted by Esmeliko :

    […] This post was Twitted by Esmeliko […]

  • GaBLé au Café de la Danse | Le Transistor :

    […] les petites mélodies innocentes… du moins en apparence. Pour vous donner une idée, ce serait du tunng musclé qui aurait bu trop de gin. Clairement l’alcotest a été bidouillé pour pouvoir joyeusement caler un bêlement d’agneau […]

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