Razorlight et Bigger au Bataclan

Alors qu’on ne l’attendait plus, Johnny Borrell a ressuscité les Razorlight. En effet, après un court essai en solo, le leader a finalement renoncé à réunir les membres originels du groupe, et a fait paraître l’année dernière un nouvel album, Olympus Sleeping. Plusieurs mois plus tard, Razorlight était en tournée pour le défendre, avec un crochet parisien par le Bataclan – la première fois pour Le Transistor depuis 2015. En première partie, les Irlandais de Bigger faisaient leurs preuves.

Bigger

En fait, ils ne sont pas complètement irlandais, car le groupe compte dans ses rangs des franc-comtois. Même s’il n’y paraît absolument pas sur scène, car c’est Kevin Tomey qui tient le chant. Et le public ! Car le chanteur essaie vraiment d’embarquer la foule dans son univers alors qu’il n’est pas même 20h. Et comment ne pas les suivre dans leurs mélodies généreuses ? Les guitares crissent mais gentiment, le batteur groove juste ce qu’il faut, et les cinq musiciens savent très bien partir ensemble pour de belles accélérations. Bigger a un gros potentiel tubesque, préparez-vous à en entendre parler (si ce n’est pas déjà fait).


Bigger sera en concert le 19 février au Théatre Traversière
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Razorlight

Après une deuxième première partie plus qu’anecdotique, Razorlight monte enfin sur scène. Le son sur ‘Rip It Up’ est atroce, heureusement il suffit d’un ‘In The Morning’ pour faire oublier cet incident. La bouffée nostalgique nous prend, souvenirs d’il y a 10 ans, rappel d’une insouciance qui lutte avec ceux plus difficiles du Bataclan. Mais le ska de ‘Keep The Right Profile’ nous invite à clapper en rythme. Et déjà Johnny Borrell, grand dramaturge dans sa scéno, lâche ‘Golden Touch’, comme pour s’assurer de l’amour des fans.

Les fans sont là et bien là, ils tapent dans leurs mains, ils réclament des morceaux, ils chantent même tout seul certains refrains. Le public ne s’offusque pas d’une attente interminable sur un micro tombé au sol, au contraire, il guette la blague, et part dans une clameur dès que Johnny Borrell reprend le fil de son concert. Il applaudit quand Johnny Borrell parle impeccablement français (même s’il y a beaucoup de Britanniques dans la salle). Et il écoute gentiment les nouveaux morceaux tiré d’Olympus Sleeping.

Sauf qu’il faut bien l’admettre, la foule s’anime plus sur l’intensité de ‘In The City’, que pour les récentes compositions. Avec l’expérience, Johnny Borell sait très bien gérer son public, et sait très bien doser les nouveaux morceaux, les mêler aux anciens comme ‘Stumble and Fall’ ou la superbe ‘LA Waltz’. Et petit à petit, le public se prend au jeu de la découverte du nouvel album. Le set se finit sur une ballade, ‘Wire to Wire’, au piano. Un final étrange…

Bien évidemment le public le rappelle. Et maintenant que tout le monde est à point, les nouveaux morceaux sont accueillis avec chaleur ! Razorlight les enchaine : ‘Got to Let the Good Times Back Into Your Life’, ‘Carry Yourself’, ou ‘Sorry’ sur laquelle le groupe a l’air de s’éclater. Enfin, après avoir envoyé un doigt d’honneur à Donald Trump, Johnny Borrell offrira le fameux ‘America’, un petit sourire complice au coin des lèvres à l’égard de ses fans qui sont encore présents aujourd’hui.

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Remerciements : Marine [La Mission]

Catégorie : A la une, Concerts
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3 réactions »

  • Dominique MONTGILBERT :

    Bon…encore un “report” bourré d’erreurs, en dehors même des appréciations discutables….Johnny Borrell n’a pas du tout réuni les membres de départ du groupe, ils sont (sauf le batteur) tous nouveaux. Par ailleurs, Borrell n’a pas fait un bref détour en solitaire, puisqu’il a fait deux albums “solo”, des concerts et des festivals avec Zazou son autre Band, et quelques singles…disons Indie-Jazz.

  • Dominique MONTGILBERT :

    Rectification à mon premier commentaire, j’ai lu et écrit un peu vite = Johnny Borrell n’a pas renoncé à réunir les membres du groupe originel, puisque le “matériel” comme on dit a changé plusieurs fois…Il suffisait d’ouvrir “Olympus Sleeping” pour lire les noms des musiciens de l’album, et enquêter un tout petit peu pour savoir qui était présent sur scène…

  • Vieilles Charrues 2019 - Gainsbourg Symphonique avec Jane Birkin, Aya Nakamura et Iggy Pop | Le Transistor :

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