MGMT et Cola Boyy au festival Days Off

Le festival Days Off a maintenant pris l’habitude de s’incruster dans la grande salle de la Philharmonie. Et ce soir, c’est sold-out pour accueillir les New-Yorkais d’MGMT. Leur dernier album Little Dark Age était clairement une réussite, toujours avec ce côté un peu enfantin et psyché, mais développant une face parfois plus sombre, entre synth-pop et new-wave. Et en première partie, l’étonnant Californien hyper sunshine, Cola Boyy.

Cola Boyy

Ca a l’air de rouler pour Cola Boyy. Il n’a pas encore sorti d’album, mais il fait pas mal de dates – notamment avec MGMT, et il a signé avec le label français Recordmakers. Et malgré une démarche pas spécialement assurée, il insuffle le groove partout où il passe (au moins autant que les groupes fashion type Parcels). Bravo aussi à ses deux musiciens français – qui se baladent avec des flycases au nom de Juliette Armanet (?!), qui sonnent parfaitement disco seventies.

Bref, entre voix aiguë et nasillarde, phases de crooner/lover, cocottes de guitare hyper funky, basse chaleureuse qui claque, caisse claire très mât, le set est accrocheur et déride les spectateurs qui semblaient les plus passifs. Avec des titres comme ‘Have You Seen Her‘, on s’imagine shorts et rollers à Venice Beach.

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MGMT

Il y a de plus en plus de mise en scène chez MGMT : longue séquence d’arrivée dans le noir quasi total sur des synthés planants, accompagnée d’un énorme ballon de baudruche en train de se gonfler sur scène. Un peu flippant, ce ballon représente le personnage présent sur la pochette de leur dernier album Little Dark Age. Derrière, des écrans géants aux couleurs et images psychédéliques ne cesseront ensuite de s’animer. Le chanteur Andrew Vanwyngarden arbore un maquillage type peinture de guerre et serait ce soir presque jovial. L’ambiance est posée, le trip peut commencer.

Le premier titre ‘Little Dark Age‘ est emblématique de l’album : claviers dark, voix très réverbérée, refrain entêtant… et malgré l’acoustique de la Philharmonie pas vraiment adaptée, rendant les musiques électriques assez brouillonnes, les deux mille spectateurs semblent déjà tous se déhancher. Le dernier album est pas mal passé en revue : ‘She Works Out Too Much‘ et ‘James‘ semblent extraits d’une compil de classiques eighties, tandis que ‘TSLAMP‘ nous évoque parfois Chapi-Chapo du génial François de Roubaix.

Evidemment, les tubes du fameux premier opus Oracular Spectacular transpercent le set et sont acclamés comme si le public n’attendaient qu’eux : ‘Time To Pretend‘, ‘Weekend Wars‘, ‘Electric Feel‘, ‘The Youth‘… On avoue avoir encore adoré les retrouver, déjà dix ans après ! Mention spéciale au retourneur de dancefloor ‘Kids‘, joué avec un pont quasi house de cinq minutes pour une ambiance night-club.

Les MGMT ne sont toujours pas très expansifs, toujours pas spécialement charismatiques. Mais l’essentiel n’est pas là. Ce live, déjà de par sa mise en scène, était prenant. Et surtout, en combinant leurs nouveaux titres plus sombres, matures et envoûtants, avec leurs anciens tubes énormissimes, on se dit qu’il ne fallait pas les louper cette année.

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Remerciements : Melissa !

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