MaMA 2017 – Voyov, Unno et The Buns

Dernier jour du festival MaMA, et dernière chance de découvrir les artistes – venus du monde entier – qui feront parler d’eux demain. Ou de se faire un avis sur les groupes locaux émergents, tout simplement ! Pour le Transistor la soirée se décline avec des Français ! La soirée débute avec Voyov, que la hype encense, suivi de Norma la séductrice, de la soul d’Unno, de Corine la bombe disco pour finir sur du bon vieux rock avec le duo The Buns.

Voyov


Dans la petite salle du théâtre de l’Atalante, le public se serre pour écouter les paroles mi-réalistes mi-rêveuses de Voyov. Derrière un synthé-pad qui fait de la jolie lumière, le chanteur en combinaison se met à danser. De loin, on dirait un Ty Segall qui se serait mis à l’electro-pop francophone. Par moments, il sort une trompette et nous emmène loin dans ses souvenirs, et à d’autres, il insuffle l’envie de se lever pour participer à ses élaborations musicales. A suivre aux Trans Musicales de Rennes.

Norma

Norma est une séductrice, une Française à béret, avec joli collier ras du cou, faisant la mou et chantant sa complainte d’un air plaintif. Et l’instant d’après, ce n’est plus du tout la petite chose fragile qui ne demandait qu’à être protégée, mais une ‘Girl In The City’ qui se la joue tough. Et malgré le reste des compos qui tombent assez facilement dans la variété, c’est pour ce titre qu’on est venus la voir. Et c’est ce titre qui nous est resté en tête tout le week-end. Est-ce une anomalie dans la playlist ou une envie de se définir ?

Unno

Dans la salle feutrée du Carmen, on ne peut pas voir Unno. Alors on se laisser porter par les compositions très soul, très intenses, avec des choeurs qui chantent le blues, et des grelots qui sonneraient comme des fers aux pieds d’esclaves… Et puis on ouvre les yeux et la réalité nous rattrape. D’un coup on se demande à quel point les micros modifient les voix… Puis on se replonge dans les compositions décidément efficaces : profondes et puissantes.

Corine

Sur scène, Corine arbore une immense perruque disco blonde. Et nous revoilà dans les années 80, au coeur d’une France rétro, qui ne nous avait pas forcément manqué. Avec des paroles peu chantées, qui racontent le quotidien banal. “Je vais chercher du pain – t’as fait du café ?” Et quelques sous-entendus qui rappellent le Collaricocoshow : “Avec Corine on peut jouer toute la nuit”… Avant de partir dans un slow “pour pas repartir les mains vides”. Allons bon.

The Buns

Sur scène, elles sont que deux, mais elles déménagent. The Buns sont certes bien maquillées, mais elles n’ont pas peur de transpirer – et de fait, leur set est assez physique. Par contre, c’est dommage que lookées comme elles le sont, elles persistent à plaquer sur leur rock garage des paroles qui tournent autour des mecs. Mais si elles minaudent, la chanteuse à la voix de velours pourrait bien cracher à la figure, et la batteuse en léopard pourrait bien avoir des griffes à la place des baguettes.


Remerciements : Victoria [Bureau de Presse Cécile Legros]

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